• L'Abécédaire de la Toussaint

    A - Actions. L' action de la Big Bank remonte, mais je m'en fiche un peu vu que j'en ai plus - j'ai liquidé mon plan d'epargne entreprise lorsque j'ai acheté mon nouvel appartement - par contre celle de ma petite banque remonte aussi, et j'en suis bien aise vu que j'en avais acheté lorsque la Bourse s'est cassée la gueule, au début du premier confinement. Mon Picsou intérieur en est très content.

    A - Appartement. Ce n'est pas l'appartement idéal, mais j'y prends mes marques tranquillement et j'en apprécie certains côtés, la cuisine notamment, où j'écris en ce moment même sur la table "mange-debout" qui est bien plus pratique que je ne le pensais. 

    B - Blog. Mon pc rame tellement que ça me donne de moins en moins envie d'écrire. En fait j'écris des articles dans ma tête, et puis la flemme me prend et je n'attrape pas le pc, dont je sais qu'il va mettre du temps à s'allumer...

    C - Clés. J'avoue que je procrastine un peu, parfois. Mais j'ai fini par m'y mettre, attraper les petits bouts de trousseau que m'avait remis l'ancien propriétaire, faire du tri dans les doubles, les triples, et rassembler tout ça dans un trousseau unique. J'ai toujours eu des trousseaux conséquents, mais là ça atteint des sommets, la clé de l'appartement, celle de l'entrée de l'immeuble, celle de la boîte à lettres, celle du local à vélo, celle de la cave, celle du local des caves (!), celle du local poubelle…. de quoi déformer les poches ou encombrer le sac à main… Mais bon, c'est le genre de détail qui fait se sentir enfin chez soi...

    C - Copropriété. Le monde étant petit, le gestionnaire du syndic de la résidence est quelqu'un que j'avais croisé, lorsque j'habitais à Caudéran, lors d'une assemblée générale de la résidence de cette époque là. Il travaillait alors pour un autre syndic, et nous avions eu un échange fructueux. Comme quoi, il faut toujours avoir de bonnes relations avec les gens. 

    F - Froid. Pas de doute, l'appartement est froid. J'ai découvert que c'est accentué par la VMC, qui aspire l'air extérieur. J'ai fait faire un devis pour changer les menuiseries. Non seulement les prix ont bien augmentés, mais les délais se sont sérieusement rallongés. Travaux prévus fin janvier, en principe. En attendant, je me suis achetée une veste bien chaude, notamment pour les jours de télétravail, parce qu'il fait vite froid, quand on est immobile devant le pc toute la journée.

    M - Mémoire. L'autre jour j'ai vu une plante étonnante, grimpant sur une clôture, avec de grosses fleurs violacées assez grosses et d'une forme évoquant de façon surprenante les sexes féminin et masculin. Comme je continuai ma promenade un mot est remonté à mon cerveau "Aristoloche". Un coup d'œil sur Google m'a permis de constater qu'en effet, c'était bien le nom de la plante, que je pense bien ne jamais avoir vu auparavant. Mais, gamine, j'avais toujours le nez fourré dans tous les livres et encyclopédies qui me tombaient sous la main. J'aimerai avoir que ma mémoire fonctionne aussi bien quand il s'agit du boulot… Je suis douée pour retenir ce qui ne me sert pas à grand'chose :-/

    M - Moral. Le moral est bon. J'ai un rythme de vie qui me convient, j'ai repris le chemin de la salle de sport et je fais du yoga deux fois par semaine en moyenne, ce qui m'apporte une stabilité que j'apprécie bien. Mes relations avec ma mère sont désormais apaisées, et j'ai eu une conversation positive avec un de mes frères récemment. J'apprécie d'autant ce bien-être après cet épisode de pandémie qui m'a tellement perturbée.

    P - Plantes. Une vraie frénésie en ce moment, ma cuisine prend des faux airs de jardin d'hiver. La semaine prochaine, je dois ramener du bureau un ficus que j'avais acheté il y a sept ou huit ans, et que je préfère remettre chez moi puisque désormais je travaille plus souvent depuis chez moi qu'au bureau. C'était un petit ficus maigrichon acheté huit euros dans le supermarché à côté de chez moi, c'est désormais un magnifique arbre plus haut que moi, à tel point que je vais avoir besoin d'aider pour le mettre dans ma voiture - en espérant qu'il y rentre. 

    R - Rythme. Nouvelle année scolaire, nouveau rythme. J'ai repris le télétravail de façon régulière, à raison de trois jours par semaine, je ne vais donc plus sur site que deux fois. Economie de carburant et de voiture, économie d'énervement dans les embouteillages, au lieu d'avoir le pied bloqué sur l'embrayage je vais plutôt faire un tour de quartier, l'occasion d'entendre les oiseaux chanter dans le lever du jour et même parfois - O bonheur - apercevoir des écureuils gambader dans dans les pins du petit bois du quartier. Un nouveau rythme qui me convient bien, je m'y retrouve en terme de fatigue et de stress. C'est une autre façon de se situer par rapport au travail, aux lieux, aux horaires, aux collègues, c'est une vraie révolution. De toute façon mon équipe étant basée à Paris, que je bosse sur site ou pas, ça ne change pas grand'chose sur ce plan là. Se voir "en vrai" c'est quand même bien, et j'ai apprécié que ma chef et mes collègues descendent sur Bordeaux la semaine dernière, pour une journée bien remplie mais bien très profitable. Un de mes collègues en ayant profité pour arriver sur Bordeaux dès le week-end, avec son ami, pour découvrir la ville, nous nous sommes retrouvés le soir pour faire connaissance, et le courant est si bien passé que nous avons prolongé autour d'un repas dans un restau thaï excellent. Une jolie rencontre et un moment très agréable.

    S - Soirée. La pandémie s'éloignant, on retrouve des moments festifs. L'autre soir, chez Sylviane et Laurent, où j'ai dansé avec d'autant plus d'entrain que les occasions de danser sont rares, et ce vendredi, chez Pascal, un collègue, qui m'a invité pour soirée jeux avec Sylviane et Laurent.  Là encore j'ai passé un bon moment.

    T - Télé. Je ne la regardais déjà pas beaucoup, mais là, maintenant, il m'arrive de ne plus l'allumer durant plusieurs jours d'affilée, et je n'ai pas l'impression de louper grand'chose. J'écoute la radio : France Info quand je suis dans la cuisine, Radio Campus quand je télétravaille. Et je lis. Après mon - involontaire mais apprécié - marathon des Nobel il y a quelques mois, je suis dans la SF depuis cet été, pour l'œuvre double autour du métro version post-apocalyptique, Pierre Bordage pour la version française, Dimitry Glughovsky pour le roman initial, russe, deux œuvres fleuves dont j'interromps de temps en temps la lecture pour des œuvres plus courtes - je viens de passer quatre soirées à savourer un court roman de François Mauriac que je n'avais jamais lu - merci Julie. Et puis un recueil de poèmes de François Cheng - là encore, à savourer, et puis l'encyclique du Pape François, Laudato Si, trouvée dans une boîte à livres et depuis le temps que j'en entendais parler, il fallait bien que je la lise. Je lis aussi des revues, j'ai découvert récemment Sciences Humaines, dont je lis chaque article avec beaucoup d'intérêt, et puis l'hebdo catho de gauche (!) Golias, pas mal du tout. Il m'a fallu du temps pour en venir à bout, mais j'ai fini par terminer L'Histoire de la Fatigue de Georges Vigarello, qui m'a passionnée. J'ai toutefois fait une exception, hier soir, en allumant le petit écran pour revoir Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil, de Jean Yanne. Jean Yanne, c'est le père que j'aurais rêvé d'avoir, j'ai toujours été admirative de son humour irrévérencieux et de son intelligence. Et puis, après plusieurs mois d'abstinence, j'ai retrouvé le chemin du grand écran, et je suis allée voir La Fracture, de Catherine Corsini, un film nerveux et captivant du début à la fin.

    T - Thé. J'ai enfin trouvé le thé parfait pour les matins de la semaine, un "strong breakfast" qui porte bien son nom, un thé bien noir et fort sans être amer quand bien même je le laisse infuser longuement. C'est un détail qui n'en n'est pas un pour moi, le petit déjeuner étant un moment clé, la fin de la nuit et le début de la journée. Un thé bien fort dans une théière ancienne en porcelaine - et tout va bien. Le week-end j'opte pour des thés noirs mais parfumés, et l'hiver arrivant il faut que j'aille me réapprovisionner en Lapsang Souchong, ce thé fumé parfait pour la saison froide;

    Y - Yoga. En me promenant l'autre soir, j'ai découvert qu'il y a un cours de yoga dans la salle de l'école à côté de chez moi. Plus près, c'est pas possible. Je suis déjà engagée par ailleurs, mais je vais me renseigner, parce que ce serait bien pratique, tout de même, de faire du yoga à côté de chez moi. Le yoga, ça m'apprend à dépasser mes limites. Il y a une position que je pensais ne jamais pouvoir faire, celle du pont, d'une part parce que je manque de force dans les bras, et d'autre part et surtout parce que j'ai peur de me casser la colonne vertébrale. L'autre jour, tout de même, j'ai essayé. La prof me voyant essayer est venue m'aider, et j'ai réussi à la faire, certes avec son aide, mais je l'ai faite. J'ai dépassé ma limite psychologique, et ça m'a apporté une grande joie. Et hier, de nouveau, j'ai presque réussi une position d'équilibre sur la tête, et j'en ai été contente. 


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