-
En solo
Je ne dirai jamais assez combien la vie en solo se révèle compliquée au quotidien, surtout pour moi qui ne suis pas costaud. Faire les courses, par exemple. Il faut que je fasse attention à ne pas prendre plus que je ne peux en porter. Je ne prends pas de chariot, je me contente de deux grandes poches et quand je ne peux plus les porter, eh bien, il faut que j'arrête les courses, tout simplement. Je fais donc mes achats alimentaires en premier. Aujourd'hui, il fallait que j'achète aussi du liquide à vaisselle, et, heureusement, ça, c'est conditionné en petit flacon. Le papier toilette, rarement par paquet de quatre rouleaux, me prend bcp de place dans ma poche. Je laisse tomber lessive et adoucisseur : ça, ça devra faire l'objet de courses séparées. Sur ma liste, il y avait aussi du terreau pour rempoter une de mes plantes, et des tapis de sol pour ma voiture : quelle idée ! je n'ai pas encore certains réflexes. Bien sûr, je suis repartie sans ces articles là. Rajouter un bouquet de fleurs sur mes deux poches encombrées et lourdes relevait de l'utopie, mais je me suis obstinée. Autre obstacle : à la caisse du magasin. La caissière scanne les articles à vitesse grand V, même quand je lui demande d'aller moins vite, et j'ai du mal à suivre le rythme, alors que j'ai besoin d'organiser mes produits dans mes poches de façon à répartir le poids aussi bien que possible. Je ne cache pas que, dans ces conditions, les caisses automatiques me conviennent, même si je suis contre le système qui diminue le nombre de caissières (mais augmente les bénéfices de la grande surface), cela me permet d'aller à ma vitesse. Ensuite vient le moment où je repars, je pose mes deux grosses poches à côté de la voiture pour ouvrir celle-ci, pour les charger. J'arrive à la résidence, je repose une nouvelle fois mes deux grosses poches pour ouvrir la porte d'entrée "sécurisée" de l'immeuble, je monte mes deux étages et je repose une dernière fois mes deux grosses poches pour ouvrir ma porte.
Au bureau, tout le monde tousse, se mouche, éternue... épidémie de grippe. Je passe au travers, mais ne coupe pas au "gros" rhume, celui qui donne de la fièvre et congestionne la tête. Je n'ai plus aucun médicament chez moi, j'ai pris la précaution d'aller acheter du doliprane hier soir. Déjà un peu dans les vaps je n'ai pas pensé à prendre autre chose. Cette nuit, grosse fièvre. Ce matin, après un solide petit-déjeuner pour pouvoir avaler le doliprane sans problème d'estomac, je vais mieux. Heureusement : si j'ai la grippe, clouée au lit, je pourrai toujours faire venir le médecin à domicile. Mais qui ira me chercher les médicaments ?
Cela ne me dérange pas forcément, de vivre seule. Mais bien des choses prennent un tour plus difficile, sans parler des inquiétudes que je peux avoir, avec l'âge : si j'ai un malaise un jour, qui s'en apercevra ? Pour monter à la mezzanine, l'escalier, mal fichu, est particuilèrement raide : je fais toujours extrèmement attention quand je le descend, car si j'en tombe, qui me ramassera ?
Ce genre de choses, ça peut paraitre insignifiant pour tous ceux qui vivent en famille, en couple. Et c'est vrai que je vois peut-être facilement les choses en noir. Quand aux courses... il faudrait peut-être que je me mette à la muscu ! ;-)
-
Commentaires
1l-homme-des-cavernesLundi 28 Février 2011 à 19:09Ah les joies de la vie en solo ...RépondreOui, n'est-ce pas ! :-(
A défaut d'un(e) conjoint(e), ce serait pas mal, qq esclaves, non ? ;-)
Un truc que je regrette aussi : d'être - forcément - toujours au volant, et ne jamais pouvoir profiter du paysage quand je roule !3l-homme-des-cavernesMardi 1er Mars 2011 à 19:14Les esclaves,c'est une bonne idée,en fait !Oui monsieur !
Ajouter un commentaire