• Abécédaire, le retour

    A - Amoureuse. "Tu as la forme en ce moment, tu es amoureuse ?" m'a demandée une de mes collègues. "Ben justement non, ais-je répondu, mais j'arrive au point où je suis bien, seule, avec moi-même". En fait, c'est là où j'espérais bien arriver, quand je me suis retrouvée seule, arriver à être heureuse par moi-même, sans que mon bonheur dépende d'un autre. Bien sûr, c'est fragile, mes crises d'angoisses (mais elles sont devenues rares et supportables) en témoignent. Et je ne suis pas sûre que ce soit si positif que cela : car, en étant bien avec moi-même, je ne laisse pas trop de place à un homme qui risquerait de bousculer mon équilibre. Il va falloir que je réfléchisse plus profondémment à celà.

    A - Automne. Il est passé où, l'automne, cette année ? J'ai vu une fin d'été languissante, suivie de quelques semaines de lumière automnale, mais voilà, pouf ! le froid et la nuit hivernale sont là  :-(

    C - Cigale. Qui, c'est connu, se trouva bien dépourvue lorsque la bise fut venue. Et j'ai fait la cigale, cette année, avec mes jours de congés et d'ATT. Total, j'ai découvert que je n'ai plus d'heures d'avance, et qu'il ne me reste que cinq jours de congés à poser jusqu'en avril prochain. Heureusement qu'il me reste encore quelques jours sur mon compteur épargne-temps pour partir en Israël ! J'ai compris que pour travailler moins, il va falloir que je travaille plus  ;-) c'est à dire que je plannifie mes semaines de travail de façon plus rigoureuse.

    C - Coût, du travail. Ca m'agace, ces reportages rapides sur le coût du travail, trop cher en France parait-il, et cette histoire de productivité. Au boulot, je vois passer des bulletins de salaires de français travaillant en Suisse : salaire d'un ouvrier spécialisé (un horloger) : 5000 francs-suisses, un peu plus de 4000 euros. J'aimerai bien comprendre. Et puis ce qui m'agace surtout : c'est toujours l'employé, l'ouvrier, qui coûte cher. Autrement dit : celui qui produit, qui rapporte. Le salaire du dirigeant, de l'équipe d'encadrement, on n'en parle jamais. Et pourtant, eux, ils ne rapportent rien. Voire même, ils prennent les mauvaises décisions, mais partent avec des primes confortables, pendant qu'on fait un plan social pour virer les employés. Non ce n'est pas un discours de syndicaliste. C'est la réalité vécue. Et une question de bon sens : ce n'est pas en pressurant les petits salaires qu'on fera repartir la consommation. Moi, je suis pour la planche à billet.

    M - Monsieur. Hein, qui ?

    M - Musique. Le cd du moment dans l'autoradio, c'est un cd d'Angelo Debarre, mon coup de coeur du moment, une pointure du jazz manouche, découvert par le documentaire actuellement en salles, Les Fils du Vent. C'est une musique, belle, gaie, vivante. L'autre cd du moment, c'est le nouvel album de Cabrel, ses reprises/adaptations de chansons de Bob Dylan (et, il faut le souligner : le cd est à un prix très abordable !). Comme ma culture musicale laisse à désirer, j'ai emprunté un cd de Dylan à la médiathèque.

    N - New-York. Ca m'a fait très bizarre, ces images de Manhattan inondée. C'est que cette ville est tellement moderne, verticale, minérale, éloignée de toute idée de nature, qu'on a du mal à réaliser que l'eau, élément naturel, ait pu l'envahir ainsi et s'en rendre maître.

    T - Travail. Nouvelle équipe, nouvelle orgarnisation du travail. Pour le meilleur (c'est diversifié) et pour le pire (on nous en demande toujours plus, et les nouvelles tâches ne sont pas intéressantes). J'en reparlerais plus longuement.

    U - Usage. La Direction vient de dénoncer l'usage qui consistait pour l'entreprise à prendre en charge les 3 jours de carence de la Sécu en cas de maladie. Concrètement, ça change quoi ? rien pour la collègue qui est systématiquement en arrêt maladie la semaine précédent sa semaine de congés, à chaque vacances scolaires (ce qui prouve qu'elle est vraiment très fatiguée et qu'elle a vraiment besoin de vacances, de beaucoup de vacances...). Tout pour moi que mon médecin n'arrête que deux jours en cas de grippe avec 40°. En effet, l'entreprise prendra en charge les jours de carence à partir de quatre jours d'arrêt, mais pas en dessous, et les arrêts maladie de moins de quatre jours ne seront donc pas payés. Evidemment, je pourrais envisager de changer de médecin et m'adresser à celui de ma collègue... L'explication officielle donnée par la Direction (l'officieuse étant tout simplement qu'il s'agit de lutter contre l'absentéïsme et réduire le coût de la masse salariale), c'est que l'entreprise étant en difficulté, chacun doit faire un effort : les cadres supérieurs, qui n'ont désormais plus le choix qu'entre deux modèles de voiture de fonction, et les employés, en renonçant au paiement des jours de carence. On appréciera l'esprit d'abnégation et de courage des cadres supérieurs... :-)


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  • Commentaires

    1
    Tonax
    Jeudi 8 Novembre 2012 à 17:29
    Comme monsieur numéro un semble surtout disposé à préserver son petit confort, ça tombe bien que pour être bien avec toi-même il n'y ait pas trop de place pour un homme qui risquerait de bouleverser ton équilibre, non mais !!!
      • Feuilles_d_Acanthe Profil de Feuilles_d_Acanthe
        Samedi 10 Novembre 2012 à 21:56
        Exactement ! :-) J'ai d'ailleurs renvoyé Monsieur à son petit confort, tant pis pour lui !
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