• Il faudra que je me renseigne sur les lieux des marchés dominicaux, à Pau. Je reviens de celui qui est dans la rue à côté de chez  moi, j'aime bien y faire un tour, le dimanche matin. Le temps pluvieux ayant fait fuir pas mal de clients, malheureusement pour les commerçants, cela permet par contre d'y circuler plus facilement. J'aime bien cette ambiance, ces produits qu'on ne trouve pas ailleurs, les odeurs qu'on ne sent jamais dans les allées asseptisées des hypermarchés. Ainsi, moi qui déteste le fromage, j'adore passer à côté des vendeurs de fromage, puis enchaîner ensuite avec les odeurs des salaisons. Il ne faisait pas assez chaud pour sentir aussi les fruits et légumes, dommage. Je suis passée, comme d'habitude, à côté du marchand de poulets rôtis, à cette heure-ci il a tout vendu, comme toujours, mais reste devant son étal (un truc incroyable, de vieux fours de cuisinières posés sur des remorques, même pas de tournebroche industriel comme on voit généralement) à profiter du spectacle. Il a toujours un mot pour la passante. "Ca va aller, pitchounette !" m'a-t-il lancé aujourd'hui. J'aimerai qu'il ait le don de prophétie ! Je suis rentrée avec une paire de chaussures (il y avait longtemps !), une barquette de beignets de bananes plantains pour accompagner le steack haché de ce midi, et, bien sûr, une baguette de pain frais. Sans oublier une tartelette aux abricots pour accompagner mon café, celui d'hier midi m'a manqué, mais hier était une sale journée à laquelle je préfère ne pas penser (j'ai passé qq heures avec mon second fils, ça s'est bien passé bien sûr, mais cela  m'a bouleversée, comme chaque fois, et puis là, dans les circonstances présentes, c'est encore plus difficile). J'aurais aimé croisé, au marché, mon oncle et ma tante qui vivent non loin de là, j'aurai aimé les voir avant de partir. Je pourrai aller les voir, mais j'ai le moral bien trop humide pour ça. Je lutte déjà assez comme ça contre les larmes et la déprime, et tous ces au-revoirs me rongent. Je préfère, pour l'instant, pour ce dimanche, rester sur cette ambiance du marché. J'ai ouvert ma fenêtre, bien que le ciel soit gris et qu'il fasse frais, je profite des chants des oiseaux et des bruits venus du parc. ! Cet après-midi, je vais encore faire des cartons, mais je sortirai aussi, pour prendre l'air, ou tout simplement aussi fuir le studio dans lequel mes crises d'angoisse me font etouffer, et ce n'est pas une question de superficie malheureusement. Je vais me faire à manger, tranquillement, en espérant que la journée ne sera pas trop difficile. Je dois quitter Bordeaux demain dans l'après-midi, il faut que d'ici là j'ai tout mis en cartons, et il m'en reste pas mal à faire !


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  • Le moral, aussi.


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    • J'ai reçu l'attestation d'assurance habitation pour l'appartement de Pau ;

     

    • Le service travaux de l'assurance a accepté le devis présenté par l'artisan pour la remise en état de la salle de bain du studio (j'attends donc que l'artisan me recontacte) ;

     

    • l'acheteur du studio a bien envoyé sa demande de prêt, il espère avoir la réponse la semaine prochaine, le service acceptation de la banque ayant trois semaines de retard dans le traitement des dossiers.


    Il ne fait pas très beau, mais la nature exhale des odeurs automnales qui donnent envie de se promener en forêt. Il faut que j'avance un peu plus vite dans mes cartons pour avoir le temps de faire une balade ce week-end. Sinon, comme vient de me le dire un de mes collègues "ouvre tes fenêtres pendant que tu fais tes cartons !". Je profiterais au moins des odeurs venues du parc voisin ;-)

    La phrase du jour, d'un autre de mes collègues, à qui je disais que Pau n'est qu'à 200 kms et que je suis bête de m'en faire toute une histoire : "un changement de vie, c'est toujours une distance." Rien de transcendant, mais j'ai bien aimé la formule.


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  • J'avais laissé des affaires chez lui. J'ai attendu, me demandant s'il me recontacterait pour savoir comment me les rendre, peut-être attendait-il de son côté que je me manifeste. Comment savoir. Comment savoir ce qu'il éprouve, ce qu'il pense, s'il a des regrêts, si au contraire il pense que c'est mieux comme ça... c'est frustrant. Mais peut-être vaut-il mieux cette frustration, c'est relativement facile à gérer. Mais j'ai trop souvent abandonné mes affaires derrière moi, en me disant que le matériel n'est que du matériel. Abandonner, c'est abandonner, ça a qq chose à voir avec une certaine (même si ce n'est qu'un peu de) lâcheté, c'est un peu une défaite, le fait de n'avoir pas su gérer ou affronter certaines choses. J'en sais qq chose, pour avoir laissé bien des choses derrière moi, chez mon ex-mari. Alors cette fois-ci, je n'ai pas eu envie de laisser le matériel derrière moi. Comme l'échéance de mon déménagement arrive, je lui ai envoyé un mail, le plus neutre possible, en lui indiquant que je laisserai mes clés dans sa boîte aux lettres aujourd'hui, pour qu'il me ramène mes affaires. Il a répondu par un sms aussi neutre que mon mail, et ce soir, mes clés étaient dans ma boîte aux lettres, et mes affaires dans mon studio. Et, finalement, ça ne me fait rien. Aucune satisfaction à avoir récupéré mes affaires, ni de chagrin à savoir qu'il  a été là, au moins une certaine satisfaction à avoir réglé, facilement finalement, le problème. Pas d'amertume, non plus, à cet échange si neutre, je ne saurai rien, finalement, de ce qu'il pense. Je ne me voile pas la face : ce que j'aimerai, c'est savoir qu'il (me) regrette, et après tout, ce n'est que de l'amour propre.

    Et puis surtout, comme je l'écrivais tout à l'heure, l'année est difficile. Et ce soir, ce qui me préoccupe bien davantage, c'est l'inquiétude que je commence à avoir vis à vis de l'acheteur du studio, que je trouve (impression) un peu fuyant après avoir été bien pressant pour signer le compromis de vente. J'ai fini (encore une fois, affronter la situation plutôt que de rester dans l'attente) par lui envoyer un mail ce soir en lui demandant s'il pouvait me dire où il en est dans sa demande de prêt (j'estime que maintenant, il doit avoir eu la réponse de sa banque). Réponse par sms (decidemment !) "bonsoir madame, je vous appelle demain."...... suis-je paranoïaque si je m'inquiète ?


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  • Aujourd'hui, en me voyant dans une vitre, j'ai réalisé que j'avais les cuisses d'un manequin russe anorexique (bon d'accord il me manque 30 cms en hauteur) (et d'accord, j'ai trente ans de trop). J'étais court vêtue, il est vrai (mais j'avais des collants sympas). Bref, je ne comprends pas trop pourquoi j'ai perdu autant de poids (la balance du club de gym, ce soir, m'a surprise, je ne pensais pas être si bas, 41 kgs c'est vraiment pas  lourd, même si d'habitude j'essaie de maintenir mon poids à 43, qui est le poids où je me sens le mieux, là je sens vraiment la différence, 41 ce n'est pas génial). Or j'ai l'impression d'avoir pourtant repris au moins un kilo ! sur les hanches, bien sûr. Si je me laissais aller, je serais une "femme-tonneau" ! D'ailleurs, il y a qq années, mon inquiétude était de ressembler, en vieillissant, aux vieilles dames de Kiraz. Kiraz, et je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans, etc, etc, dessinait dans Jours de France, de jolies jeunes femmes longilignes (Les Parisiennes) et de vieilles dames cylindriques, toutes en noir, en forme de tonneau avec des jambes toutes maigres sortant de leurs robes noires.

    Sinon, comme d'habitude depuis qq temps rien ne peut être simple, l'appartement de Pau est équipé de la fibre optique, il faut souhaiter qu'il y ait tout de même encore une prise téléphonique (et comme le bâtiment est récent rien ne le garantit) pour que je puisse espérer pouvoir me connecter un jour. Sinon, grosse catastrophe, la fibre paloise n'est pas gérée par France Telecom, or je suis engagée jsq juin prochain... une belle bataille en perspective. Donc : méthode Coué, je veux y croire, il faut qu'il y ait une prise téléphonique. Ce qui me permettrait d'espérer de retrouver un accès internet sous quinze jours.

    Et comme, donc, rien n'est simple, j'attends toujours l'attestation d'assurance pour le nouvel appartement, attestation que je dois fournir lors de la remise des clés mardi prochain. J'ai fait le nécessaire hier par téléphone, renvoyé aussitôt les documents demandés et le contrat signé, par mail après les avoir scannés (gros progrès, la numérisation des documents) mais voilà, cet après-midi comme je  m'étonnais de ne pas avoir reçu l'attestation (dont j'avais demandé une version numérique pour être sûre de l'avoir à temps), on m'a demandé des éléments... que j'avais déjà fournis hier. Rappel d'un conseiller ce soir, explications, il devrait faire le point demain avec le conseiller qui a traité mon dossier hier. Je ne stresse pas plus que ça, effet peut-être du psychotrope que je prends en ce moment, je continue à avancer vaille que vaille. Mon prof de sport m'a dit ce soir "oui, tu as eu une année 2010 pourrie." J'ai répondu "non, pas pourrie, mais difficile, vraiment difficile", parce que c'est ça, c'est difficile, tout le temps, vraiment. Pas pourrie, pourrie ce serait autre chose, après tout, j'ai fait et vécu des choses sympas durant cette année. Il me tarde que cette mauvaise période se termine, mais je sais que la mauvaise période, elle est aussi, surtout et avant tout, en moi. Je me sens le moral flageolant, et comme les semaines à venir vont être difficiles, je pense revenir à la dose d'anti-psychotique que m'avait prescrit le psychiatre. Je l'avais volontairement réduite à un demi comprimé, je crains que ce ne soit pas suffisant pour affronter les semaines à venir. En effet, je pars à Pau lundi après-midi, hôtel pour cette première nuit mais ensuite je vais m'installer dans mon nouvel appartement, sans mes meubles qui n'arriveront que vendredi (pas possible  plus tôt), sans internet ni télé, et il ne faut pas se leurrer : ça va être dur de tenir le coup. Donc, autant anticiper, et si je n'apprécie pas de prendre ce médicament, je ne peux pas non plus courir le risque de craquer, alors que je serai totalement seule. L'auto-destruction, c'est parfois aussi se mettre en position d'échec, et je n'ai pas envie d'échouer. Ca ne m'amuse pas d'aller à Pau, mais j'ai bien l'intention d'en revenir, un jour. Envie de mourir, souvent, trop, envie de vivre, malgré tout.  


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