• La notule de la Sainte-Luce

    Je suis partie avant le lever du soleil, mais les couleurs du ciel étaient déjà belles, et je suis rentrée après le coucher du soleil, avec un très beau ciel tout en bleu et roses. La journée a été longue, d'autant qu'arrivée chez moi je me suis reconnectée pour continuer à bosser. La période est intense, la fin de l'année c'est le chiffre d'affaires qui rentre, et pour nous cela signifie que nous ne devons laisser passer aucune opération informatique qui pourrait risquer de mettre la Big Bank et ses filiales commerciales en panne. Aucune opération, ce n'est pas possible, il y a toujours des opérations à faire, mais pas question de les autoriser aussi facilement que d'habitude, en ce moment il faut que les grands chefs donnent leur aval. Pour nous, surcroît de boulot, à courir après les dérogations, à faire replanifier les opérations pour avoir le temps de solliciter les chefs, c'est épuisant. Au milieu de tout ça, anticiper le départ de Mathias, la semaine prochaine, et former Chen, son remplaçant, et ce n'est pas une mince affaire car le garçon est un peu brouillon. Il faut dire que Mathias est un garçon particulièrement brillant intellectuellement, qui comprend tout, de suite, et doté d'une mémoire phénoménale. Egalement très rigoureux, avec une autorité naturelle et une belle facilité à s'exprimer en français comme en anglais… Et en plus, éminemment sympathique, bref le collègue idéal. Et on attend de moi que je le remplace en prenant, en autres choses, le leadership de l'équipe. La barre est haute, je t'assure.

    Bref, les journées sont longues et intenses… je ne m'ennuie pas. Ayant appris le niveau de salaire de mes collègues prestataires, j'ai demandé une augmentation, j'espère bien l'obtenir ! 

    J'aurais besoin de faire du sport, pour me vider la tête et assurer mon équilibre nerveux, j'avoue avoir la flemme de ressortir dans le froid et le noir, une fois rentrée chez moi. A défaut, ce soir, j'ai fait une séance de yoga. Je devrais en faire plus souvent, j'en ai besoin.

    Je maintiens toutefois un bon rythme de lecture - forcément, je ne regarde pas la télé. Comment vais-je trouver les 7 heures nécessaires au visionnage du documentaire de Peter Jackson consacré aux Beatles, gentiment prêté par Manu, collègue du service d'à côté ? J'en ai aperçu quelques images, dont la qualité m'a déconcertée : on dirait que le documentaire a été tourné cette année, que les Beatles sont vivants. Déconcertant, vraiment. Côté lecture, j'ai découvert Simone de Beauvoir - mieux vaut tard que jamais - pour la lecture du récit qu'elle a fait des dernières semaines de sa mère. Le sujet m'intéressait, j'ai donc exhumé le livre du fin fond des réserves de la médiathèque. Belle écriture, et j'ai conservé le bouquin pour pouvoir le relire avant de le rendre. Un détour par un recueil de nouvelles de Yasunari Kawabate, je suis fascinée par la littérature japonaise que je ne comprends pas mais que je continue, obstinément, à découvrir. Dans la pile sur ma table de chevet, de la poésie contemporaine, celle d'Yves Bonnefoy, surréaliste mais en alexandrins, incompréhensible mais fascinante. 

    J'ai quasiment terminé mes achats de Noël, mais pas encore eu le temps de chercher des idées pour le menu du soir du 24, en petit comité avec mon ex-mari et mon fils cadet, puisque le repas de Noël se fera le lendemain chez mon fils aîné. Qu'il faut que j'appelle, d'ailleurs, pour lui confirmer que j'amène la bûche. Je n'ai pas de congés avant plusieurs mois, c'est dommage une petite pause m'aurait fait du bien. Ceci dit le télétravail a l'avantage d'enlever, ces jours là, la fatigue des transports et c'est déjà bon à prendre.

    J'ai gardé ma petite-fille hier, parce qu'elle n'avait pas école et que j'étais en télétravail, justement. Télétravailler et s'occuper en même temps d'une petite fille de trois ans hyperactive qui ne comprends pas ce que tu fais devant un écran… j'ai eu un aperçu de ce qu'on pu vivre bien des parents, durant le premier confinement. C'est un miracle qu'il n'y ai pas eu une épidémie d'infanticides, je t'assure ! Elle est quand même bien mignonne, cette petite Juliette, même si elle est fatigante. Et je ne me reposerai pas le week-end prochain :  mon frère descend de Poitiers pour visiter ma mère à l'ehpad. Je n'avais pas le courage d'organiser un repas avec mon autre frère, j'ai retenu une table au restaurant de l'ehpad nous nous y retrouverons, youhou quelle ambiance oui mais ce sera plus pratique.

    L'année se termine la prochaine commencera pareil, vivement l'été prochain le retour du soleil et, surtout, vivement la retraite.


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