• Certes, il faudrait que je me mette sérieusement au tri de mes (quelques) photos du Costa Rica, ainsi qu'à la rédaction des articles que j'envisage à ce sujet. Mais :

    - je suis crevée, et pas qu'un peu

    - il fait froid et moche

    - ya trop de boulot

    - ya trop de bruit au boulot

    - ya trop de clim' au boulot

    - ya des horaires merdiques dans ce nouveau service

    - i'm'faudrait tu temps pour aller chez le coiffeur

    -  i'm'faudrait de la money pour que j'achète un ordi qui ne rame pas.

    Bref.

    MAIS je passe mes fins de soirée avec mes potes Emile (Zola) et Octave (Mouret). Alors tout va bien.

    Je relis Pot-Bouille, pour la énième fois, avec toujours autant de plaisir !

     

    Le menu, arrêté la veille, fut pourtant remarquable : un potage crème d'asperges, puis des petites timbales à la Pompadour ; deux relevés, une truite à la genevoise et un filet de boeuf à la Chateaubriand ; deux entrées, des ortolans à la Lucullus et une salade d'écrevisses ; enfin comme rôt un cimier de chevreuil, et comme légumes des fonds d'artichauds à la jardinière, suivis d'un soufflé au chocolat, et d'une sicilienne de fruits. C'était simple et grand, élargi d'ailleurs par un choix de vins vraiment royal : madère vieux au potage, château-filhot 58 aux hors d'oeuvres, johannisberg et pichon-longueville aux relevés, château-lafite 48 aux entrées, sparling-moselle au rôti, roederer frappé au dessert.



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  • Oui, quand même, le Costa Rica ! Je vais créer la rubrique adéquate, mais mon pc rame tellement que cela devient parfois difficile de gérer mon blog.

    Je vais d'abord commencer par la fin, par le voyage retour, pour une anecdote qui me tient à coeur. Alors que nous attendions, à l'aéroport de San José, la capitale du Costa Rica, nous avons vu arriver plusieurs africains, tous de vert vêtus, en tenue de sport. Il s'agissait de l'équipe de foot du Nigéria, venue pour un match amical contre le Costa Rica. J'ai aussitôt envoyé un sms à mon cadet "je suis dans le même avion que l'équipe de foot du Nigéria !". "Oh, la chance !" m'a-t-il aussitôt répondu (mais comment fait-il pour me répondre aussi vite ? on dirait qu'il compose la réponse avoir même lu mon sms). Alors j'ai pris mon courage à deux mains, difficile pour moi qui suis timide (mais oui), j'ai aussi pris une feuille et un stylo, et je suis allée demander des autographes aux joueurs. Dans un anglais plutôt approximatif, mais ils m'ont comprise, c'était l'essentiel. Très gentils, ils se sont prêtés au jeu et, quand mon stylo est tombé en panne, en ont aussitôt cherché un dans leurs affaires.

    Comme je les ai trouvés jeunes, ces joueurs ! Des enfants, de l'âge de mes fils. Ils m'ont émue. Et leur voyage s'annonçait encore plus long que le mien. Après les 11 heures du vol San José/Madrid, il leur restait encore à faire Madrid/Lagos. Je ne suis pas bien sûre que les joueurs des équipes européennes prennent, eux, les vols réguliers...

     

    Sinon, le Costa Rica... une expérience très dépaysante. D'autres paysages, un autre climat, une autre population... Un voyage d'un océan à l'autre, de la mer des Caraïbes à l'océan Pacifique, dont je n'aurais jamais pensé que je le verrais un jour. Un grand moment : le vol d'un colibri devant moi. Pas ou peu de photos, les plus belles images sont dans ma tête, des moments qu'on ne peut prendre en photo, ces maisons colorées, ces étals de fruits tropicaux, vus depuis le bus qui nous transportait, et puis des moments magiques, aussi. Dans une piscine à 30°, la mer des Caraïbes à 50 mètres, un toucan dans l'arbre au dessus, et puis un air de salsa... ou aussi cette pipa, cette noix de coco fraichement cueillie, coupée en son sommet pour y glisser une paille, dégustée au soleil, dans un village de pêcheurs aux petites maisons bleues, vertes, orange... Ou encore ce moment de pur délice touristique, une piscine de 30 mètres de long où je suis seule, le ressac du Pacifique dans les oreilles, un verre de pina colada à la main... c'est à ce moment là, deux jours avant la fin du voyage, que j'ai enfin décompressé.

    Le Costa Rica, bien sûr, j'en reparlerai, il y a fort à dire. Je veux raconter ces volcans, ces maisonnettes magnifiques,  ce marché extraordinaire en plein centre de San José, cette végétation luxuriante. 


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  • Pas si importante que ça, mais qui me contrarie. La fac de Lettres de Poitiers, qui proposait l'an passé un programme très attractif de licence de Lettres modernes par correspondance, sans latin obligatoire, ne poursuit pas l'expérience. Déception pour moi qui pensais m'y inscrire l'an prochain. Je pourrais tenter de me réinscrire à Bordeaux, mais l'idée de devoir, une fois encore, me confronter au latin me décourage. Je pourrais tenter les cours en auditeur libre, simplement, mais je trouve que cela n'aurait pas trop de sens. La peste soit du latin !


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  • J'ai donc retrouvé ma vie, en solo, dans un nouvel appartement, dans la ville qui m'est chère. Dans un quartier que je n'apprécie pas, malheureusement, mais après tout, je ne suis pas propriétaire, si je m'y sens vraiment trop mal, je déménagerai.

    Comme je m'installais, juste avant de partir pour le Costa Rica, que je quittais, une nouvelle fois, le nid familial, les crises d'angoisse sont revenues. Galère. J'en identifie désormais bien la cause. Le fait d'être seule est très inquiétant, pour moi. Je vis mal le fait d'être une femme, petite, seule, je me sens perpétuellement en insécurité. Et puis, aussi, il y a ce gouffre existentiel qui s'ouvre devant moi quand je ne suis plus entourée, quand je suis hors du regard des autres, quand je n'ai plus personne à qui me consacrer. Les regrets quant à mes choix, les remords d'avoir quitté mes fils, les questions sur le sens de ma vie... Cela fait un sac lourd à porter.


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  • L'avant veille de mon départ pour le Costa Rica, il y avait un enterrement dans ma famille. Le mari d'une de mes cousines, brutalement emporté, en qq semaines, par un cancer. Un homme qui parlait peu, cachant de grandes qualités humaines. Pour l'occasion, ma cousine m'a demandé de lire plusieurs textes, lors de la cérémonie religieuse. Quand j'étais enfant, je le faisais pour les mariages, pour les baptêmes, parce que je lis bien, à voix haute. Les années ont passées, c'est désormais pour les enterrements, c'est  beaucoup moins sympa. En fait, c'est même très difficile, vu mon émotivité, j'ai peur de perdre le contrôle de moi-même au moment de la lecture, de me mettre à pleurer, alors que ce moment est important pour ceux qui me demandent de lire. J'apréhende le jour où il faudra que je le fasse pour des gens qui me seront très proches, je ne tiendrai pas le coup.

    Ainsi va la vie, les enterrements sont désormais l'occasion de retrouvailles familiales, qui font que ces moments sont mitigés, entre tristesse d'avoir perdu un proche, et plaisir de retrouver des oncles, des cousins, perdus de vue depuis des années. Il est vrai qu'on ne devrait pas attendre  ce genre d'occasion pour se voir.

    Et puis, parce que c'est ainsi, je me suis retrouvée face à face avec mon tout premier petit ami. Trente ans. A dire, comme cela, à compter en années, cela semble une éternité, alors que dans les souvenirs, ce n'est pas si lointain. En apparence, nous n'avons pas beaucoup changé. En apparence, seulement.


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