• L'Abécédaire du lundi de Pentecôte

    C - Ciné. Je me faisais une joie d'aller au ciné ce week-end, surtout au vu de la météo pourrie, mais voilà, la jauge à 35%, les gens qui réservent leurs places à l'avance, je suis bien allée au ciné, deux fois, mais pour rien, le film que je voulais voir affichant complet à l'Utopia comme au Jean-Eustache. J'étais bien dépitée.

    D - Décalage. Un aller-retour, samedi, pour aller à l'Utopia, donc. Trop. Trop de monde, trop de poches pleins de trop de choses, trop de magasins. J'aime bien m'offrir une nouvelle robe de temps et temps, et je viens de m'acheter une paire de chaussures pour la demi-saison, mais j'ai pris beaucoup de distance avec cette frénésie commerciale, cette fuite en avant économique. Et puis la foule, aussi, m'incommode désormais. 

    E - Ehpad. Il y a des jours où j'ai plus de mal à y aller. C'est lourd, de devoir me confronter, seule, à la déchéance de ma mère, c'est une lente descente aux enfers. J'essaie de prendre de la distance, de me dire qu'à défaut de cinéma, c'est mon film d'horreur hebdomadaire. Mais c'est pesant, vraiment.

    G - Gris. C'est la couleur du temps, c'est la couleur de mon moral. Une zone grise, mais rien de bien méchant. Je me fais du soucis pour les mois à venir, qui vont être difficiles tant que je n'aurais pas vendu mon appartement actuel. La satisfaction du moment, c'est que côté boulot, au moins, ça va. Je progresse dans mon nouveau poste, à un rythme qui me rassure. J'ai encore une belle marge de progression, ce qui me convient aussi, l'ennui est quelque chose qui m'arrive vite dès que je maîtrise un poste, et j'ai horreur de m'ennuyer. Mes deux collègues sont sympas, ça me va bien, et j'apprécie d'avoir un encadrement à 500 kms. J'ai toujours eu un peu de mal avec la hiérarchie, alors cet éloignement ça ne me déplait pas. Je serais, par contre, très contente de pouvoir faire la connaissance "en vrai" de mes collègues lorsque les déplacements pourront reprendre, d'ici quelques mois.

    L - Lecture. Décidemment je tiens un bon rythme, de ce côté là. Après Garcia-Marquez, Vargas Llosa, je continue dans les prix Nobel avec José Saramago, trouvé, comme la majorité de mes lectures, dans une boîte à livres. Ces boîtes à livres, c'est une merveilleuse invention. 

    O - Orchidées. La première de ma collection m'avait été offerte il y a tout juste dix ans, par mes collègues palois lors de mon retour sur Bordeaux. Dix ans de floraison annuelle, un rejet qui a surgit des racines et fleurit désormais lui aussi, et puis la plante principale qui a dépéri, ces dernières semaines. Dix ans, c'est déjà pas mal, pour une orchidée. La nouvelle orchidée a une nouvelle hampe florale qui s'annonce, et j'ai eu la bonne surprise, en les arrosant ce matin, de constater que d'autres de mes orchidées ont également des boutons qui annoncent de nouvelles hampes. A priori, j'ai tout de même deux ou trois pieds qui ne fleurissent plus, mais j'ai du mal à renoncer. J'ai trouvé de l'engrais à vaporiser sur les racines, on verra si ça marche.

    S - Silhouette. Comme j'avais une course à faire à l'hypermarché d'à côté, jeudi dernier, j'en a profité pour faire du lèche-vitrines dans la galerie marchande enfin réouverte. J'en ai profité pour essayer deux ou trois robes, et ouille, aïe, la silhouette dans le miroir… ben oui, un an sans salle de sport, ça pardonne pas. Réouverture des salles de sport le 9 juin, j'espère que la mienne, petite entreprise familiale, n'aura pas mis la clé sous la porte ! 

    T - Trois jours. Les week-ends de trois jours ne sont plus aussi fréquents qu'auparavant, je vends mon âme au Grand Capital, ces derniers temps. Et ce n'est pas bien. En même temps, vu le confinement et la mise à l'arrêt du cinéma, du sport et du yoga, cela m'a moins dérangée que je ne l'aurais pensé. Mais tout de même, ça ajoute encore à la pénibilité de cette période. Du coup, j'ai apprécié, ce matin, de ne pas avoir à me lever, et de prendre mon temps pour lire les revues que j'ai empruntées à la médiathèque, Alternatives Economiques et Sciences Humaines, étendre mon linge, arroser mes orchidées, et trouver encore le temps d'aller cueillir un bouquet de fleurs des champs. Quoiqu'il en soit, passé juin, qui va être un peu perturbé en raison de mon déménagement et de toute la préparation que ça signifie, stress et fatigue, aussi, il faut que je reprenne un rythme de temps de travail/repos plus régulier. 

     


  • Commentaires

    1
    Mardi 25 Mai 2021 à 10:44

    Mon commentaire face à ton "D" Eh bien, je suis tout comme toi,  j'étais un citadin pure sucre toujours à traîner dans ce Bordeaux que j'ai adoré, dont j'ai connu presque toutes les ruelles du coeur de ville et puis je m'en suis éloigné et lorsque j'y reviens je n'ai qu'une hâte c'est d'en sortir c'est curieux, j'en suis presque triste mais c'est la vérité, idem  pour Paris que je trouve maintenant trop sale, trop vulgaire, trop violent... je vieillis.

     

    Bleck

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