• … du moins, en principe.

    Grosse journée, hier. J'avais rendez-vous chez mes parents à 8 h 45 avec mon pote artisan qui devait nettoyer la terrasse de mes parents, et à 9 h 00 avec l'entreprise devant débarrasser l'appartement.

    J'étais en petite tenue, en train de me maquiller quand le téléphone a sonné "C'est Fabien, je suis en bas" "Ah mais moi je n'y suis pas ! On avait dit moins le quart !" "oui mais tu sais, moi j'aime être en avance.". Allez, on jette le mascara, on saute dans le pantalon, on attrape le sac à main au passage et zou ! en voiture. La bise à Fabien qui sort son Karcher, à 9 h piles les "débarrasseurs" débarquent avec grands sacs et énergie, voilà une matinée qui commence bien.

    Coup de mou, en voyant disparaitre les dernières affaires de mes parents dans ces grands sacs, destinés à la déchetterie. D'ailleurs je rattrape un grand vase…. "non, celui là laissez le". Le grand vase, ça fait des semaines que je lui tourne autour, je ne l'ai jamais trouvé joli mais je l'ai toujours vu à la même place, quelque soit la maison ou l'appartement… 

    C'est une matinée "portes ouvertes". La porte de l'appartement est grande ouverte, de même que la porte d'entrée de l'immeuble, pour faciliter les va-et-vient des déménageurs, les baies vitrées donnant sur la terrasse aussi, parce que je vais de temps en temps voir aider Fabien à enlever les feuilles mortes éparpillées sur la terrasse. Heureusement, il fait un temps splendide pour la saison ! 

    Comme je termine de trier les derniers vêtements de ma mère qui trainaient encore dans sa penderie, voici qu'un type rentre, un papier et un crayon à la main. Je lui dis bonjour, pensant qu'il s'agit du chef des déménageurs, venus contrôler qu'ils sont bien en train de bosser. Mais très vite je comprends qu'il n'en n'est rien, et me trouve décontenancée, et vaguement inquiète. Finalement, il faut le croire, c'est un type qui, cherchant un appartement à acheter pour mon fils - dit-il - est monté voyant le déménagement. Gonflé, et bavard avec ça, j'ai eu du mal à m'en débarrasser. Je n'ai pas apprécié cette intrusion. Et ne voilà-t-il pas qu'une demie heure plus tard, me voilà face à un autre type, suivi d'un couple de personnes âgées, qui s'avance vers moi pour me serrer la main ??? Je finis par le reconnaitre : c'est l'agent immobilier qui était chargé de la vente de l'appartement, et qui accompagnait les futurs propriétaire venus prendre des mesures de certaines pièces. Décidemment, la matinée était riche en émotions, et ce n'était pas terminé. En effet, les déménageurs m'ont annoncé, en fin de matinée, qu'ils partaient vider le camion à la déchetterie et n'en sont revenus…. que trois heures plus tard ! 

    Je suis finalement rentrée chez moi à quinze heures, après avoir fait un détour par une boulangerie - j'avais en effet un repas prévu chez des amis le soir, et devais y porter le dessert.

    Je suis rentrée, me suis déshabillée, j'ai mis tous mes vêtements à la machine à laver, y compris le manteau qui m'a accompagnée tout cet hiver dans chacun de mes déplacements chez mes parents, et j'ai pris une douche, une façon de laisser ça derrière moi.

     

    Finalement le grand vase est parti à la déchetterie. Je n'ai pas envie de faire vivre à mes fils ce même fardeau.

     

    La journée n'était pas toutefois pas finie, j'avais rendez-vous avec mon banquier en fin d'après-midi, j'ai décidé de faire un petit prêt pour aider mes fils dans leurs travaux respectifs - il faut aller de l'avant. Comme je sortais de la banque, une amie m'a téléphonée, je me suis assise à un arrêt de tram et nous avons bavardé une heure, nous racontant nos malheurs avec nos parents respectifs. Je suis de nouveau rentrée chez moi en coup de vent, en suis repartie pour me rendre chez le couple de collègues/amis qui m'avaient invitée. Autour de la table, d'autres collègues. Tous cadres, gros salaires, grosses voitures, grands maisons…. D'ailleurs la maison de mes amis, que je voyais pour la première fois car ils viennent juste d'y aménager, est splendide, une belle contemporaine, grande pièce à vivre avec sol en bêton ciré, vastes baies vitrées, couloir de nage dans le jardin…. vraiment une belle maison, ça m'a fait plaisir de voir une maison comme ça "en vrai" et pas dans les pages d'un magazine pour une fois ! La soirée m'a fait du bien, même si je ne l'ai pas autant apprécié que je l'aurais voulu, la fatigue de ces derniers mois est en train de me tomber dessus ! 

     

    Ces derniers mois n'auront pas usé que moi : ma voiture, fatiguée par ces trop fréquents allers-retours, est en train de me lâcher. Je vais commencer ma semaine, lundi, chez Renault, en espérant qu'ils puissent me la prendre rapidement, ce dont je doute : il faut tomber en panne sur rendez-vous de nos jours :-/

     


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  • J'en ai entendu parler il y a quelques années, sans chercher à me renseigner plus que ça, en me disant "me lever plus tôt ? mais c'est juste impossible". 

    Finalement, j'y suis venue peu à peu, parce que j'en avais marre de louper ce que j'ai toujours considéré comme le plus beau moment de la journée, celui du lever du soleil, des oiseaux qui chantent dans le silence du petit matin, de la fraîcheur qui petille...

    Ca doit bien faire trois ans maintenant que le réveil sonne tôt, six heures en semaine et sept heures le Week-end, j'avoue que c'est parfois difficile, quand je suis fatiguée je n'entends pas toujours le réveil, mais je ne regrette pas ce nouveau rythme, réveil matinal et sieste le dimanche après-midi, parce que je ne suis pas et ne serai jamais une petite dormeuse.

    En tombant aujourd'hui, par hasard, sur cet article, et puis sur celui-là, j'ai compris qu'en fait derrière cette histoire de réveil matinal, de "miracle du matin", c'est un truc d'américain, de libéral, un truc pour être encore plus performant, encore plus gagnant. And the winner is...

    Bah moi c'est pas mon truc. Mon truc c'est de profiter. De profiter du lever du soleil - ce matin une magnifique boule rouge - du chant des oiseaux dans le quartier enfin calme, du câlin du matin avec Loukoum. J'en profite aussi parfois pour faire un peu de ménage, pour avoir le plaisir de rentrer le soir dans un appartement tout propre, parfois aussi pour faire des mots croisés, regarder facebook, prendre des photos des tours embrumées, ou illuminées par le soleil, selon la saison, bref, je vis. Oui, idéalement j'aimerai chausser mes baskets et filer faire trois tours du quartier, c'est mon american dream à moi. Et, de fait, l'an dernier je me suis levée tous les mercredis, durant six mois ! pour filer à la salle de sport. J'ai laissé tomber parce que c'était tout de même contraignant, me lever dès la sonnerie du réveil, me presser pour aller à la salle de sport, me presser en faisant mon sport, me presser en prenant douche et petit-déjeuner ensuite puisqu'il fallait que j'aille travailler…  Et puis la séance de sport au lever, à jeun, c'est un peu plus difficile. Mais il n'est pas dit que je ne retenterais pas l'expérience un jour….

    Bref, le matin, je vis, et j'apprécie de vivre avant d'aller au boulot, parce que métro boulot dodo, je connais et c'est déprimant. 

    Alors oui, le miracle du matin, c'est le soleil qui se lève, les oiseaux qui chantent, et Loukoum qui ronronne...

     


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  • B - Beau. Beau temps. Il fait un temps magnifique depuis maintenant plusieurs semaines, nous n'avons pas eu de giboulée en mars - ceci dit il est fréquent à Bordeaux qu'elles n'arrivent pas en mars, mais en avril. J'espère égoïstement que ce temps superbe va perdurer, je n'aime rien tant que le beau temps et la chaleur. Je le dis souvent : si je n'avais pas eu mes fils pour me retenir dans la région, je serais partie m'installer dans le Sud. Le Sud de la France, ou même à l'étranger. Je garde un souvenir extraordinaire de mon voyage au Sultanat d'Oman, l'an dernier, de ce ciel uniformément bleu, de ces murs de terre ocre, et de la chaleur… Je viens de voir la météo à la télé : la semaine prochaine sera encore belle, chic ! 

    D - Déco. J'ai un peu revu la décoration de mon salon, trois petits miroirs bordés de rotin sur un mur, une lampe en bambou, un fauteuil également en rotin, et cela fait tout de suite un peu plus chaleureux. Bon, il va falloir que je renfloue mon compte bancaire :-/ Une qui est contente, c'est La Chatte, qui a illico adopté le nouveau fauteuil.

    I - Ikéa. Opération "reprise de vos vieux ustensiles de cuisine". Bah les vieilles poêles de ma mère ont trouvé leur utilité, finalement ! A 10 heures hier matin, j'étais devant l'entrée avec un sac plein de vieilles poêles, et deux heures plus tard j'étais ressortie, avec une nouvelle housse de couette dans le sac, payée en partie avec le bon d'achat échangé contre les poêles :-) 

    F - Fantasme. J'étais arrêtée à un feu rouge hier après-midi, je jette un œil dans le rétro, un mec au volant de la voiture derrière moi. Tiens, c'est mon genre. Poivre et sel, légère barbe, l'air sympa… Et s'il était célibataire ?... Je déplace légèrement mon regard sur la droite… ah ben zut, il a une blonde à côté.

    P - Parents. Passage à la maison de retraite hier après-midi. Mon père reprend du poil de la bête, ma mère quand à elle s'enfonce dans la sénilité. 

    P - Parisiens. C'est une réalité, les parisiens s'installent à Bordeaux. Dans mon ancienne équipe, c'était un titi parisien qui était venu respirer l'air girondin, et dans mon équipe actuelle, c'est un trentenaire venu rejoindre sa copine. Ils sont contents, même s'ils découvrent, l'un qu'il est allergique au pollen de pin, l'autre qu'il ne peut pas venir travailler en transports en commun. Je trouve ça intéressant, cette confrontation avec une autre façon de voir, tant pour eux que pour nous.

    P - Problème. Big problème pour la Big Bank, ces dernières semaines. Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, disons que la Big Bank vient de réaliser que le système informatique n'est peut-être pas autant sous contrôle qu'il devrait l'être. Serrage de vis dans tous les sens et, pour mon service, l'obligation de devoir nous montrer plus stricts dans la conformité des demandes que nous validons, et l'obligation de les faire valider par notre hiérarchie. Les délais de traitement vont s'en trouver rallongé, il va nous falloir faire face à un certain mécontentement des nos clients internes ! 

    P - Projet immobilier. De mon fils. Ouh là, mais ça va être compliqué. Si on a l'accord de la banque, ça c'est la bonne nouvelle de la semaine, mon fils n'est pas très pressé de se pencher dans tous les papiers qu'il doit fournir. Et côté travaux et financement des travaux, il manque un peu de réalisme. Et a les idées bien arrêtées sur ce qu'il veut. Ajouté à cela que je ne suis pas sûre de pouvoir compter sur l'artisan qui était sensé faire les travaux… :-/

    R - Ridicule. Je me suis couverte de ridicule, jeudi soir, en essayant de répondre, au téléphone, à une roumaine essayant de me persuader de valider sa demande. En anglais. Je ne m'y attendais pas, la communication avec la Roumanie était mauvaise, j'étais paralysée par le trac :-/ Le pire, c'est que je n'ai pas eu le réflex de me servir de Google traduction, pourtant ouvert en permanence sur mon bureau - puisque un tiers des demandes qui nous arrivent est en anglais ! 


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  • Jeudi dernier, j'ai eu une mauvaise surprise en me voyant dans une vitre, au boulot. Jeans-baskets, pull, cheveux ternes et tristes, pas très top tout ça, pas très glamour, et le pire, c'est que ça faisait plusieurs semaines que ça durait. La fatigue, certes. Quand je suis fatiguée, je pare au plus pressé devant ma penderie le matin. Moi qui adore être en robe, et joliment pomponnée, j'étais tombée bien bas :-/

    Alors hier matin, j'ai fait ma fille, j'ai ouvert la penderie côté robes et j'ai reposé la paire de baskets pour attraper une paire de chaussures vernies. Je ne porte plus de talons aiguilles depuis bien longtemps, mais on peut porter des talons sans pour autant être perchée sur dix centimètres. Et le talon, comme disait Coco Chanel, "ça affine la silhouette et ça remonte la fesse". Si ce n'est pas un argument, ça ! J'ai également pris cinq minutes pour mettre du vernis, parce que le vernis, même transparent, ça fait un joli effet :-)

    Si la robe n'était pas rose, elle avait tout de même quelques paillettes, et j'étais bien contente de retrouver celle que je suis habituellement.

    J'ai remis ça ce matin, ce sera une semaine robes. Mes cheveux n'étant décidemment pas en forme - et j'attends la fin du mois pour aller chez la coiffeuse raccourcir mon carré - je les ai remontés en un semblant de chignon plus seyant que l'espèce de queue de cheval, ou plutôt de poney au vu du peu de longueur de mes cheveux, que je trainais depuis plusieurs semaines. Décidemment j'ai passé un hiver bien peu glamour !

    Non, ce n'est pas de la superficialité. Outre que dans le milieu professionnel, l'apparence est aussi importante que les capacités, j'aime également être jolie. Je n'ai jamais été belle, j'ai largement entamé la cinquantaine, je marque vite la fatigue, et il est important pour moi d'avoir une image qui me plaise quand je me regarde dans un miroir. 

    "Tu es bien chic aujourd'hui !" m'a dit une collègue que j'ai croisée en arrivant au boulot ce matin. Eh bien voilà ! 

     


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  • J'avais oublié de remettre mon réveil à l'heure de lever de la semaine, hier soir. Je me lève en effet à six heures dans la semaine, et à sept heures le week-end. Résultat je me suis réveillée toute seule, ce matin, à sept heures moins cinq, parfaitement reposée, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps, et m'a fait un bien immense, autant sur le physique que sur le moral. Du coup j'ai passé une très bonne journée, reposée, apaisée. Cerise sur le gâteau, le plus jeune de mes frères m'a appelée ce soir, et ça aussi, ça m'a fait plaisir ! 


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  • Le tableau n'est pas bien reluisant : je n'entends plus le réveil, je suis crevée, j'ai de temps en temps des vertiges, des petits maux de tête, mon boulot me gonfle d'autant que je manque de concentration et, ces derniers jours, j'ai le moral en berne, je ne parle même pas de ma tête de déterrée, cheveux plats et mous et, pire, ma tenue réduite au stric minimum pratico-pratique, jeans-baskets même au boulot car je suis trop épuisée pour essayer d'avoir l'air d'une fille… La liquidation, décidemment, c'est difficile.

    Je vois pourtant le bout du tunnel : dans quinze jours je rends les clés à mon père. L'entreprise qui va débarrasser tout ce qui reste sera passé pour vider l'appartement, et je n'aurais plus aucune raison d'y aller. D'ici là, il faut encore que j'appelle, une énième fois, l'artisan qui doit nettoyer la terrasse. Je dois aussi appeler mon père pour lui demander de s'occuper d'aller ramener la box chez Orange - il a plus de temps que moi pour le faire, et n'est plus aussi mal qu'à un certain moment. Je dois aussi faire du tri dans les vêtements de ma mère qui restent encore dans son armoire, et avant ça il faudra que j'aille à la maison de retraite pour regarder s'il y a encore un peu de place dans son placard.

    Mais ce n'est pas si facile, cette liquidation. D'ailleurs, je dis liquidation, mais y a-t-il un mot pour expliquer ce que je fais en ce moment ? Je ne crois pas. Et ce n'est pas si facile. Il faut vider l'appartement de mes parents, et, quoi ? Ouvrir les tiroirs, les armoires, rentrer dans l'inimité de ses parents, décider du sort de leurs affaires, regarder sous un nouvel angle les objets familiers : cette carafe, qui la veut, ce tire-bouchon : poubelle ? Ces faïences, qu'on a toujours trouvé très laides, qu'en faire ? Le brocanteur n'en veut pas - découvrir que les objets qu'il ne fallait pas toucher de peur de les casser ne valent rien, finalement, pour autant, peut-on se résoudre à les envoyer à la déchetterie ? Pas de trésor dans cette bibliothèque, dans ce buffet en merisier massif qui, comme le reste, vaut moins que les soucis qu'il procure pour trouver comment s'en débarrasser.

    Comment exprimer mon malaise face à cette dispersion, cette disparition de ce qui était le cadre dans lequel évoluaient mes parents ? Cet ensemble de soie verte, que ma mère avait elle-même cousu pour mon mariage, qu'en faire ? 

    Quels que puissent être mes rapports avec mes parents, je ne vis pas bien cette liquidation, qui dure depuis trop longtemps maintenant. J'ai charrié je ne sais combien de kilos de livres à la boîte à livres à côté de chez moi, j'ai passé des heures de mon temps libre - et même de mon temps de travail - à chercher des solutions pour être le plus efficace possible - et j'ai le sentiment de ne pas l'avoir été. Je suis crevée, d'autant que les djeuns de mon quartier mettent la musique à fond à deux heures du matin depuis quelques nuits, et que mon nouveau boulot me perturbe énormément….

    Bref, fatigue et moral en berne ce matin, alors que je me speedais une énième fois pour être à l'appartement de mes parents, cette fois-ci car ma sœur venait chercher des affaires qu'elle n'avait pas pu prendre lorsque nous nous étions tous réunis, il y a trois semaines. Par contre, malgré plusieurs relances, j'attends toujours qu'une de mes nièces se manifeste pour venir récupérer le salon de jardin…. 

    Et puis ma sœur est arrivée avec sa fille et mon beau-frère, la belle assurance de ces trois là m'a bien aidée, mon fils cadet que j'avais appelé à la rescousse m'a lui aussi donné un bon coup  de main, et j'ai réussi à faire les derniers cartons de vaisselle dont personne ne veut, mais que, comme il s'agit du service en porcelaine du mariage de mes parents, je vais entreposer dans ma cave - si un des petits enfants veut bien se décider à convoler en juste noce, il héritera du service ! 

    Comme nous terminions, ma sœur a proposé de nous inviter tous au restaurant, je ne m'y attendais pas et j'ai accepté en dépit de ma fatigue - j'avais pourtant besoin de cette sieste du dimanche après-midi, mais ma sœur, c'est plus important ! Nous avons passé un moment agréable, et cela m'a fait beaucoup, beaucoup de bien ! 

    Cela m'a donné le courage de parcourir les quelques mètres qui me séparent encore de la ligne d'arrivée, merci ma sœur ! 


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  • En dépit de la fatigue -  j'ai conscience de toucher mes limites en ce moment, trop de choses à faire, à penser, et trop peu de sommeil,  cela fait plusieurs jours que je n'entends plus le radio-réveil lorsqu'il s'allume - et un moral un peu en berne ce matin, la journée s'était un peu éclaircie en constatant que mon compte bancaire n'était pas déjà dans le rouge, avec même, merci la prime Gilets Jaunes, une petite avance qui fait du bien. Autre bonne nouvelle : un rendez-vous qui devait me prendre toute mon après-midi, vendredi, a été annulé : cela me parait tout à fait extraordinaire d'avoir un vendredi sans rien de prévu, et sans qu'il me soit nécessaire d'aller à l'appartement de mes parents. Une journée entièrement libre, mazette, c'est inespéré ! 

    Je vois en effet le bout du tunnel, dans cette histoire de liquidation de l'appartement de mes parents. Ma sœur et une de mes nièces vont venir récupérer quelques affaires qu'elles m'avaient demandé de mettre de coté, et même si une autre de mes  nièces se fait sérieusement tirer l'oreille pour venir récupérer le salon de jardin, j'ai programmé le débarras de tout ce qui restera encore et qui est destiné à aller à la déchetterie, avec une société spécialisée pour le dernier vendredi de mars. Donc, en principe, je rends les clés à mon père le lendemain, et ce sera fini, je pourrai souffler. 


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  • Il y a tous ceux à qui tu dis bonjour tous les matins, une bise sur chaque joue, et parmi eux il y a celui que tu as vu partir pour un arrêt maladie un peu long, que tu as vu revenir, puis repartir, puis revenir une nouvelle fois, et qui t'avait expliqué qu'il ne faisait plus la bise le matin parce que sa chimiothérapie détruisait son système immunitaire et qu'il valait mieux pas qu'il attrape un mauvais microbe, et puis qui était reparti une énième fois… Et puis la semaine dernière tu as appris qu'il était en soins palliatifs, et qu'il ne reviendrait pas, et tout le service en a été bouleversé.

    Tu as appris sa mort ce soir, il était plus jeune que toi, un grand gaillard qui respirait la santé jusqu'à ce qu'il tombe malade, tu garderas le souvenir d'une soirée d'hiver chez une collègue-amie autour d'un bon verre et d'un jacuzzi, il avait enfilé son maillot de bain, enjambé le rebord et fait déborder le jacuzzi en s'asseyant dedans, il faisait bien son quintal encore à l'époque, ce beau et grand garçon bien brun, et nous avons tous bien ri avec lui.

    J'ai beaucoup, beaucoup de peine ce soir.


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  • A - Addiction. Comme chaque année depuis trois ans, j'ai essayé de me passer de chocolat durant Carême. C'est difficile, très difficile, et ce soir, pour le repas dominical avec mon cadet, j'ai replongé dans le chocolat ! Allez va, il y a des choses plus graves dans la vie. Mais je suis toujours contrariée quand je manque de volonté.

    C - Cadeau. En passant devant la bijouterie de l'hypermarché, vendredi dernier, j'ai jeté un coup d'œil et, en voyant une petite bague, simple mais jolie, je me suis dit, tiens, pourquoi pas me faire un petit cadeau, avec tout ce que j'endure en ce moment, je le mérite bien. Mais j'ai fait mes courses et l'idée m'est un peu sortie de la tête et j'ai oublié de retourner au rayon bijouterie. Et puis dans l'après-midi même, voilà que mon aspirateur a rendu l'âme. Bon, je vais l'avoir, mon cadeau, mais il sera pratique et bruyant :-(

    C - Copropriété. Le quartier fait l'objet d'un projet de requalification. Pour l'occasion le bailleur social convie les conseils syndicaux des trois copropriétés privées du quartier pour un "grand conseil syndical" vendredi prochain. Je suis impatiente de savoir ce qui va nous être annoncé. Nous comptons en effet beaucoup sur ce projet de réhabilitation du quartier, j'espère en particulier que, bien que nous soyons une copropriété privée, notre immeuble va pouvoir être inclus dans le plan de réhabilitation des immeubles. Si nous pouvions arriver à nous faire financer, au moins en partie, la réfection des façades, ce serait une excellente chose ! 

    D - Douleurs. Comme je disais à Monsieur l'Homme des Cavernes dernièrement "passé 50 ans, tu te lèves chaque jour avec une nouvelle douleur. Quand tu n'as plus mal… ben c'est que tu es mort !". Ce n'est pas de moi, j'avais lu ça quelque part il y a un certain temps mais ça m'avait fait rire et marqué, parce que oui, c'est assez vrai. De fait, j'ai moi aussi en ce moment quelques douleurs articulaires aux genoux, et je ne trouve pas ça très rigolo, mais j'ai été élevée à la dure, un doliprane et on repart, sauf que maintenant que je suis adulte j'évite de prendre le moindre médicament, donc je fais comme si tout allait bien, avec une pointe d'inquiétude tout de même, mon genou droit me paraissant un peu flageolant de temps en temps. Je pense qu'il faut que je me muscle davantage, et dès que j'en aurai fini avec l'appartement de mes parents, je vais essayer d'aller à la salle de sport plus souvent.

    J - Jeûne. La dernière tendance, et Carême serait la période idéale pour tenter l'expérience qui me fait bien envie. Mais non, outre que je suis crevée en ce moment, j'ai de surcroit envie de manger tout le temps. Si j'arrive à contrôler mon poids, ce sera déjà bien, alors jeûner… dans une autre vie peut-être. 

    M - Moral. Plutôt juste, en ce moment. Pas mauvais, mais la fatigue, le stress, le fait de manquer de temps, de courir sans arrêt entre mon boulot et l'appartement de mes parents, ça ne me convient pas. J'espère leur rentre les clés dans un mois - encore un mois, j'espère tenir le coup.

    P - Panne. Non je ne suis pour rien dans la Big Panne de la Big Bank. Car c'est un fait, à chaque fois qu'il y a une merde informatique, mes collègues et moi nous demandons quelle est l'opération que nous avons validée qui aurait pu planter le système informatique, et nos collègues des services d'à côté nous le demandent aussi en rigolant ! Et non je ne partage pas l'opinion du commun des mortels disant que ce genre de panne est inadmissible. Quand on connait la complexité d'un système informatique d'une grosse entreprise, on devrait au contraire trouver formidable que ça fonctionne ! 

    P - Petite-fille. Incroyable ! Tout arrive, même le fait que mon fils me propose de garder ma petite-fille tout un après-midi :-) J'étais très contente. 

    P - Projet. Je suis crevée, je râle, je n'en peux plus de la liquidation de l'appartement de mes parents, j'aspire au repos et à la tranquillité…. mais je me projette déjà dans les travaux du futur appartement de mon cadet ! On attend, impatiemment, la réponse de la banque, et je croise les doigts pour que ce soit bon. Mais l'appartement est tout simplement à refaire, du sol au plafond, cuisine et salle de bain comprises. L'occasion pour moi de faire ce que j'adore, des projets, réfléchir au planning des travaux à prévoir, imaginer l'aménagement de la cuisine…. Mais non, je ne décide pas à la place de mon fils, c'est lui qui choisira tout, matériaux et couleurs, bien sûr. Mais j'ai un peu plus d'expérience que lui en la matière, et j'ai dû louper ma vocation : j'aurais dû être architecte d'intérieur. Et puis je suis incorrigible : je ne peux pas m'empêcher d'avoir un projet en perspective ! 

    V - Vacances. Je donnerais cher pour une petite semaine de vacances, loin d'ici - surtout loin de l'appartement de mes parents - au soleil de préférence ! Quoiqu'il fasse plutôt beau et doux depuis plusieurs semaines, le printemps arrive de bien bonne heure cette année ! 

     


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  • A l'intérieur aussi ! A ma grande surprise une de mes plantes vertes vient de mettre une grande hampe florale, faite de bouquets d'innombrables petites fleurs blanches. Les fleurs s'épanouissent chaque soir, et se referment le matin venu, et embaument fort, une odeur entêtante qui ressemble un peu à celle du gardénia, à un point tel que je suis obligée d'ouvrir la fenêtre du salon. C'est très, très surprenant, je n'avais jamais rien vu de tel.

    C'est le printemps


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  • Qu'il m'a dit. Oui, je sais, il est amoureux de moi depuis l'enfance, et c'est vrai, sauf que parfois, ou peut-être même trop souvent finalement, l'amour c'est pas forcément réciproque. Mais en presque cinquante ans, on est sorti ensemble à deux reprises et par deux fois, il m'en a préféré une autre. Pas très courageux, le garçon, quand il s'agit de s'affirmer face à une maman un peu trop présente.

    Bah après tout, moi je m'en fiche un peu, je m'en suis toujours remise. Ces dernières années nous nous sommes régulièrement revus, parce qu'il ne peut pas passer dans la région sans me voir, parce qu'il ne peut pas rester trop longtemps sans me voir ou me parler, mais lorsque notre oncle est mort il y a quelques mois - nous sommes plus ou moins cousins par alliance - il n'est pas allé à l'enterrement, pour une excuse que j'ai trouvée nulle, gendarme à la retraite il devait ce jour là surveiller un examen d'aspirants gendarmes. Je lui ai écrit qu'il faisait ses choix, et moi les miens, et j'ai coupé les ponts. 

    Samedi soir je l'ai croisé chez notre cousine commune, qui nous avait invités à son anniversaire - elle ne loupe pas une occasion d'essayer de nous marier. Eh bien il faut le croire, nous sommes arrivés tous les deux avec dans les mains… la même composition florale, venant de chez le même fleuriste ! 

    J'ai passé la soirée dans mon coin, à parler avec une autre de mes cousines que je n'avais pas vue depuis longtemps. De son côté, il l'a passé essentiellement à côté de Maman.

    A la fin de la soirée, ma cousine m'a raccompagnée jusqu'au portail, précédé d'un très long chemin qui lui a permis de me dire qu'il a profité de la soirée pour lui annoncer qu'il serait en cours de séparation et projetterait de revenir dans la région. Et ma cousine de conclure "j'ai bien senti qu'il me racontait ça pour que je te fasse passer le message !".

    Oui, et bien tant pis pour les projets matrimoniaux de ma cousine et les ambitions du soupirant : je suis bien, seule, je suis indépendante, je m'assume, je ne rends de compte à personne et ça me convient. Je ne vais pas dire que ça me convient tout à fait, il y a des fois où je souffre de ma solitude, mais globalement, je trouve ma vie plutôt pas mal, et surtout, surtout, j'ai atteint le but que je m'étais fixée il y a quelques années, après une rupture particulièrement douloureuse : être heureuse par moi-même, et non pas par un autre. Et ça, je ne suis pas prête à y renoncer.

     


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  • La semaine a été rude. Mardi j'ai passé la soirée à prendre les meubles de mes parents en photos, à rédiger et mettre les annonces en lignes. Et j'ai été littéralement submergée de messages, sur mon Messenger. J'ai fini par comprendre que la plupart émanaient juste de gens qui n'ont rien d'autre à faire de leur journée que de cliquer sur les articles en vente, mais j'ai aussi passé beaucoup  (trop) de temps à échanger avec des gens qui semblaient plus intéressés… et se sont décommandés au dernier moment. J'en parlai à mon cadet hier soir, fort dépitée d'un contact avec un brocanteur qui ne s'est pas du tout montré intéressé par les meubles et bibelots de mes parents, et dans la conversation il m'a dit "tu devrais regarder sur google, il y a peut-être des entreprises qui s'occupent de débarrasser les maisons". 

    Après une énième déconvenue cet après-midi, et comme j'attendais (tout de même) un potentiel acheteur pour un buffet, j'ai cherché sur google, et, ô miracle, j'ai en effet trouvé des sociétés qui proposent des prestations de débarras de maisons, des prestations assez complètes du reste, allant jusqu'au nettoyage de la maison une fois vide. 

    J'ai supprimé toutes mes annonces, tous les messages ne servant plus à rien sur mon Messenger, et je savoure le calme revenu. Lundi, je contacte deux ou trois entreprises, je prends rendez-vous vendredi prochain pour les devis, et je programme le débarras final début avril. O joie, O bonheur.

    Il me reste bien quelques rendez-vous à organiser avec les petits-enfants, et ma sœur ! qui m'ont fait des listes mais tardent un peu à récupérer ce qu'ils veulent, mais je me sens bien soulagée, ce soir ! 


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