• Entendue dans le tram, deux étudiants discutant entre eux de musique. "Gainsbourg, tu connais ?" "Ouep".

    Il y a des jours où je me sens dinosaure.


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  • A - Accessoires. Je me suis équipée d'une alarme anti-agression, et d'une lampe torche assez puissante pour 1/voir 2/aveugler quiconque la prendrait dans les yeux. C'est vrai que je me sens parfois mal à l'aise dans certains endroits, mais je n'avais jamais pensé prendre ce genre de choses, jusqu'à ce que je me fasse suivre, en rentrant à vélo en fin de soirée un samedi de début août. Des types, dans un fourgon, qui m'ont suivie quelques minutes et dont je me suis débarrassée qu'en m'arrêtant au bord du trottoir à proximité d'un lampadaire et d'une dame qui promenait son chien. Je suis allée voir les flics, quelques jours plus tard, qui n'en n'avaient pas grand'chose à faire, mais m'ont conseillée de m'équiper - et bêtement je n'y avais jamais pensé, c'est donc chose faite.

    F - Flex Office. "Bureau flexible". Le principe : une entreprise a 100 salariés. Compte-tenu des congés des uns et des autres, des jours de récup, d'att, des maladies éventuelles... l'entreprise calcule que les 100 salariés ne sont jamais présents en même temps, mais qu'elle peut plutôt en compter 80. Dès lors, au prix du m², pourquoi construire et acheter des bureaux pour 100 salariés, quand on peut faire des économies en ne prévoyant que 80 places ? Bon, la Big Bank a adopté le système pour ses bureaux parisiens, et on voyait bien le truc arriver chez nous. Notre grand chef (notre "N+4" comme on dit) nous avait bien assuré, il y a quelques mois que même si on commençait à réorganiser les bureaux, en supprimant les cloisons il ne fallait pour autant pas parler de flex-office, qu'on n'en était pas encore là... Cette semaine, nouvelle réunion, et là, on nous annonce que dans le cadre du projet "Bordeaux 2.0" nous allons être équipés de pc portables, de smartphones, de casiers individuels... pour mettre en place le flex office ! C'est ce qui s'appelle prendre les salariés pour des imbéciles, merci Patron... Parce que le flex office, c'est un système génial : le premier qui arrive le matin se met là où il veut, il n'y a plus de place attitrée, tous les bureaux sont vides, dépersonnalisés, juste un écran et un câble réseau pour le pc. Les (toutes petites) affaires du salarié doivent tenir dans une (toute petite) boîte en plastique gracieusement mise à disposition du salarié, qui doit être rangée tous les soirs dans le casier individuel. Plus de photos des nenfants et de dessin du petit dernier, plus de foutoirs organisés pour les bordéliques, plus de cafetière sur un coin de bureau, c'est place nette. Et si pour une fois 90 salariés sont là, ben les dix en excédent s'assiéront sur les banquettes gentiment mises à disposition dans l'espace détente - le pc portable sur les genoux. Monde merveilleux de l'entreprise 2.0 ! Je dois prendre possession de mon pc portable cette semaine, le smartphone attendra encore un peu, et pour l'instant nous avons encore nos places attitrées, pour quelques mois encore, le temps de faire tomber les dernières cloisons...

    P - Parents. Je ne vais plus chaque semaine à l'ehpad voir ma mère. Je n'y vais plus qu'une fois tous les quinze jours, et c'est largement suffisant pour l'entendre pleurnicher et l'entendre nous reprocher, à mon père et à moi, de nous être débarrassés d'elle. Certes elle n'a plus toute sa tête, mais elle a la dent dure comme elle l'a toujours eu, il y a des choses qui ne changent pas, et elle fini sa vie comme elle l'a toujours menée : insatisfaite. Quand à mon père, qui n'a jamais cessé de fumer en dépit du cancer des poumons il y a dix-mois, rechute avec une nouvelle tumeur, et fume encore plus... je le dis, à eux deux mes parents creusent le trou de la sécu, bien profondément.

    P - Petite-fille. Voilà une chose de positif, qui contrebalance bien le paragraphe précédent ! Je ne suis pas allée voir ma mère hier, car je suis allée voir ma petite-fille, et j'ai été bien contente de l'avoir dans mes bras une bonne partie de ma visite. Je suis également très contente de voir que mon fils et ma belle-fille se débrouillent bien, et surtout bien mieux que moi qui fut une jeune mère complètement stressée et malhabile (et convaincue de l'être). Cette petite Julia est très mignonne, et même si j'ai toujours un peu de mal à réaliser que c'est ma petite-fille, et que je suis grand'mère, je suis ravie de la voir, et il me tarde qu'elle grandisse, parce qu'un nouveau-né c'est mignon, mais ça dort - ou ça pleure - tout le temps.

    P - Planning. Nous y sommes, Chloé et Corentin ont eu gain de cause, et s'ils ne veulent pour autant pas s'embêter à faire le planning, ils ont insisté pour que je mette en place des roulements de permanence pour tous les jours de la semaine. Plus aucun jour fixe pour aucun d'entre nous (par exemple, j'étais toujours de permanence de 19 h  le mercredi, et de 8 h le jeudi), et un vrai casse-tête pour moi, parce qu'il faut non seulement que je fasse les plannings en faisant attention aux roulements de matin et de soir, mais aussi - Chloé s'étant chargée de me le rappeler - de faire attention aux permanences d'après-midi.Un vrai casse-tête, dis-je, puisqu'il faut composer avec les congés de chacun, les mi-temps de D. et Hubert, et de mon temps partiel du vendredi.

    S - Saisons. Il m'arrive souvent de sentir le changement de saison, ce subtil basculement de lumière, ou de qualité de l'air. C'est indéfinissable, mais c'est un fait, je peux dire qu'on vient de changer de saison. Pour l'instant, je n'ai pas encore perçu le changement de saison, le passage de l'été à l'automne. La lumière n'est plus tout à fait la même mais néanmoins je ne sens pas que l'été soit fini et que nous soyons passé en automne. Du reste je n'ai pas encore senti le parfum des eleagnus, parfum de la fin de l'été.

    S - Sport. La séance de sport matutinale du mercredi matin, c'est provisoirement terminé, j'ai de nouveau beaucoup de mal à me lever le matin, et je ne suis pas au mieux de ma forme pour une séance de musculation. Du coup je suis allée à la salle de sport mardi soir à 21 h, et c'est pas mal non plus, comme horaire, même s'il y a plus de monde que le matin aux aurores ! J'y suis retournée ce midi, là encore pas trop de monde. Sur les conseils de mon fils, j'ai changé ma façon de m'entraîner car je n'obtenais pas les résultats que je voulais. J'ai profité du beau temps de vendredi pour aller à la piscine, avec une eau à bonne température (ni trop chaude comme cet été ni trop fraîche comme en début de printemps) et le petit air frais qui soufflait légèrement était très agréable sur le visage et les épaules. Je suis allée à ma séance hebdomadaire de yoga hier matin - cela fait déjà trois semaines que nous avons repris. Regret : un gros orage cet après-midi m'a empéchée de partir m'aérer en vélo !

    U - Ukulélé. Tout le monde dit "yukulélé", et quand on abrège on dit un "yuk" mais c'est bien Ukulélé. J'ai pris mon premier cours vendredi, et, diantre fichtre, ce n'est pas si facile que je le pensais. La main gauche doit prendre une position tordue qui n'est pas naturelle, qui n'est pas non plus celle de la guitare (j'avais appris à en jouer, adolescente), et, main droite, on ne gratte pas les cordes avec le pouce, mais avec l'index. Il me faut me re-familiariser avec la notion de rythme, et mémoriser les différents accords. Bref, un challenge pour moi, mais c'est un peu le but du jeu : apprendre le ukulélé car c'est un instrument qui me plait, mais également profiter de cet apprentissage pour faire fonctionner mon cerveau. J'ai lu que faire de la musique est excellent contre le veillissement, et je l'admets : sport, musique, nouvelles technologies : je vis mal le fait de vieillir, et mes parents m'en donnent une telle image horrifiante, que je fais tout ce que je peux pour retarder l'échéance.

    V - Vélo. C'est bête, et je me sens vraiment bête : faire du vélo est une telle évidence pour moi, et j'en fais depuis tellement longtemps, depuis que je suis toute petite en fait, que je n'avais pas pris conscience que ce n'est pas pareil pour les autres.  Quand je vous dis que je suis bête ! Et je pense que si je continue à en faire alors que j'aurais les cheveux tout blancs j'aurais en plus l'air ridicule !


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  • "Allo, je vous appelle parce que je n'arrive pas à ouvrir une application dans "Mes Programmes".

    - Oui, et de quelle application s'agit-il ?

    - De fireboxe (dit avec l'accent du Sud-Ouest, fi-re-bo-xe)

    - Mmmmm fireboxe ? ça ne me dit rien comme application.

    - Si, elle est dans "Mes Programmes", et quand je clique dessus elle ne s'ouvre pas. Ah, mais c'est pas fireboxe, je me trompe, c'est firefoxe...

    - Ah ! Firefox ?

    - oui peut-être, vous savez moi je suis pas informaticienne"

    Moi non plus, d'ailleurs.


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  • Bah voilà, ça devait arriver : mon cadet s'est trouvé une copine. Et je n'existe plus pour lui.

    En même temps, hein, c'est dans l'ordre des choses, et c'est tout de même ce que je lui souhaitais - ça et un boulot dans lequel il sera bien. Mais après tant d'années à avoir été si fusionnelle avec lui, je me sens un peu abandonnée. C'est une nouvelle étape à franchir !

    Ceci dit, la situation n'est pas non plus si grave : la bella ragazza est italienne, ils viennent juste de se rencontrer "IRL" et je doute qu'il parte dès la fin de la semaine s'installer à Bergame. Mais c'est la fin de quelque chose, même si je pense qu'il passera encore quelques bons moments avec moi.

    Pour un peu, tout de même, je verserais une petite larme.

    Ca et la naissance toute récente de ma petite-fille, voilà que je me sens propulsée tout d'un coup de l'âge adulte vers le troisième âge. Merdouille, c'est pas bien agréable.


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