• Aujourd'hui je me suis livrée à un exercice toujours remis à plus tard : comptabiliser tout ce que je dois sortir chaque mois. Le résultat n'est pas génial. Loyer, électricité, assurance voiture, assurance appartement, téléphone mobile, internet, j'en passe et des meilleures, sans oublier la nourriture, et, en ce moment, les frais de train, d'essence et de péage... mon salaire y passe. Ni plus, ni moins, erreur, plutôt plus que moins, en fait. Je n'en revenais pas. Ah, si, quand même : j'essaie de constituer une petite épargne chaque mois, que j'ai aussi déduit de tout ce qui sort chaque mois. Où rogner pour gagner "un peu de mou" ? sur les courses hebdomadaires, l'essence (difficile en ce moment), l'électricité (je chauffe déjà au minimum, aglagla) ? Difficile d'expliquer à monsieur Impôts que je voudrais bien en payer moins. Et je n'ai même pas de crédit sur le dos !

    Heureusement que ce soir, pour oublier ces comptes désagréables, j'ai passé un bon moment, avec un "coussin de massage shiatsu" (encore merci). Et, avant ça, comme j'ai retrouvé l'appétit, avec une pizza (vive les tickets restaurant !) sur une table avec nappe et bougie (j'aime bien dîner avec un certain décorum).

    Le moral va mieux. Ca se voit, non :-)  ?


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  • Après plusieurs jours vraiment moches, ça va un peu mieux. Hier, un bref entretien avec le DRH a renforcé mon desespoir, car il traite ma demande de retour sur Bordeaux comme une mobilité normale, c'est à dire que je pourrais rester sur Pau encore longtemps, tant que je n'aurais pas retrouvé de poste. Et l'idée de rester sur Pau encore plusieurs mois, plutôt des quelques que j'espère, me bouleverse. Heureusement, le responsable du site palois a pris les choses en main, et s'occupe un peu plus activement de mon cas. De mon côté, je vais profiter d'un court séjour, en semaine, sur Bordeaux, pour des réunions syndicales, pour rencontrer la DRH en chef. Au stade où j'en suis, je suis prête à frapper à toutes les portes et, même si ce n'est pas bien, de me servir de mon statut syndical pour essayer de faire bouger les choses. Ce sera bien la première fois, alors je ne culpabilise pas de ce côté là.

    Ce soir, ça allait un peu mieux, donc, et je suis allée me commander un lit. Parce que je n'en n'avais pas. Dans le studio, je me servais d'un canapé-lit, confortable certes, mais canapé-lit, et ici je n'avais plus envie de le déplier et  de plier mes draps chaque jour. Je dors, depuis mon arrivée à Pau, sur un matelas de 90 installé à même le sol de la chambre-mezzanine au dessus du coin jour. Oh, je n'ai rien commandé de luxueux, un matelas pas trop cher, un sommier à lattes, avec quatres pieds, et c'est tout. Mais ce sera déjà mieux, surtout si je me décide enfin à chauffer la chambre ! et, surtout, à en ranger les cartons entassés ! Non, je ne déballe pas mes  cartons, je vais les empiler, c'est tout. J'ai horreur de faire des cartons, et tout ce qui est en carton peut y rester, quitte à continuer à vivre de façon un peu spartiate. Il faudra par contre que, d'ici la livraison, je me trouve aussi des oreillers, des oreillers c'est bien pour s'appuyer dessus pour lire confortablement ! (actuellement je n'ai que deux coussins). Dans le magasin, j'ai aussi trouvé, pas  cher du tout, un joli vase, je vais enfin pouvoir me racheter un bouquet de temps en temps (retour des fameux cartons : je dois y avoir un vase, bien emballé), et puis j'ai aperçu un tapis qui me tente bien, aussi. Il est vrai que mon appartement est particulièrement froid, et je ne parle pas seulement de la température qu'il y fait ! Les murs sont blancs, le carrelage est blanc... alors avec mes meubles blancs (qui agrandissaient bien l'espace dans le studio), ça n'arrange rien. J'aurais pu mettre des rideaux, aussi, pour réchauffer l'atmosphère,  mais comme je me refuse à m'installer plus avant dans cet appartement, dans cette ville... les rideaux, ça attendra Bordeaux ! 

    A propos de bouger, j'ai appris ces jours derniers que je suis bien retenue pour le voyage organisé par le CE au Costa-Rica au mois de mai prochain. Une découverte en perspective, que j'espère belle, une destination sympa à quelques jours de mon anniversaire :-)  !

    En attendant, je réfléchis, j'analyse, sur le pourquoi de ce qui ne va pas dans ma façon de vivre seule, pour savoir ce que je devrais faire à mon retour :  trouver un appartement avec des commerces à proximité, une ligne de tram ou de bus, aussi, me réinscrire au sport et m'astreindre à y aller le plus souvent possible. Peut-être, l'an prochain, me réinscrire à la fac, par correspondance. Projet abandonné l'an passé en raison de frais d'inscription élevés, mais sans trop de regrets a posteriori, vu l'année singulière que j'ai passée, et que je passe encore. Il y a un an, je vivais chez mes parents, aujourd'hui je vis à Pau et, entre-temps, ces quelques mois passés dans le studio, je n'en finis pas de changer d'adresse !

    Sur un autre onglet de mon pc, il  y a la télé. J'ai un système de tv sur mon pc, système assez moyen, d'ailleurs la question est de savoir si j'achète le tapis qui me plait ou une "vraie" tv qui serait plus pratique. La télé qui  diffuse en ce moment même Des Racines et des Ailes, une émission que j'aime bien, consacrée à l'instant à la Sainte-Chapelle, à Paris. Je m'aperçois que je n'y ai jamais mis les pieds, honte à moi ! et ça me donne bien des envies de Paris. Une des premières choses que je pourrais bien faire, en revenant sur Bordeaux, serait de me prendre un billet prem's pour la capitale !


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    Vendredi soir, chez Isabelle, dans une cuisine faite pour cuisiner, où elle cuisine et où il fait bon.

    Hier après-midi, chez ma soeur, la chaude odeur du linge qui a séché dehors, et qu'on repasse devant la télé en sourdine.

    Ce matin, chez Maryline, dans le gentil fouillis d'une maison où la famille est installée, depuis des années et pour des années.

    Même chez mon ex-mari, où je suis passée rapidement, en son absence, pour voir mes fils, que je vois toujours entre deux portes, il faisait chaud. Le chat et le chien étaient là, aussi. J'en arrive à douter de mes choix, à les regretter. Quand Isabelle me dit qu'elle me trouvait plus épanouie quand je vivais encore avec mon ex-mari, quand ma soeur me dit que c'est de ma faute si j'ai  ôté les étais qui structuraient ma vie, quand ma mère me rappelle qu'à Bordeaux, je serai seule aussi...

    je sais, il faudrait que je tourne la page, que j'aille de l'avant. Mais pour l'instant, pour moi, l'avant, c'est l'avant, celui de ma vie de famille dont je  n'ai pas fait le deuil. Mes fils me manquent, ma vie de famille me manque, la chaleur du foyer me manque, mais seuls ce qui auront vécu cela pourront comprendre à quel point c'est douloureux. et je pleure, je pleure et je pleure encore. et tous les médicaments du monde n'y feront rien, parce que le désespoir n'est pas une maladie.


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    Il faudra qu'un jour je me décide à apprendre à me servir de mon APN. Le contre-jour sur cette photo est un gâchis ! En attendant, c'est une photo prise non loin de chez moi, et il faudrait que je retourne (je l'ai prise rapidement, hier,  comme je passai devant au moment de partir sur Bordeaux) à cet endroit car c'est assez fantastique, il s'agit d'un entrepôt qui s'est effondré sur lui-même, en créant des formes incroyables.

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  • Moi qui disais justement à une amie ce midi que je n'avais plus de crises d'angoisses... pas de chance, ce soir, un peu avant la fin de la journée au boulot, ça a commencé. Là, maintenant, devant mon pc, ça va un peu mieux. Ce n'était pas une "grosse" crise, mais quand on en n'a pas eu depuis qq temps, le fait qu'une crise revienne ça fait d'autant plus mal. Pourquoi une angoisse, pourquoi ce soir ? je finis par connaître ce qui la crée. Le fait que le DRH, de retour aujourd'hui, ne soit pas venu me voir, et puis, surtout, le fait que je me demande si je remonte, ou non, sur Bordeaux le dernier week-end de janvier... cela me pèse un peu, de remonter tous les week-ends, je ne suis pas tout à fait à l'aise chez mes parents, et puis le fait de prendre la voiture pour l'aller-retour me stresse toujours un peu, la moitié du parcours pour aller chez eux se fait hors autoroute, sur des routes désertes que bordent des bois, j'ai toujours peur de rencontrer chevreuils ou sangliers, peur de l'accident ou de la panne, aussi, tout simplement. Et puis d'une manière générale, j'ai toujours un peu de mal à bouger, et quand je suis mal, c'est pire. Et puis partir, c'est devoir revenir, et les retours sur Pau s'accompagnent toujours d'une crise d'angoisse dès que je mets la clé dans ma porte, et j'angoisse donc... par anticipation...

    Pas facile, dans ces conditions d'appeler mes fils ce soir. Je ne me remets pas du fait de ne plus les voir, de ne plus vivre avec eux. Parfois, je me dis que j'aurais dû faire autrement, mais je ne vois pas comment. Ca n'allait vraiment plus, entre mon ex-mari et moi, et voilà, je n'ai pas été capable de faire comme tout le monde, une garde alternée ou une garde simple, voir mes enfants régulièrement, les garder chez moi. Difficile à croire, certainement, mais voilà, je n'ai vraiment pas su faire. J'ai fait des mauvais choix dans ma vie, de bien mauvais choix, et maintenant il faut que je fasse avec leurs conséquences. Bien sûr, les enfants finissent par partir un jour, tôt ou tard. Mais là, c'est moi qui suis partie, et je vis mal  l'anormalité de cette situation, je me fais l'effet d'être un monstre, une mère dénaturée. Je ne comprends pas comment j'ai pu en arriver là, je me déteste, mais ce n'est pas le pire, le pire c'est vraiment le manque que j'ai d'eux.


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