• Au marché de Pessac hier matin, j'ai acheté une barquette de fraises, et si elles avaient l'air joli quand je les ai achetées, je les ai trouvées bien trop mûres finalement. J'en ai mangé autant que j'ai pu hier après-midi, mais elles n'auraient pas tenu un jour de plus, et j'ai horreur du gaspillage. J'ai donc été farfouiller sur le net, et j'ai décidé de faire de la confiture, le truc le plus improbable qu'il soit, si un jour on m'avait dit que je ferai de la confiture cela m'aurait bien fait rire. La confiture, pour moi, c'est un truc de ménagère de plus de cinquante ans.

    Mais finalement, je l'ai faite, cette confiture, oh pas grand'chose juste un petit bol, mais je suis satisfaite du résultat, pour une première fois et un truc bricolé vite fait, c'est pas mal, ça a goût... de confiture de fraises ! Et sur la tartine de pain grillé ce matin, c'était pas si mal :-)

    Sinon, je pars demain chez ma soeur, du côté de Royan, pour deux jours à profiter de ma soeur et éventuellement de la plage :-)


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  • Titre débile pour cause de manque d'inspiration ;-)

    Mon cadet avait eu la bonne idée de me proposer une balade à Bordeaux ce midi, nous avons passé un très bon moment, d'autant qu'après un début de matinée pluvieux, le temps s'est finalement mis au beau, et nous avons pu déjeuner dans un petit bouiboui libanais, en terrasse,avec un petit vent agréable, et accompagnés par la musique joyeuse et festive d'un petit orchestre qui animait le marché des Capucins.

    La crise d'angoisse est revenue en soirée, mais elle ne m'a pas empêchée de prendre mon vélo pour profiter de la douceur de la soirée (et, accessoirement, pour essayer de contrebalancer l'angoisse par les endorphines de l'activité physique), et j'ai roulé deux heures, un peu difficilement au début en raison de la morsure de l'angoisse, mais je me suis concentrée sur la route, sur ce que je voyais (je suis allée jusqu'à Bordeaux et j'ai donc regardé les maisons) et, au retour, sur ce que je sentais (je suis rentrée par une route bordée d'herbes hautes, puis par une piste cyclable). Il y a des fois, quand je nage ou que je fais du vélo, où la température est idéale, et où je trouve également très vite le rythme parfait, et où j'éprouve un grand plaisir au sentiment de glisse sur la route. C'était le cas ce soir, et cela m'a fait grandement plaisir.

    La crise d'angoisse a finit par céder le pas. Et à défaut d'être efficace, le petit tube de Gelsemium fait un excellent jouet pour Loukoum ;-)


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  • J'ai quitté le boulot, pour trois semaines de congés. Vacances, vacance. J'ai quitté le boulot, avec une belle crise d'angoisse, ce qui ne m'a pas vraiment étonnée. Bon, évidemment, j'avais dit qu'il fallait que je prenne rendez-vous avec un psy, j'ai un peu procrastiné, résultat, août arrive, c'est le mois du grand désert médical, les psys sont sur répondeur. Bon, à revoir en septembre. Et là, les psys n'auront plus de créneaux de libre. Bon.

    Procrastination, quand tu me tiens, je n'ai rien prévu pour ces vacances. Vacance, donc. Rien d'étonnant, donc, à la crise d'angoisse de cet après-midi, alors que je quittais le cocon rassurant et social du travail et des collègues.

    J'ai tenté le Gelsemenium que m'a gentiment porté une de mes tantes récemment, mais peine perdue (en fait, à ma connaissance, il n'y a absolument rien qui fasse passer les crises d'angoisse). L'angoisse m'a donc gentiment mordu le ventre jusqu'à tard dans la soirée. Ca ne m'a pas empêché de dire aurevoir à mes collègues avec le sourire, et, arrivée chez moi, d'appeler une de mes tantes pour prendre de ses nouvelles, puis d'enfourcher mon vélo pour aller voir mon autre tante. On ne va pas se laisser emmerder par une crise d'angoisse !

    J'ai quand même une to-do list assez longue, il faut que j'aille voir ma soeur du côté de Royan, que j'aile voir mon frère du coté des Landes, que j'aille chez Ikéa, que j'aille à la piscine, à la salle de sport, que j'amène ma voiture chez Renault - mon klaxon ne fonctionne plus et c'est dangereux - que j'aille au cinéma, que j'invite ma cousine à dîner, que j'aille à la recherche de la tombe de mon arrière grand-mère dans un cimetière d'une commune voisine, que j'aille faire le tour de l'île aux oiseaux, que je range ma cave, que je fasse du rangement dans le placard de ma deuxième chambre, que je m'entraîne pour la prochaine randonnée.... pffff... j'ai aussi une amie chère à voir, et puis ma Liste A Lire qui m'attend, et dire que j'ai toujours la saison 5 de Game Of Thrones à regarder... J'attaque ces vacances par une balade, demain matin, aux marchés bordelais de Saint-Michel et des Capucins, avec mon fils cadet, suivi d'un déjeuner dans un petit bouiboui libanais.

    On va juste espérer que l'angoisse voudra bien me foutre la paix, parce que j'ai également besoin de me reposer.


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  • Cinoche et bouquins - Cinoche, Le Caire Confidentiel, Tarik Saleh

     

     

     

     

    Après le coup de coeur lecture, voilà la grande claque ciné :-)

    Le Caire, janvier 2011. Dans une chambre du Nile Hilton, une jeune femme est assassinée. Dans cette société corrompue où tout n'est qu'une question d'argent, Nourredine, étoile montante du commissariat central, n'est pas le dernier à vouloir sa part du gâteau. Pourtant, quand le procureur classe l'affaire en concluant au suicide (!), Nour refuse de fermer les yeux une fois de plus.

    De temps en temps, il y a un film, comme ça, qui a le pouvoir de vous faire oublier où vous êtes. J'ai brusquement repris conscience, toute surprise d'être dans mon fauteuil, à Pessac, immergée comme je l'étais depuis deux heures dans les rues sombres et sales du Caire, dans une lumière jaune et poussiéreuse. Hein, quoi, je ne suis pas au Caire, je ne suis pas en train de suivre le sillage enfumé de Nourredine ? J'ai adoré ce film, vous l'aurez compris. Les personnages ont de la gueule, l'image est magnifiquement traitée, l'intrigue, si elle n'est pas originale, est bien menée... Bref, le très bon film du moment.  


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  • Cinoche et bouquins - Bouquin, Petit Pays, Gaël Faye

     

     

     

     

     

     

     

    Burundi, région des grands lacs, années 90. Gabriel, dit Gaby, vit une enfance heureuse, malgré la séparation de ses parents. Il a ses amis, sa famille, la lecture, le plaisir de faucher les mangues dans le jardin de la voisine, ou celui de se baigner en pleine nuit dans la piscine du lycée... Des nuages, il y a en a, pourtant, dans le ciel de ce gamin, fils d'un ressortissant français et d'une rwandaise qui a fuit le génocide quelques années auparavant. Le Burundi est-il si sûr que tous veulent le croire ? Le temps d'un été, Gaby tente de prolonger l'enfance...

    J'ai refermé ce court roman avec le sentiment d'avoir lu un grand roman, magnifique, intense et fort, et je ne suis pas sortie indemne des derniers chapitres. J'ai été vivement impressionnée par le talent de Gaël Faye, qui signe là un premier roman très prometteur. Il s'y entend parfaitement à rendre la magie de l'enfance, et dresser le portrait sobre mais réaliste d'une situation humanitaire qui tourne à la catastrophe. Sachant qu'il est rappeur, mais ne connaissant rien de lui, je suis allée sur youtube. Et bien.... Laisse tomber le rap Gaël, et consacre toi à l'écriture ! 

    Mon coup de coeur lecture du moment !


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  • Pas folichonne, cette fin de semaine.

    D'abord, il a fallu que je commence la journée en prenant Corentin, le prestataire, entre "quat'zieux" pour lui expliquer qu'il n'est pas là pour passer ses journées à mater des séries sur Netflix. Corentin n'a pas très bon caractère, et je suis assez mal à l'aise avec lui. Bon, le principe dans ce cas là, c'est d'y aller avec calme et fermeté, ou fermeté et calme, comme on veut. Le pire, c'est qu'après m'avoir dit qu'il était d'accord avec moi, il s'est rassis à sa place pour... ben se remettre sur internet. Ok, en ce moment on est un peu moins chargé que d'habitude, et ça fait du bien de souffler après une année chargée, mais Corentin et les séries sur Netflix, c'est en permanence. Bref.

    Et puis la fin de l'après-midi, c'est jamais bien très plaisant le vendredi quand je dois faire la permanence jusqu'à 19 h , je suis seule à partir de 17 heures, ça me déprime et un peu, ça me stresse aussi, et puis ça me renvoie à des choses désagréables, je l'ai dit il faut que je reprenne rendez-vous avec un psy.

    Mais bon, la journée n'a pas été mauvaise pour autant. J'ai pris une longue pause, à midi, pour accompagner un collègue d'un autre service à la piscine. Une heure de détente sportive, longueurs de bassin et dix minutes de hammam, ça fait beaucoup de bien, même s'il faisait plutôt froid aujourd'hui. De fait, l'eau était un peu plus chaude que l'air, mais l'avantage c'est que du coup, il y avait peu de monde à la piscine, et ça, c'était bien. Mon collègue a un peu critiqué le fait que je ne nage que la brasse, mais ça, c'est mon problème, pas le sien. Idéalement, je préfèrerais alterner brasse et dos crawlé, mais nager le dos crawlé ce n'est pas pratique, ça mouille toute la tête et le visage, or je n'ai pas le temps, quand je vais comme ça à la piscine au moment de la pause repas, de me relaver les cheveux et refaire mon maquillage. Donc, c'est la brasse, et tant pis si ce n'est pas très bon pour le dos. Le plus important, c'est l'activité physique, et le moment de plaisir que je passe. J'y retourne vendredi prochain :-)


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  • P - Photonique


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  • Petite pause du 14 juillet, à Montalivet, petite station balnéaire médocaine que m'a fait découvrir mon cadet. Une rue principale, interdite aux véhicules l'été, de petites maisons traditionnelles, un grand marché qui attire les plaisanciers des campings alentour, la plage, une petite place avec cinq baraques de fête foraine, c'est tranquille, tout mignon, ça sent le sable, l'iode et l'immortelle... J'ai co-voituré avec mon cadet, qui partait y passer le week-end avec un ami, et arrivé à l'hôtel, j'ai enfilé maillot de bain, short, espadrilles et chapeau, pour deux jours de farniente. Balade au marché, balade sur la plage et dans l'eau - mais elle était trop froide pour que je m'y mette, en plus j'ai peur des vagues, ce n'est pas grave, y tremper les pieds c'est déjà bien. Deux jours à ne rien faire pas même les tâches ménagères habituelles, car je suis descendue à l'hôtel, et j'ai pris mes repas au restaurant. La belle vie. Le calme, aussi. Pas de bruits de voitures, ça fait du bien. Le petit déjeuner, en terrasse, dans la fraîcheur et le calme du petit matin, voilà qui n'a pas de prix.

    Son copain étant mal fichu, mon cadet m'a finalement rejoint pour une après-midi en tête à tête, d'abord sur la plage et puis autour d'un verre et d'une planche de tapas, pour une discussion à bâtons rompus et à coeur ouvert, comme cela nous arrive régulièrement. Nous avons abordé des sujets légers, et d'autre moins, j'apprécie toujours ces moments et lui aussi. Paradoxalement, et nous en avons conscience tous les deux, nous vivons des moments privilégiés que nous n'aurions peut-être pas si nous vivions encore ensemble.

    Nous sommes rentrés en début d'après-midi, nous avions choisi de partir et revenir de façon décalée, pour éviter les bouchons de ce week-end estival, du coup, ça m'a permis de faire une bonne sieste cet après-midi, et d'avoir encore tout mon dimanche devant moi... une bonne pause après un début du mois de juillet très intense au travail. Un avant-goût de vacances, une gourmandise savourée avec bonheur...

    Pause

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Pause


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  • Le cours de ma vie retrouve sa tranquillité. Et c'est bien mieux ainsi.

     

    J'ai passé un bon week-end, avec Chloé et son mari vendredi soir, et avec Gabrielle samedi soir. L'occasion de parler, entre beaucoup d'autres choses, de la façon dont nous vivons nos célibats respectifs. Dimanche a été calme, je me suis reposée de mes émotions de la semaine mais j'ai tout de même fait du vélo, ce qui me fait toujours du bien. Ce soir, je suis allée, en vélo également car ce n'est pas très loin de chez moi, nourrir la chatte d'une amie partie en vacances. La pauvre chatounette m'a fait de la peine, enfermée pour une semaine alors qu'elle a l'habitude de vadrouiller dans son quartier, mais elle est très gentille et m'a fait plein de ronrons.

    Le rythme est intense au bureau en ce moment, je n'ai pas eu le temps de faire la moindre pause aujourd'hui, mais je suis sortie tôt car j'avais des courses à faire, et une tarte à préparer. Mes tantes maternelles me rendent visite demain soir, l'occasion de passer un bon moment autour d'un apéro dînatoire.

    Je ne travaille pas jeudi, j'ai posé la journée pour partir sur la côte médocaine, j'espère qu'il fera beau et que je pourrais profiter de la plage, pour une petite parenthèse de farniente avant les congés, prévus le mois prochain !


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  • J'ai atterri jeudi à l'infirmerie, en pleine crise d'angoisse, au bord des larmes, mais je me suis contentée d'avaler des fleurs de Bach, et hop ! retour sur mon poste de travail, en serrant les dents, au grand dam de l'infirmière, qui m'a appelé à avoir plus de bienveillance envers moi-même. Tiens, j'ai déjà entendu ça quelque part, n'est-ce-pas Benoît. Bienveillance, oui, d'ailleurs je vais reprendre contact avec un psy, parce que j'ai bien compris, cette semaine, que j'ai encore bien besoin de travailler sur différentes choses. Je sais exactement ce qui ne va pas, mais le savoir ne suffit pas, encore faut-il résoudre ce qui peut l'être. Il faudra que j'aille voir un généraliste aussi, je termine la semaine avec le système digestif douloureux.

    Mais le moral va mieux. La vie n'est pas un long fleuve tranquille comme disait l'autre, j'ai traversé cette semaine des rapides bien désagréables, et, seule au gouvernail, ça n'a pas été facile.

    Il fallait que je me remue pour sortir du marasme, aussi j'ai invité, un peu à l'arrache, ma copine Chloé et son ami pour un apéro dînatoire improvisé hier soir, ce qui m'a fait du bien, et l'invitation d'une amie à dîner ce soir tombe bien. J'ai également réalisé qu'il faut que je me bouge un peu pour ne passer les trois semaines de mes congés, le mois prochain, cloîtrée chez moi. J'ai quelques pistes à creuser, le tout c'est de m'y mettre. Dans un premier temps, je profite de ce week-end pour me reposer, et l'orage, au petit matin, m'a à peine réveillée, et même bercée agréablement.  Le week-end prochain, je pars trois jours sur la côté médocaine, c'était prévu depuis plusieurs mois, et finalement ça tombe bien. Au programme, farniente sur la plage, balade au marché estival, et feu d'artifice sur la plage !


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  • RIP

    Comme la France enterrait Simone Veil, plus modestement, j'enterrais ma tante. Cérémonie très émouvante, et je n'ai pas pu retenir mes larmes. Nous l'avons accompagnée au cimetière et, sur le bassin d'Arcachon, les morts dorment dans le sable blond.

    Et puis comme toujours, ce mélange de tristesse dû à la perte d'un être cher, et de plaisir coupable de revoir, pour l'occasion, les membres éloignés de la famille. J'ai ainsi revu des cousins et cousines que je n'avais pas vu depuis fort longtemps, et fait la connaissance de petits cousins et petites cousines que je ne connaissais que de nom. Le repas qui a suivi la cérémonie a donc été assez joyeux, et c'était une façon surprenante de prendre congé de la maison et du jardin de ma tante. Ma tante, dont j'avais toujours connu les intérieurs propres et nets, et les jardins toujours splendides. C'est avec un serrement de coeur que j'ai regardé ce jardin, avec ses fleurs qu'elle avait acheté ce printemps et qu'elle ne verra plus. Les fleurs lui survivent. Je me suis tenue un moment sous le porche, émue, en pensant qu'en avril dernier, nous avions passé ensemble une après-midi agréable. La vieillesse et la maladie s'étaient alors éloignées un instant, le temps de quelques souvenirs et d'une chanson que chantait son père... Comme elle le lui avait promis, une de ses petites filles, musicienne, a joué à l'église quelques notes d'un opéra qu'elle aimait tant.

    Ma tante Christiane, celle qui m'a gardé lorsque j'étais toute petite, et dont je suis si proche, était là aussi bien sûr. Je me suis dit que cela doit être terrible, d'enterrer une soeur. Je n'ose imaginer ce que pourrait être de perdre la mienne. Mes cousines, étrangement, me l'ont confiée, et c'est toutes les deux ensemble que nous avons fait l'aller-retour sur le Bassin. L'occasion, durant le trajet, d'évoquer la vie du Pessac d'autrefois, quand il n'y avait que des prés et des champs, et même un ruisseau au bout de sa rue.

    Anecdote familiale : mes grands parents avaient fait construire, dans les années 20, une belle maison en pierre dans une rue du centre de Pessac. A la fin de la guerre, Pessac connu quelques bombardements, du fait de la présence de la voie ferrée. Une bombe tomba non loin de la maison de mes grands parents, au grand effroi de toute la famille, terrorisée par le bombardement. La bombe tomba si près qu'elle ébranla la maison, et un crucifix accroché au mur, au dessus du lit de ma tante Carmen, tomba par terre et se fendit. Elle m'avait raconté cette histoire en avril dernier, et m'avait montré le crucifix, qu'elle avait toujours gardé près d'elle. Aujourd'hui, elle a été enterrée, avec ce crucifix dans les mains, et je suis contente qu'elle ait pu m'en raconter l'histoire.

    Bref, sur le chemin du retour, au lieu de raccompagner Christiane directement chez elle, je lui ai proposé de venir voir mon nouvel appartement, qu'elle n'avait pas encore vu. Elle en a été contente, l'a trouvé joli, a dit que lorsqu'elle aura vendu sa maison parce que celle-ci n'est plus pratique pour elle, elle aimerait se trouver un appartement comme le mien, et se remeubler tout en neuf ! Ma tante a une capacité de continuer à s'enthousiasmer et faire des projets, en dépit de ses 86 ans, et je trouve ça génial.

    Me retrouvant enfin seule chez moi, j'ai pris une douche - il a fait 35° aujourd'hui et l'aller-retour dans ma voiture, sans la clim, a été pénible - et j'ai dormi un peu, pour récupérer un peu, ce qui m'a fait du bien !


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  • A peine avais-je fini mon article précédent que, finalement, l'envie en étant trop forte, j'ai sauté sur mon vélo, pour trois petits quart d'heure de balade dans Pessac, riches en sensation.

    L'odeur de l'herbe chaude dans une petite prairie, les cris des hirondelles glissant dans le jour finissant, les nuages roses, le pépiement d'un oiseau dans une rue, le calme des rues désertes, le plaisir de glisser facilement à vélo, la chaleur du bitume succédant à la fraîcheur des espaces verts, le volètement de petites chauve-souris, et les flonflons d'un bal de quartier... autant de sensations bienvenues, comme un baume sur mes petites blessures du moment.

    Et puis, comme je rentrais chez moi, ce sms de mon frère, pour me faire partager une bonne nouvelle, et ça m'a fait beaucoup de bien. Si tu passes par là, merci.

    Demain, je ne travaille pas, c'est l'enterrement de ma tante, je vais également profiter de cette pause bienvenue dans la semaine pour me reposer.

     

    La nuit est maintenant tombée, les tours, aux nombreux appartements éclairés, se détachent sur le bleu roi du ciel. Quelque étoiles commencent à se montrer, et de temps à autre une petite brise douce vient me caresser, et Loukoum est étendue sur le béton chaud du balcon, non loin de moi. Ne serait-ce les gosses qui braillent dans l'aire de jeux, la soirée serait parfaite. J'aime bien la présence de ces grandes tours, comme une présence tutélaire écrasante mais réconfortante en même temps.

     

    La fatigue est oubliée pour un temps.


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  • Comme à chaque fois que je dois faire face à une émotion intense, cela me crève, ce qui se rajoute à la fatigue déjà intense que je subis en ce moment. Total, je me suis écroulée ce soir en rentrant, alors que j'avais mis la radio pour écouter une émission qui m'intéressait sur France Culture,émission dont je n'aurais au final pas entendu grand'chose. Et voilà que l'estomac se met à jouer des siennes, résultat du mélange chaleur+stress+contrariété. Evidemment, pour compenser, je mange, pas forcément équilibré. Et je suis trop crevée pour sortir faire du vélo pour profiter de cette soirée splendide - un ciel magnifique et une douceur idéale, le tout sur fond d'air délicatement chaud. Bref, je frôle le marasme, d'autant que je me remets mal de la contrariété dû au sms de mon père, hier matin.

    Je n'aime pas ça, les perturbations émotionnelles, et cette grosse fatigue qui m'assomme. La fatigue je la tolère quand j'arrive, malgré tout, à rester active. Mais quand c'est une fatigue qui me vole mes meilleurs moments, ça ne va pas du tout.

    Je me console en profitant de la douceur du soir sur mon balcon, joliment fleuri, et comme c'est le résultat de mes efforts, cela me met d'autant plus du baume au coeur. Pour une fois les djeuns du quartier ont rangé leurs bruyantes pétrolettes, et seuls les enfants, dans l'aire de jeu en bas, animent le quartier de leurs cris (mais j'avoue que je m'en passerais volontiers). Je viens à l'instant de voir passer deux petites filles, mains dans la main, qui se sont arrêtés un instant pour contempler une tourterelle posée sur une rambarde, charmant tableau.


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  • Un chat vit ici/ A cat lives here


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  • Finalement, la journée n'aura pas été pleine de "ça marche pas", mais de "j'ai bloqué mon compte" ou pire "j'ai oublié mon mot de passe". La journée a été intense, j'ai oublié de regarder mes stats téléphoniques ce soir en partant, mais je sais bien que nous avons tous été bien occupés.

    Vers 10 h 30 j'ai reçu un sms. Mon père. Deux mots "Carmen dcd".

    Carmen. Une des soeurs de mon père. Dans la famille on a toujours prononcé "carmin" et non pas "carmène". Mais c'est tellement plus joli, cet étonnant carmin. Quand j'étais enfant, je ne la trouvais pas rigolote, Tatie Carmen. La mine sévère, la maison toujours nickel, quand je vivais dans une maison toujours en désordre... Des meubles en bois massif, des assiettes anciennes sur les murs... rien de bien folichon à mes yeux. Mais ces dernières années j'avais fini par la trouver drôle, et surtout à apprécier les anecdotes qu'elle me racontait sur la famille. Je l'ai vu pour la dernière fois il y a un peu plus de deux mois, et bien que minée par son récent veuvage et, surtout, par la maladie qui la rongeait - sans parler du grand âge, elle avait 90 ans ! elle avait évoqué son père avec plaisir, et entonné une petite chanson qu'il lui chantait souvent. Mon grand'père était passionné d'opéra, d'où ce prénom de Carmen, quelque peu "exotique" dans les années 30. Cette fois dernière, elle m'avait raconté que, se présentant à  son premier travail à l'âge de 15 ans, elle avait dû subir une remarque acerbe d'un collègue "Carmen ? ah, ces espagnols qui viennent bouffer le pain des français !"...  Je suis restée très triste, tout aujourd'hui, je la voyais peu il est vrai mais elle va beaucoup me manquer.

     

    Deux mots, c'est donc le contenu du sms reçu de mon père. Le sms que mes frères ont reçu en contenait quatre, j'en déduis que je suis fort bas dans l'échelle des sentiments de mes parents. J'ai trouvé ça extrèmement brutal, ces deux mots sans fioritures, je me suis pris de plein fouet à la fois la nouvelle du décès de ma tante et la sécheresse de mon père.

    Je n'ai pas su comment réagir. Alors je n'ai pas réagi. Je n'ai pas répondu au sms, je n'ai pas appelé mes parents. J'ai appelé mon cousin pour exprimer mon soutien, il m'a donné les dates et heures des obsèques, et je lui ai dit que s'il le souhaite, cela me ferait plaisir de faire une des lectures, à l'église. Cela me ferait plaisir de faire ce dernier petit geste pour ma tante.

     

    Il y a quelques semaines, j'ai relu L'Etranger, de Camus. Maman est morte hier. Je suppose que j'écrirai un jour "ma mère/mon père est mort-e hier". Avec aussi peu d'émotion.

     

    Ce soir, je suis allée voir ma tante, celle qui m'a gardée quand j'étais enfant, pour savoir comment elle supportait la nouvelle. Son mari à l'hôpital, la canicule, et aujourd'hui la mort de sa soeur, ça fait beaucoup. J'ai été soulagée de la trouver moins mal que je le craignais. On ne choisit pas sa famille, mais on peut choisir les gens qu'on aime.

     

    Il va tout de même me falloir un peu de temps pour encaisser le choc de ce sms.


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