• Mal

    Par Feuilles_d_Acanthe dans Au jour le jour... le 31 Décembre 2010 à 10:13

    J"ai posé ma journée d'aujourd'hui, j'ai lutté ces derniers jours pour ne pas me faire arrêter, et puis j'ai qq heures d'avance.Je pensais en profiter pour aller à la banque (ici, bien sur, les guichets ferment tôt), aller au ciné, faire des courses, notamment pour mon repas de ce soir, rien de particulier, au moins un dessert un peu festif.

    Et puis voilà, bien sûr, je suis au trente-sixième dessous, même plus, c'est carrément la descente tôtale, je suis mal, je ne vois aucune issue à mon mal, je suis mal au boulot je suis mal chez moi, je suis mal en moi, c'est terrible. Depuis ce matin, je pleure, sur tout ce que j'ai loupé, sur mes fils qui me manquent atrocement. Je me sens coincée ici, et je n'arrive pas à positivier en pensant à mon retour sur bordeaux, je suis trop mal. Je n'ai plus envie de vivre. Pas forcément envie de mourir, quoique, mais parfois l'idée est là, obsedante,quand ça fait trop mal et que je ne me sens pas de supporter ce mal encore et encore. Aujourd'hui je vais être mal, demain aussi, en plus c'est samedi férié, et puis  dimanche, et  puis lundi il faudra reprendre ce boulot et je n'ai plus le courage. Je n'ai pas la dose létale de médicaments chez moi, pour l'instant du moins. C'est con, il suffirait que j'arrive à me dire que ce nest qu'une question de mois, mais je ne réalise même plus ce que ça veut dire, des mois, quand l'instant présent est si douloureux, et puis je sais que le retour à bordeaux  ne résoudra pas la dépression miraculeusement. mais je suis seule ici, mal, tellement mal, et c'est intenable. et ce con de psy est en vacances.


  • Commentaires

    1
    Isabelle
    Vendredi 31 Décembre 2010 à 17:03
    A part t'apporter mes encouragements, je ne sais que te dire... Moi qui ne suis pas du tout religieuse, j'en arrive à penser que peut-être, pour toi, la religion pourrait être un réconfort. Certaines personnes affirment avoir été sauvées par ça. Et puis, rien qu'en allant à l'église, on finit forcément par connaître du monde. A défaut d'avoir ton psy sous la main, discuter avec un curé te ferait peut-être du bien. Et la prière peut constituer une forme de relaxation. Essaye, tu verras bien. Même si le contexte est difficile, je t'adresse tous mes voeux pour la nouvelle année.
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    2
    Fab
    Vendredi 31 Décembre 2010 à 17:39
    Je pense que le mal qui te ronge n'est pas à l'extérieur de toi et que pour l'instant le problème ne se pose pas en nombre de mois à attendre.

    Je pense que dans l'immédiat, l'urgence, c'est de passer ce week-end difficile en limitant les dégâts. J'espère que les gens qui t'aiment auront la bonne idée de t'appeler ce soir.

    Tiens bon.
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    3
    Feuilles_d_Acanthe Profil de Feuilles_d_Acanthe
    Samedi 1er Janvier 2011 à 11:31
    Merci Isabelle, et tous mes voeux également !
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    4
    Feuilles_d_Acanthe Profil de Feuilles_d_Acanthe
    Samedi 1er Janvier 2011 à 11:32
    Une amie a eu en effet la bonne idée de me pousser à remonter sur Bordeaux, et je suis finalement chez mes parents, où je suis un peu moins mal, ça me permet de souffler un peu.
    Tous mes voeux pour cette nouvelle année !
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    5
    Rolvel
    Samedi 1er Janvier 2011 à 13:39
    Je suis bien placé pour savoir que rien ne justifie l'autolyse.
    Il suffit de voir les "miraculés" de réanimation qui devaient y mourir... et qui se battent pour en sortir.
    Ils utilisent alors toutes leurs forces pour profiter pleinement des moyens et/ou du temps qu'il leur reste.

    La fuite est un dénie plus qu'une recherche de changement, il vous faut trouver le moyen de canaliser vos énergies (avec ou sans psy) ... et de profiter de votre vie.

    Je vous présente tous mes voeux de réussite pour 2011!
    @micalement.
    Répondre
    6
    Feuilles_d_Acanthe Profil de Feuilles_d_Acanthe
    Dimanche 2 Janvier 2011 à 18:52
    Quand la souffrance devient trop intense, physique en plus d'être psychique, que l'instant présent n'est que douleur, que la minute suivante ne sera rien d'autre, que les minutes qui suivront seront faites de cette souffrance, encore et encore, on ne voit pas d'autre issue. Mais, je suis d'accord, c'est affreux.
    Profiter de ma vie, oui, c'est bien ce que je voudrais. Mais je découvre la dépression et le fait que, contrairement à ce qu'on pense toujours quand on voit ça de l'extérieur, la volonté ne suffit pas pour en sortir :-(
    Merci pour vos voeux :-)
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