• L'Abécédaire de la Saint-Bernard

    B - Blues. Petit coup de blues, ce matin. La fatigue, les journées particulièrement bien remplies de ces derniers jours, les permanences de 19 h 00 qui s'enchaînent, et puis le boulot qui me pèse... Coup de blues ce matin en me levant, qui dure encore ce soir...

    B - Boulot. Je l'ai déjà dit, j'ai du mal à accrocher à mon nouveau boulot, depuis le rachat de la Big Bank. Le travail n'est pas intéressant, les outils lourds et souvent lents, je ne vis pas bien le fait de devoir faire de l'assistance téléphonique aux utilisateurs internes, c'est pour moi une régression, le négativisme de mes collègues eux aussi désenchantés, et ma chef dont je supporte de moins en moins l'immobilisme... J'aurais besoin d'être soutenue, accompagnée, encouragée et ce n'est pas le cas. Enchainement fatal, je vis tout aussi mal le fait de ne pas arriver à me motiver moi-même, et je suis dans un sentiment d'échec et de culpabilisation qui s'auto-alimente.

    D - Démarches. Après l'ouverture du contrat EdF pour le studio de mon fils, je me suis également occupée des ouvertures de ses contrats d'eau et de gaz. Certes je pourrais le laisser se débrouiller, pour qu'il apprenne. Mais il travaille, et c'est plus facile pour moi car j'ai plus de latitude, au boulot, pour trouver le temps de faire ce genre de choses. EdF, eau, gaz, les centres d'appels sont en France, et je suis désolée de le dire : c'est très bien. Le centre d'appel de ma box est au Cameroun, c'est une vraie galère à chaque fois que je les ai en ligne.

    E - Enervement. Je me suis méchamment énervée hier, en réunion d'équipe. La sécurisation des applications par mot de passe, ça me gonfle. Surtout quand un service décide, sans nous prévenir, de changer les règles de complexité des mots de passe utilisés sur une application, et que nous nous retrouvons bloqués, avec les utilisateurs en ligne qui ne comprennent pas ce qui se passe. Et quand j'exprime le fait qu'on pourrait réfléchir à d'autres moyens de sécurisation, un de mes chefs me répond "nous ne sommes pas là pour changer le monde." "Et bien vois-tu, c'est là que je ne suis pas d'accord avec toi, lui ais-je répondu. En tant que citoyens, que salariés, nous avons le devoir de changer le monde !". Et je le maintiens : le devoir de chacun d'entre nous est de changer le monde. Ca m'agace trop, cet argument trop facilement utilisé "on n'y peut rien, c'est comme ça". C'est comme ça aussi que dans les années 30 en Allemagne, ou dans les années 40 en France, on a laissé le nazisme s'installer au pouvoir, et les juifs se faire déporter. Heureusement, qu'alors, certains ont refusé de se dire "c'est comme ça, on n'y peut rien". Bon, voilà que je m'énerve encore...

    H - Hirondelles. Je ne les entends pas, hélas, mais je les vois, généralement très haut, voler dans le ciel du quartier, et ça me réjouit. Ces joyeuses boucles virevoltantes, ça ravit mon coeur dès que je les vois, je ne connais rien de plus gracieux comme le vol des hirondelles. L'an passé, elles n'étaient que trois. Cette année, j'en ai vu cinq ou six, ce que je trouve encourageant.

    R - Ramadan. Il s'est terminé ce matin, et j'ai vécu ce mois au rythme des allées et venues sur la placette en face de mes fenêtres, devant la salle municipale qui sert de mosquée le vendredi, et est annexée durant tout le mois du Ramadan par la communauté musulmane de la commune. Et n'en déplaise aux âmes bien-pensantes, le bruit et l'odeur, c'est une réalité. Les allées et venues des voitures des fidèles, les conversations des hommes rassemblés sur la placette chaque soir en attendant la rupture du jeûne, l'appel à la prière du soir, les cris des enfants jouant dans l'aire de jeu juste à côté, pendant que les parents sont au repas nocturne... et les restes du repas, jonchant les abords du container-poubelle installé sur le trottoir de la copropriété... Heureusement qu'il a beaucoup plu, ce mois-ci, ça a lavé le sol. Mais le Ramadan terminé, les djeuns ont repris possession des lieux, et voilà que ce soir les mobylettes remplacent de nouveau les fidèles sur la place...

    S - Solstice d'été. Alors que nous arrivons sur les jours les plus longs de l'année, le mauvais temps, grisaille, pluie et fraîcheur, nous prive des longues soirées chaudes qui sont habituellement l'apanage de juin. C'est très frustrant. Cela joue certainement aussi sur le moral.

    S - Sophrologie. La Big Bank en a quand bien pris conscience : ses salariés ne sont pas au mieux de leur forme, et elle a mis en place des séances de découverte de la sophrologie. Ca ne dure qu'une heure, on s'inscrit si on veut, mais c'est super bien. Je me suis inscrite à une session, hier matin, et j'aurais volontiers pris un abonnement. Je suis bien persuadée que la sophrologie me ferait beaucoup de bien, et je me suis déjà renseignée. Mais à 40 euros l'heure, c'est totalement hors de question. J'ai donc sauté sur l'occasion qui m'était offerte hier d'en faire au moins une heure afin de découvrir de plus près de quoi il s'agit. J'ai été intéressée de découvrir que c'est proche et différent à la fois de la méditation, que je pratique de temps en temps. La méditation est orientée vers la pleine conscience, alors que la sophrologie vise au lâcher-prise, et ce n'est pas la même chose. Hier matin, j'ai tellement bien adhéré à la chose, que j'ai piqué deux fois du nez ! Chaque séance de yoga, le samedi, se termine par une petite relaxation, mais ce n'est pas suffisant au regard de l'état de nervosité dans lequel je suis depuis quelques semaines. Il faut que je m'autorise plus de temps de détente et de lâcher-prise !

    Z - Zénitude. J'y travaille, j'y travaille... mais j'ai encore bien du chemin à faire !


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