• L'Abécédaire de la fin avril

    A - Anniversaire. Samedi, nous fêtons les 30 ans de Monsieur Mon Cadet. 30 ans, diantre, ça ne me rajeunit pas. Je me souviens fort bien de cette fin d'avril 1992, eh oui c'était un autre siècle, il faisait beau et chaud, et Bordeaux organisait de très belles floralies internationales. Aujourd'hui, c'est une très vieille amie de longue date qui fête son anniversaire, elle a 60 ans, nous nous sommes connues à la fin de la seconde, au lycée, ça non plus, ça ne me rajeunit pas.

    C - Cours. La Big Bank met les moyens pour nous rendre bilingues. J'ai commencé mon premier cours d'anglais cet après-midi, il s'agit pour moi de cours de conversation afin de rendre mon anglais more fluent. C'est le genre de choses qui m'épuise, surtout que j'aurais d'abord voulu rependre les bases trop lointaines de la grammaire et de la conjugaison. Et puis surtout, je n'ai pas vraiment envie de faire ça maintenant. J'avais prévu de m'y remettre tranquillement au moment de la retraite, comme un loisir, et là c'est une obligation, et je n'aime pas les obligations. Bon, j'admets, cette première séance s'est bien passée, et je me suis même agréablement surprise à mieux comprendre la prof et mieux me débrouiller que je ne le pensais. Mais fuck la Big Bank quand même.

    D - Dépenses. Une jolie robe m'a fait de l'œil, dans une vitrine, oui mais il faut que je ramène La Chatte chez le vétérinaire, elle a encore mal aux dents. Le vétérinaire deux fois dans le mois, ça pique.

    F - Fatigue. Incroyable, aujourd'hui était une journée presque sans fatigue. Pas avec assez d'énergie pour envisager de rependre le sport, mais tout de même, cette fatigue "normale" ça m'a fait du bien. Je dois monter à Paris dans quinze jours pour aller passer trois jours avec mes collègues, ce serait bien que j'y arrive un peu moins fatiguée que d'habitude.

    I - IRM. Rendez-vous pris fin mai, et j'ai presque plus peur de l'IRM lui-même (qui va nécessiter la pose d'un cathéter pour m'injecter un produit spécial, et j'ai horreur des cathéters - sans parler du fait que je suis claustrophobe) que du résultat. En fait je crains que l'IRM n'explique rien de ce qui m'est arrivé la semaine dernière, et que je reparte avec les mêmes interrogations et craintes (AIT, AVC ?)  qu'en arrivant. 

    L - Lunettes. Ca fait cinquante et un ans que j'en porte, je pouvais bien casser ma tirelire pour m'offrir non pas une, mais deux paires de lunettes, cette fois-ci. Oui, bien sûr la deuxième est gratuite, mais ça parle juste de la monture en fait. Là, il s'agit des verres, pour lesquels j'ai choisi la même qualité pour les deux montures, de façon à pouvoir passer de l'une à l'autre en fonction… de ma tenue du jour. Oui, je sais, c'est futile, mais comme je le dis, au bout de cinquante ans, et presque autant de nombre de paires de lunettes, je peux bien céder à un peu de non essentiel. Ceci dit, pour l'instant je ne suis pas tout à fait satisfaite d'une des paires, avec laquelle j'ai l'impression d'être dans un flou perpétuel… ce qui n'est pas le but des lunettes, on est bien d'accord. Je n'ai pas le temps de retourner chez l'opticien, mais c'est prévu.

    T - Travail. L'inconvénient de bosser loin des collègues, c'est que j'ai du mal à cerner Chen. Je ne le vois pas au quotidien, dans ses attitudes, dans son temps passé hors des moments de discussion que nous avons ensemble, résultat je n'arrive pas à savoir s'il est réellement débordé de travail, comme il le dit, ou s'il ne sait pas s'organiser et perd son temps, ou pire, s'il ne fout rien. Je vais à Paris mi-mai, j'en verrais peut-être un peu plus. En attendant, je suis sur le point de devoir déplacer une fois encore mes congés. Non pas, comme les autre fois, pour arranger David et Chen avec leurs propres souhaits de congés, mais parce que je ne fais pas suffisamment confiance à Chen pour le laisser seul durant deux semaines cet été. Je ne connais pas son salaire, mais je sais qu'il gagne bien plus que moi, alors ça me fait un peu râler. Mais c'est un prestataire, et je me sens responsable du bon fonctionnement de l'équipe. Et tant que je gère et que tout roule, ça évite que ma manager se penche sur notre cas.

    T - Travail, bis. Ce midi j'ai déjeuné avec une fille que j'ai vu arriver dans l'entreprise il y a 25 ans (décidemment cet article ne me rajeunit pas !), je l'avais formée sur mon métier d'alors, le recouvrement (oui, j'ai fait plein de choses y compris du recouvrement de créances!). Elle est toujours dans le même service quand, depuis, j'ai changé je ne sais combien de fois de métier. C'est toujours un mystère pour moi, comment fait-on pour faire toujours la même chose toute la vie, alors que tant d'autres expériences s'offrent à nous. La retraite se profile à l'horizon, d'ici cinq six ans (merci Macron), que vais-je pouvoir encore explorer ? 


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