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    Pour ce week-end de Noël. J'ai, avec étonnement, trouvé la forêt landaise saupoudrée de neige, et n'ai pu résister à l'envie de m'arrêter quelques minutes, dans le froid sec, pour faire qq photos. Un peu plus loin, un champ de maïs herbergeait une colonie de grues en train de se reposer, malheureusement, la photo ne rend rien :-(  c'était la première fois que j'en voyais de prêt, j'ai été étonnée de la grosseur des volatiles. Je prends goût à cette route, route qui relie deux reines, Marguerite de Navarre et Aliénor d'Aquitaine, même si je ne m'enhardis pas encore à tenter de prendre des chemins de traverses.

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  • Le drh et moi avions convenu, la semaine dernière, de "laisser le temps au temps", autrement dit je devais me stabiliser au niveau du travail, sortant juste de formation, de façon à stabiliser au moins l'aspect professionnel de ma vie actuelle. Mais deux jours (sans parler du week-end !) passés dans  les larmes ont eu raison de moi. J'ai demandé un nouveau rendez-vous, et exprimé clairement ma volonté de revenir sur Bordeaux, dès lors qu'il y aura un poste pour moi. Je ne suis pas sûre que ma précipitation ait été appréciée, mais, vu l'état dans lequel j'ai passé ce début de semaine, il n'est plus question de laisser passer plusieurs semaines avant de dire ce qui est déjà clair en moi depuis plusieurs jours. Je veux rentrer sur Bordeaux, même si c'est précipité, même si je ne me laisse pas la chance de me stabiliser dans ma vie paloise. Pau ne me convient pas, je ne parviens pas à y retrouver les repères qui rempliraient ma vie solitaire. J'ai besoin de cinémas, de quartiers à visiter, de façades de pierre blonde à photographier, d'une gare tgv qui met Paris à ma portée, de pins et de sable.

    Pour autant, le retour ne va pas se faire très vite, il faut d'abord déterminer quel poste pourrait me convenir (pas de retour possible sur mon ancien poste, mon départ ayant été l'occasion d'une réorganisation du service, entraînant la suppression du poste, comme je le prévoyais d'ailleurs), et encore faut-il qu'il y ait des postes vacants correspondants à mes capacités et qualifications. Je pense donc faire tout l'hiver à Pau. "Un hiver à Pau", ça ferait un titre de roman, m'a dit ma mère l'autre jour. En tout cas, le fait de savoir que je partirai devrait m'aider à vivre les choses de façon un peu  moins douloureuse que ces jours derniers, du moins je l'espère, en effet, je crains un peu la période après les fêtes, où je vais retomber dans le vide des soirées et des week-ends interminables.

    Côté boulot, l'immersion en situation réelle, "post-formation" a donc été particulièrement difficile, eu égard à l'état dans lequel j'étais. C'est un peu comme sauter dans le grand bain après avoir appris à nager dans une pataugeoire. Mais hier après-midi, j'ai commencé à surnager un peu, et ça m'a soulagé. La journée d'aujourd'hui a été également plus légère, et j'espère que ça ira de mieux en mieux. Un nouvel apprentissage, c'est plus ou moins facile, et je vivrais mal de ne pas me trouver à la hauteur de celui-ci, il ne faut pas oublier que ce départ sur Pau, c'était aussi pour me remettre le pied à l'étrier au niveau boulot, après qq années d'assoupissement dans un poste en perte de vitesse.

    Et puis, c'est une période de fête, la fête des lumières. Plus que d'habitude encore, j'allume une bougie sur ma table, ce soir en faisant les courses je me suis même trouvée une grosse bougie blanche, toute simple, mais qui m'a donnée l'occasion de ressortir un grand photophore que j'aime bien, et j'ai également décoré ma table de quelques petites boules, dans les tons de rose et violet, couleur dominante chez moi, et d'un petit sapin en bois doré.  A propos de violet, je vois à regret la fin de mon agenda "pin-ups",  dont la couverture était d'un magnifique violet ! J'aimerai me trouve un aussi bel agenda pour 2011 ! accessoirement, cet agenda était également un souvenir de mon voyage à New-York, j'y tenais donc beaucoup.

    Et pour terminer cet article, un peu d'humour : mince, grand, cheveux blancs et yeux bleus, le drh a un faux-air à Dominique de Villepin, du coup j'ai toujours le visage de ce dernier en surimpression quand je rencontre le drh !


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  • Mais je me dis que ça pourrait être encore pire.


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  • Je pense bien qu'il s'agit de ça. Si j'ai encore mon APN avec moi, si je le sors encore pour un autoportrait, c'est presque par habitude, s'il y a de l'envie là-dedans, c'est un reste d'envie, un souvenir d'envie. Je suis mal, je n'ai envie de rien, je mange parce qu'il faut manger, je craque facilement, les deux dernières nuits ont été difficiles, j'ai l'impression que rien ne va dans ma vie, de fait pas grand'chose ne va.

    J'ai fais l'aller-retour sur Bordeaux, ce week-end. J'ai signé la vente du studio vendredi, sans état d'âme. J'y suis passée une dernière fois juste avant, relever mon courrier, faire le relevé du compteur EdF. Juste un petit serrement au coeur, vite rejeté. Il était bien, ce studio, mais petit, et l'immeuble me paraissait en trop mauvais état pour me rassurer. Quand je reviendrais à Bordeaux, je me chercherai un T2, en location. J'ai testé le tout nouvel autoroute, vendredi matin. Un rêve : personne sur la route. Pour moi qui ne suis pas bien, qui me sens trop seule, cet aller et retour, parfois toute seule sur certaines routes, ça m'a renvoyé à cette solitude. En tout cas, le nouvel autoroute raccourcit, en effet, la distance. A l'aller, les pins m'ont paru arriver beaucoup plus tôt, et j'en ai été heureuse. Au retour, malheureusement, le Béarn est arrivé trop vite, aussi. Vue imprenable sur les Pyrénées, particulièrement bien visibles aujourd'hui, et, je l'admets, très belles. Mais maintenant je sais que les Pyrénées m'importent peu, et que ce sont les pins qu'il me faut, et puis le ciel de Gironde, aussi. Ici, les nuages arrivent d'un bloc, et vite, comme une espèce de grosse couverture grise, molletonnée, qu'une main invisible tirerait au-dessus de nos têtes. Là-bas, le ciel est changeant, des fins stratus du beau temps aux énormes cumulus océaniques déclinant toutes les teintes du gris, du plus clair au plus menaçant. Les couchers de soleil ne sont pas les mêmes, non plus, dans le ciel immense que dégagent les forêts de pins. Je me savais attachée à ma région, je ne me savais pas attachée à ce point là ! Etre né quelque part, comme le chante Le Forestier, c'est qq chose qui me concerne.


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