• Chroniques de la canicule

    La canicule a commencé, ici, dès la fin de la semaine dernière. Plein soleil, appartement qui se réchauffe trop vite dès le petit matin, et voilà qu'on se retrouve à plus de trente dehors, et presque trente dedans. Etouffant, et le ventilateur n'est qu'un piètre pis-aller à une clim décriée mais finalement fantasmatique...

    Après les trois jours d'arrêt maladie, dû au mélange fatigue+chaleur, et les deux jours du week-end, j'ai repris le travail lundi matin. Pas en grande forme, mais l'avantage du bureau, c'est qu'il est climatisé. Le problème de s'arrêter, c'est qu'il faut revenir, et affronter la centaine de mails qui se sont empilés dans la boîte mail, et devoir faire face aux dossiers qui sont toujours là, et ont pris quelques jours de retard supplémentaires.

    Grosse pression, et lundi en fin d'après-midi, le niveau de stress est bien remonté...

    Je me lève mardi matin, et comme La Chatte est dans sa litière en même temps que je fais pipi, je m'aperçois que ses urines sont rosies de sang. Il est vrai que ces derniers jours je la trouvais assez amorphe, mais compte tenu de la chaleur, ça ne m'avait pas inquiétée. Pour le coup, voilà que je m'inquiète beaucoup, et mon premier geste en arrivant au boulot, c'est d'appeler le vétérinaire qui me demande de lui emmener La Chatte le lendemain matin. A jeun.

    Chaleur, inquiétude - j'avoue avoir tendance à craindre toujours un peu le pire - stress du travail, je termine la journée - et je suis de permanence jusqu'à 19 h 00 - à cran. Je quitte le travail dans une chaleur de plomb, pour retrouver un appartement dans lequel il fait 28°. A 22 h 00, il fera encore 30°, la douche ne me rafraichit que cinq minutes, et je décide de me coucher sur le lit. Il ne faut pas espérer dormir fenêtres ouvertes pour profiter de l'air frais de la nuit : cette semaine, il n'y aura pas d'air frais la nuit ! De surcroit le quartier s'avère fort bruyant en soirée, les gamins jouent en braillant, les djeuns passent et repassent en mobylette, et les plus âgés jouent du klaxon quand ils se croisent en voiture.

    Mardi matin, comme le réveil me ramène à la conscience, ma première sensation est celle de la chaleur étouffante qui règne dans l'appartement. Fournaise.

    Alors qu'habituellement j'ai du mal à me lever, cette semaine je me lève dès que le réveil sonne, à six heures. Si je veux éviter de me trouver sous les rayons brûlants du soleil, et profiter de la température plus clémente du petit matin, je n'ai pas d'autre solution. Au moins, le temps du petit déjeuner, je suis à une température acceptable, 22°.

    Mercredi le soleil se lève, boule rouge magnifique autant que cruelle.

    Je me lève donc, me prépare rapidement et enfourne La Chatte rapidement dans sa boîte de transport. Je suis malade à l'idée de devoir lui faire subir un transport en voiture par une telle température, mais je suis trop inquiète.

    Au boulot je continue tant bien que mal à rattraper mon retard, tout en gardant un oeil sur le téléphone dans l'attente du coup de fil du vétérinaire. Celui-ci m'appelle dans l'après-midi pour me dire qu'il s'agit d'une infection urinaire, et que je peux récupérer La Chatte le soir même.

    Pas de place sur le parking du vétérinaire, je dois garer ma voiture assez loin pour trouver une place relativement à l'ombre. Je me tords la cheville sur le trottoir, et une jeune femme se précipite gentiment pensant que je fais un malaise dû à la chaleur. Je la rassure et repars, et Dieu merci, la cheville tient le coup. Car il faut encore ramener La Chatte dans la voiture, et c'est qu'elle pèse son poids - le vétérinaire m'aura dit deux fois qu'elle en surpoids. Oui, je sais, mais elle ne mange pas plus que ça, c'est juste une chatte de grand et gros gabarit, voilà ce que j'en dis.

    Bref, retour dans un appartement brûlant, re-douche et re-douche avant de me coucher. C'est la fête de la musique j'aurais aimé me rendre à Pessac centre, mais je suis bien trop crevée pour ça, je m'écroule sur le lit et m'endors de suite, pour une nuit un peu plus longue que ces derniers jours, et voilà qui me fait du bien.

    La nuit, de fait, en en dépit de cette chaleur, aura été réparatrice, et le fait d'être rassurée pour La Chatte a également fait retomber la pression, et je passe une journée de jeudi plus calme, et presque en pleine forme, je dis presque parce qu'avec une telle chaleur, je suis quand même sur les rotules. De plus, je dois me battre avec La Chatte pour lui faire avaler ses médicaments - c'est incroyable et très énervant de constater que de nos jours, les labos pharmaceutiques n'ont toujours pas envisagé de faire des médicaments sous d'autres formes que des cachets, dont chacun sait que les chats ne veulent jamais les avaler.

    Etonnant, cette fin de journée de jeudi. Voilà que les nuages arrivent, et qu'en deux heures nous perdons dix degrés. Du moins, à l'extérieur. A l'intérieur, je continue de me mouvoir dans une chaleur étouffante.

    Je me réveille dans la nuit, pour constater que la mairie a mis à exécution son projet : désormais l'éclairage public sera éteint, entre une heure et cinq heures du matin. De fait, moi qui dors avec les volets roulants entre-ouverts, j'apprécie de ne plus être dérangée par la lumière orange moche des réverbères de la rue et de la placette en bas de l'appartement.

    Surprise, le ciel est bien couvert, quand je me lève vendredi. Est-ce une légère bruine qui tombe ? je n'ose l'espérer, mais l'odeur de bitume mouillé me le confirme, une fine bruine vient rafraichir l'air, ou, plutôt, donner une impression de fraîcheur : en effet le thermomètre affiche toujours 21°.

    Je suis contente d'être en week-end, car je termine la semaine sur les rotules. Il faudra encore quelques jours pour que la chaleur de l'appartement retombe à un niveau plus supportable.

    Lundi dernier, avait lieu l'assemblée générale de la copropriété, il a été décidé de faire des ateliers de travail sur la possibilité d'équiper les balcons de stores extérieurs, et d'installer des climatiseurs pour ceux qui le souhaiteraient. Je ne suis pas sûre que ce soit techniquement possible, par contre j'espère qu'on avancera rapidement sur la question des stores extérieurs. En effet la cuisine ne possède pas de volets, et les stores intérieurs que j'ai fait poser ne servent pas à grand'chose. Quand le soleil se lève, la température grimpe à 30° (!) en quelques minutes, et c'est là la principale arrivée de chaleur de l'appartement. Très appréciable en hiver, plus du tout en été.

    Tout pareillement, je touche du doigt l'inconvénient de vivre dans un quartier jeune et populaire : les gamins vivent dehors (et j'ai une aire de jeu juste en face de mes fenêtres !) les djeuns sont bruyants, et je ne parle même pas des incivilités : mardi soir une bande de gamins commençait à s'attaquer à une bouche d'incendie en contrebas de l'appartement. C'est en effet le grand jeu dans le quartier, faire sauter les bouches à incendie, et profiter du geyser qui s'en échappe pour se rafraichir. Pour le coup, les vieux qui passent leur fin d'après-midi devant la salle de prière en attendant la tombée de la nuit (c'est toujours le Ramadan) sont intervenus, et c'est probablement la seule bouche à incendie du quartier encore intacte.

    Je suis pour autant toujours aussi contente de mon appartement. Je suis également bien contente, ce soir, d'être en week-end, d'autant que j'ai rattrapé mon retard. Demain, je m'accorde une grasse matinée, bien méritée, d'autant plus que la semaine prochaine risque d'être difficile : beaucoup de travail en perspective car nous devons préparer les habilitations informatiques de tous les jeunes auxiliaires de vacances qui arrivent début juillet, et jeudi et vendredi nous devons monter à Paris pour deux jour de réunion. Je vais devoir me lever à quatre heures du matin jeudi prochain, et je préfère ne pas y penser. Comme disent les espagnols : demain sera un autre jour. Et, en l'occurrence demain sera un jour de repos :-)


  • Commentaires

    1
    Bleck
    Samedi 24 Juin 2017 à 09:13

    Tu m'apprends que c'est les Espagnols qui disent que demain sera un autre jour...

     

    Bleck

      • Samedi 24 Juin 2017 à 23:00

        Manana sera otro dia, sans le tilde ni les accents que je n'ai pas sur mon clavier ;-)  C'est un proverbe que j'aime bien, car juste en quatre mots il dit beaucoup.

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :