Cette nuit j'ai rêvé que je me trouvais sur la piste forestière que j'ai empruntée dimanche, et que je me trouvais soudain confrontée à un animal, dont je n'arrivais pas immédiatement à déterminer s'il s'agissait d'un chien ou d'un loup, menaçant.
Ce rêve était en fait en étroite relation avec un incident survenu dimanche. Alors que je faisais une halte, sur la route, pour regarder, en contrebas, la même rivière dont je venais de photographier les cascades un peu plus avant, une voiture s'est arrêtée, un monsieur en est sorti. J'ai regardé un peu, toujours méfiante, mais ne voulant pas non plus me montrer trop inquisitrice j'ai replongé mon regard vers la rivière, d'autant que j'ai pensé que monsieur voulait peut-être satisfaire un besoin naturel. Je me suis brusquement retrouvé avec le type hors de ma vue, et il a soudain surgit sur mon côté gauche, près, beaucoup trop près de moi à mon goût. Je ne sais pas ce qu'il a pu lire sur mon visage, vu qu'à ce moment là, j'étais sous le coup d'une seule pulsion :  frapper ! même si j'ai essayé de le dissimuler . Le monsieur s'est avéré être un monsieur assez âgé, qui s'est mis à me parler de cette rivière qu'il a toujours connu, dans laquelle il pêchait la truite autrefois, et "c'est pour ça que maintenant, je m'arrête toujours pour regarder s'ils en ont remis." J'ai essayé de me composer un visage amical, sans pouvoir m'empêcher de rester sur la défensive, et je pense qu'il l'a senti. Il est reparti, moi aussi, et comme il repartait par la même route que moi, je n'ai pu m'empêcher de me sentir vaguement inquiète au virage suivant… J'ai gardé de l'incident une sensation bizarre, je n'ai pas eu peur, mais je me suis sentie extrêmement menacée, même si je n'arrive pas à bien comprendre la différence entre les deux sensations.
Le rêve de cette nuit, pourtant, m'a bien aidée. J'ai "tiré les fils" de mon rêve, pour l'analyser, dans la limite de mes possibilités, puis j'ai tiré les fils de ma mémoire, ensuite, puisque l'incident m'a forcément rappelé l'agression dont j'ai été victime, enfant. Je me suis livrée à une séance d'auto-psy intense ce matin, devant ma tasse de thé, mais surtout dans la salle de bain, troublée par les similitudes, très nombreuses, entre les deux évênements. J'en suis sortie, à la bourre ! Mais soulagée d'avoir mieux compris certaines choses, dont certaines très simples (ne plus jamais, plus jamais, détourner le regard).