Après l'angine du samedi, la migraine du dimanche. Soir. Donc, celle qui commence trop tard pour que je puisse avaler des cachets (sinon, en plus de la migraine j'ai droit à un ulcère), qui me taraude toute la nuit (dormir avec une migraine, rien de pire), et explose au réveil. D'ailleurs, je n'ai pas pu tenir longtemps et me suis levée avant que le réveil ne sonne (petite digression sémantique : il y a des choses qui perdurent : on continue à dire "le reveil sonne" alors qu'il ne s'agit plus de réveil ni de sonnerie… fin de la digression sémantique totalement inutile) pour pouvoir petit-déjeuner afin d'avaler au plus vite et enfin mes deux comprimés d'ibuprofène, en espérant qu'ils agissent, car ce n'est pas toujours le cas. Chance, il est 10 h et la migraine a accepté de se tapir ds un petit coin de la boîte cranienne. Je sais qu'elle est là, mais elle reste relativement peinarde - et moi aussi. Je flotte un peu, comme à chaque migraine, mais ça ne tape plus, alors ça va.
Voyons le bon côté des choses : entre l'angine et la migraine, il n'y a pas eu trop de place pour les questions existentielles pourquoijesuissurterre, du moins en fin de week-end.. Jeudi dernier, j'ai quand même franchi le pas, et pris rdv avec un spychologue. Celui-là, il fait aussi spychanalyste. J'avais pas encore testé cette sorte-là.
Bon, je n'ai pas envie de bosser. J'ai du mal à raccrocher après qq années difficiles pdt lesquelles j'ai assuré le strict minimum, parfois au radar (merci les neuroleptiques), souvent sans motivation. Maintenant il faudrait que je me remette sérieusement au boulot car  je me sens mal partie. Il me reste vingt-cinq ans à bosser, alors ce serait bien : 1 - d'arriver au bout sans trop de chômage  2 - d'y trouver un minimum d'intérêt  3 - de progresser au niveau salaire.
Sinon, dans les choses "positives" (parce que j'ai l'impression d'écrire tj des trucs négatifs), il y la BOF de Peau-d'Ane (je suis une inconditionnelle) dans le lecteur cd de ma voiture (juste avant c'était la BOF des Noces Rebelles, très beau mais très déprimant), avant-hier soir chez mes parents j'ai pris des photos (la fonction macro de mon appareil marche bien) de vieilles photos de famille, je vais pouvoir me constituer un album de photos anciennes….
Et puis zut, ça me gonfle d'essayer de voir tj un "bon" côté aux choses, d'essayer de positiver tout le temps. Je me sens moche, vieille, inutile, et je m'emmerde dans ma vie. Voilà. Et surtout, surtout : j'aimerai bien pouvoir pleurer sur une épaule compatissante - mais plus que tout autre chose : amoureuse - en disant tout ça.
Au lieu de quoi, je vais aller payer un spyqqchose en lui disant "voilà, je me sens vieille moche et inutile, je névrose, je psychote, je déprime, merci de faire qq chose pour moi en échange de ce chèque de cinquante euros".
La vie est pourrie.

L'Armée Rouge a défilé dans ma tête
J'leur ai fait monter de l'aspirine
Y zont quand même fait leur huit heures comme des bêtes
Me v'la mouillé dans une drôle de combine...