• Ca ne m'arrive plus si souvent, car la météo n'a pas été vraiment propice ces dernières semaines. Mais, contre toute attente, la journée d'aujourd'hui se prêtait à la ballade en vélo, appareil photo en main. Direction La Bastide, quartier de Bordeaux situé de "l'autre côté de l'eau" comme on dit ici, c'est à dire sur la rive droite de la Garonne. Un repérage fait il y a quelques mois m'avait donné envie d'y revenir.

    Mais tout d'abord, quelques photos prises en chemin...
    Ces poules, je les vois tous les matins. Il y a un grand champ, deux chevaux, pas mal de poules et de coqs. Certains matins, je regrette de ne pas avoir le temps de m'arrêter : dans le soleil levant ou dans la brume, chevaux emperlés de rosée, poussins courant derrière leurs mères... La campagne en pleine cub bordelaise. Pour quelques années encore, ou peut-être seulement quelques mois...

    La campagne, et puis aussi pas mal de vignes bien sûr.
    Dans un fossé plein d'eau, un reflet de ciel m'attire...
    En bordure de route, un lutin malicieux, où quand l'art urbain devient publicitaire (il s'agit d'une fresque faite pour une société de vente de vins).
    Aujourd'hui, j'avoue, j'ai triché. J'ai pris le tram pour raccourcir, de quelques arrêts, mon arrivée à destination.
    La Bastide, c'est un quartier de Bordeaux qui a longtemps été mal considéré, et donc habité humblement. On y trouve encore beaucoup d'échoppes traditionnelles, des immeubles de la fin du XIXème qui n'ont rien d'extraordinaire. La curiosité architecturale a longtemps été cette caserne de pompier, pur joyaux (!) des années 70.
    Les activités du quartier : le frêt SNCF, des chantiers navals, des minoteries aussi. Je n'en n'ai pas vu grand'chose aujourd'hui, car le temps menaçant ne me permettait pas d'aller trop loin.
    La Bastide accueillait autrefois une activité ferroviaire importante. Aujourd'hui, la gare d'Orléans est un complexe ciné, qui marche bien et a considérablement redynamisé le quartier.
     
    Les anciens hangars attendent une démolition déjà programmée, et servent de terrain de jeu pour les artistes urbains.
    Le quartier a subi une importante rénovation ces dernières années, mais celle-ci est loin d'être terminée.
    Je regrette qu'on ne s'attache pas à conserver davantage les maisons anciennes. Celles-ci sont typiques des constructions ouvrières du début du XXème siècle. On en trouve beaucoup sur toute l'agglomération bordelaise.
    Etrangement, c'est encore et toujours l'échoppe bordelaise qui continue à plaire, alors qu'elle est paradoxalement plus petite que nombre de maisons ouvrières.
    Ci-dessous une rénovation qui aurait pu être intéressante (lignes conservées, revêtement simple mais assez sympa), mais qui au final est assez moche (erk le toit de tuile associé à un revêtement moderne).
    Je préfère encore les bâtiments neufs...
    Le quartier est également remis en valeur par des aménagements nouveaux : jardin botanique (ci-dessous les serres et le "galet" de l'entrée), lycée, et même enseignement supérieur.
    Plus loin, une ancienne caserne, immense, attend probablement qu'un promoteur s'intéresse à son cas. Dommage, car le peu que j'ai vu des structures metalliques des bâtiments laissés à l'abandon m'a séduit. Trop petite (erk) pour voir au-dessus des murs, j'ai profité d'une ouverture dans un ancien guichet aux vitres salles pour prendre quelques photos.
    Plus loin dans la même rue, un ancien bâtiment industriel s'orne de graffitis, dont un très surprenant dénonçant les méfaits de la cigarette...
    Mais l'emblême de La Bastide, aujourd'hui, c'est plutôt ça :
    Et oui, nous aussi on a notre horreur Xavier Veilhan. Non, je blague, en fait je l'aime bien, même si je ne vois pas trop ce qu'il vient faire là, ce lion. A la limite, un guépard, j'aurais mieux compris, comme un rappel des armoiries de la Guyenne.

     

    Retour par le pont de Pierre.
    Quelques photos, rapidement prises dans Bordeaux centre, alors que le temps se couvre et s'assombrit.
     
    Une idée de prochaine excursion-photo : les mascarons.
    Dans un terrain vague en attente de construction à venir, des graphs que j'ai beaucoup aimés :
    Une ancienne peinture ou plutôt, deux, puisque sous "TOUT" on distingue les traces d'une précédente peinture "CHAUSSONS".
    Je suis rentrée crevée. Le problème de Bordeaux, c'est que, conformément à la géographie, elle est en bordure de rivière donc en cuvette. En vélo on s'en aperçoit forcément, quand il s'agit de remonter vers Pessac. J'envisage assez souvent, lorsque mon vélo me lâchera définitivement, de le remplacer par un vélo à assistance électrique au pédalage. Je pourrais aller plus loin, et rentrer plus facilement...

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  • J'aime bien, en me promenant dans Bordeaux, faire collection d'enseignes de commerces et d'activités aujourd'hui disparus. J'en ai pas mal sur mes cartes mémoires, il faut que je prenne le temps de les trier et de les classer, en voici déjà quelques unes...  
     
    Difficile de déchiffrer l'enseigne ci-dessous. Il s'agissait d'une manufacture de vêtements imperméables...
    Comme en témoignent la plupart des photos ci-dessus, les activités et commerces en question n'ont pas été remplacés. Derrières les planches ? probablement rien, la saleté et la poussière des murs qui tombent lentement en ruine. Les appartements des étages sont parfois habités, mais pas toujours. Je reste effarée, à chaque balade que je fais dans Bordeaux, de constater le nombre de bâtiments abandonnés. Les programmes immobiliers neufs explosent littéralement ds les quartiers et communes périphériques (en l'espace d'un an, quatre programmes maisons+appartements viennent de voir le jour dans un rayon de... 200 mètres autour de la rue où je vis, dans une commune déjà saturée !), mais le centre-ville bordelais se vide littéralement. Situation que j'ai bien du mal à comprendre. Il doit bien y avoir des propriétaires, des gens qui paient des impôts fonciers sur des immeubles qui ne servent à rien ? spéculation soit, mais quand l'immeuble menace de tomber en ruine ?
     
     
    On trouve également le témoignage d'activités plus industrielles, en plein centre ville : ainsi une manufacture de bonneterie dans une rue proche du cours de l'Argonne :
    Et, plus énigmatique, cette Compagnie française... mais compagnie de quoi ? Rien ne permet plus aujourd'hui de savoir quel type d'activité se tenait dans ce bâtiment, relativement récent, situé juste à côté de la rue Sainte-Catherine. 

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  • Un restau, malheureusement abandonné, qui avait pourtant une devanture bien sympa !


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  • Si je n'avais pas mon nouvel appareil photo avec moi samedi, j'avais quand même mon téléphone, toujours prêt à me rendre service ! Deux marteaux de portes, sur des portes un peu plus belles que d'habitude, forcément, j'étais dans le quartier des Chartrons. J'ai beaucoup aimé celle de dessous, avec sa tête de lion s'insérant bien dans le marteau. Quand à celle de dessus, je l'ai prise de biais pour qu'on distingue mieux le poisson. Ce poisson est assez fréquent sur les portes bordelaises mais il n'est pas facile d'en trouver de beaux car ils ont été souvent peints et repeints en même temps que la porte, et les couches de peinture successives en ont donc atténué les traits.
     
    Et puis malgré les averses, j'ai quand même trouvé le moyen de prendre une photo (toujours grace à mon téléphone !) d'une des deux dernières grues du port de Bordeaux, lors de ma visite des bassins à flot de samedi. Je me souviens encore de l'époque où les quais de Bordeaux avaient grilles, rails, hangars et grues, et je trouve dommage qu'elles aient été toutes démontées lors du réaménagement des quais. Il aurait été bienvenu d'en conserver au moins une, pour témoigner des siècles d'activités portuaires auxquelles Bordeaux doit sa richesse. J'ai regretté de ne pas avoir mon nouvel APN sur moi : le ciel aux gris changeants promettait de belles photos comme je les aime, ma prochaine ballade dans ce coin-là se fera donc par un temps similaire si possible.
     

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  • Spécialement pour Fabrice
    , qui, du haut de sa Bretagne, se moque des portes bordelaises   ;-D

    Y en a-t-il d'aussi jolies par chez toi ? Mais c'est vrai : comme beaucoup d'immeubles du centre de Bordeaux, certaines de ses portes sont laissées à l'abandon. Mais finalement ce sont peut-être celles que je préfère, comme celles de la rangée du haut, au bois vieili, au vernis écaillé, au marteau rouillé... Il y a aussi ces portes bien tenues, entretenues, solides, bourgeoises... bordelaises en somme ! mais elles ont trop de chic pour moi, je sens bien que je n'appartiens pas à leur monde, que je n'oserais jamais soulever leurs marteaux, ou alors, avec trop d'inquiétude, portes de notables, d'avocats, de médecins spécialistes...

      

     

    Fabrice : si tu passes par Bordeaux, je te fais une visite guidée... de toutes ses portes !  :-D
     
    (proposition - honnête - également valable pour tout visiteur du blog !)


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