• J'ai la bougeotte, c'est bien connu, et cela faisait un certain temps que je regardais les petites annonces immobilières, tant pour me tenir au courant du marché, que pour chercher un nouvel appartement, plus près de Pessac. Mais changer d'appartement, ça voulait dire vendre le mien, passer par un prêt relais, m'imaginer refaire des cartons une énième fois...

    Mais quand je suis rentrée des quelques jours passés chez ma cousine, dans les Alpes, et que j'ai découvert mon nouveau vis-à-vis, le talus de la voie ferrée sans les arbres... le bruit de l'avenue est déjà pénible, mais le fait de perdre la vue sur les arbres, les chants des oiseaux, et le petit écureuil bondissant par dessus la voie ferrée pour grimper dans les arbres... j'avais le coeur gros. Du coup, le soir même, je me suis connectée sur le Bon Coin et, va savoir pourquoi, j'ai élargi mon critère prix. Et là, je suis tombée sur cette annonce d'un organisme de logement social, mettant en vente un appartement, avec une mention qui a de suite attiré mon attention : "pas de frais de notaire".

    Pas de frais de notaire, ça veut dire reporter l'argent que je réservais pour les frais de notaire, en apport personnel me permettant de baisser le montant à emprunter. Et là, bingo, l'appartement revenait dans une fourchette de prix accessible pour moi.

    Ca a été très vite : j'ai appelé l'organisme le lendemain matin, une dame m'a donné un rendez-vous pour visiter l'appartement l'après-midi même. Il se trouve que j'avais justement rendez-vous avec mon banquier le lendemain, justement pour savoir à combien je pouvais prétendre si je partais sur un nouveau projet, du coup, j'y suis arrivée avec les élements relatifs à cet appartement. Mon banquier m'a confirmé son accord de principe, du coup, j'ai immédiatement appelé l'organisme qui vendait l'appartement, et, comme j'étais la première à dire que je voulais acheter cet appartement, et bien je l'ai eu. La suite, signature du compromis, mise en vente de mon appartement, tout s'est enchaîné assez rapidement...

    Alors, cet appartement, qu'est-ce qu'il a ?

    Ce qu'il a en plus : le montage financier. L'appartement est un appartement du parc de logements sociaux, il faut savoir que les organismes de logements sociaux mettent régulièrement en vente certains de leurs biens, et que les prix peuvent être attractifs, et sont assortis de conditions préférentielles : prise en charge des frais de notaire et d'hypothèque par l'organisme vendeur, et, parfois aussi, et là c'est le cas, remise en état d'une partie de l'appartement par l'organisme qui le vend. Il me reste, certes, certains travaux à faire, et en particulier la cuisine à aménager entièrement et la salle de bain à revoir, mais de toute façon, c'était quasiment le cas de tous les appartements que je pouvais trouver, étant donné mon petit budget. Outre le fait qu'il soit situé à Pessac - je suis très attachée à ma ville de naissance - il est également d'une belle superficie, et je gagne une chambre supplémentaire.

    Ce qu'il a en moins : le quartier. Je quitte une belle adresse, un code postal plutôt chic, pour partir dans un quartier qui fait tordre le nez à la plupart des gens. Pour tout dire : je fais en ce moment mes courses dans un petit Intermarché aux rayons bien achalandés, champagne Mumm à 25 euros la bouteille. Fini l'Intermarché, place au Leader Price parcouru par des fatima en voile intégral... Oui, mais bon, il faut faire de choix dans la vie. Du reste, quartier chic ou pas, quand je vais à l'Intermarché le trottoir est ponctué de crottes de chiens, alors que le quartier populaire est, lui, régulièrement nettoyé par les agents d'entretien de l'organisme HLM. Dans les "moins", il y a également l'étage, un deuxième étage sans ascenseur, et si ça ne me dérange pas de grimper deux étages en temps normal, je sais que ce sera un peu plus difficile lorsque je voudrais le faire avec les courses hebdomadaires à bout de bras. Et si par ailleurs, le quartier est bien desservi par le tram, la proximité immédiate du centre ville (avec le bus en bas de chez moi, je mets tout juste vingt minutes pour arriver à l'Utopia, le samedi !) me manquera.

    Pas d'écureuils en vue dans ce nouvel appartement, hélas, mais la vue sur les arbres - et sur les tours de 18 étages aussi ! et pas vraiment de vis à vis. Je perds ma belle exposition plein sud pour une exposition traversante est/ouest, mais je gagne quelque chose que j'apprécie beaucoup : chaque pièce a un balcon, pas très large mais balcon tout de même, et les murs donnant sur ces balcons sont entièrement vitrés ! Je fantasme déjà sur ma future chambre (euh... 14m² !!!), avec son mur-baie vitrée, donnant sur un balcon sur lequel je mettrais mon pied de bambou et mon mini bassin. A chacun son mauvais goût, je rêve d'une lanterne japonaise, ambiance zen garantie... Cerise sur le gâteau, au rez-de-chaussée, juste à l'aplomb de l'appartement, il y a... la médiathèque du quartier. Elle est pas belle la vie ? Bon, juste en face, il y a la salle de prière islamique, j'aurais préféré une église, autre temps, autres moeurs... Côté bruits de circulation, ce qui est le gros point noir de mon appartement actuel, cela devrait être un peu mieux dans le prochain : s'il est situé à 100 mètres à vol d'oiseau de l'autoroute, ce qui donne un ronflement perpétuel en arrière-fond, l'appartement donne sur deux rues tranquilles. Je ne me leurre pas : le quartier étant ce qu'il est, il me faudra supporter le bruit des grosses cylindrées et des scooters débridés des jeunes, mais, pour autant que j'ai pu voir à chaque fois que j'y passe (j'y suis passée régulièrement ces dernières semaines pour me rendre compte du bruit) cela n'a rien à voir avec la circulation intense que je subis actuellement.

    Donc, voilà. Je suis très impatiente d'y être - même si je suis un peu inquiète d'aller vivre dans un quartier que je n'ai jamais beaucoup aimé. Ou devrais-je plutôt dire que je suis un peu inquiète, mais surtout très impatiente ? :-)


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  • Quand l'agent immobilier m'a annoncé que la personne qui achète mon appartement, que je désespérais de vendre tant il est situé dans un environnement bruyant, est... sourde.

    Moi je dis "Dieu est grand, je suis toute petite".


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  • ...mais j'avance. Ceci dit, cela fait deux matins que j'ai beaucoup, beaucoup de mal à me lever. Cependant, ce n'est pas la même fatigue qu'il y a quelque mois, quand j'étais tellement surmené et épuisée par le travail. Là, c'est une fatigue positive.

    Mon appartement a encore reçu quelques visites, et, il faut le croire, comme j'y pensais cet après-midi en me disant "tiens, je n'ai pas encore eu le compte-rendu des visites d'hier matin mais peut-être que "pas de nouvelles bonnes nouvelles" comme on dit", voilà que mon téléphone sonne, c'était l'agence pour me dire qu'un visiteur a fait une offre. J'ai rendez-vous demain matin à l'agence pour étudier l'offre, que je vais probablement accepter.

    J'avais rendez-vous ce soir avec mon banquier, à qui j'ai montré le taux proposé par la Big Bank. Il ne peut s'aligner sur un tel taux mais m'a tout de même fait une proposition très basse. Quand on dit que les taux sont bas en ce moment, c'est vrai ! Il m'a fait une simulation avec le taux de la Big Bank, car j'avais besoin de savoir combien me coûterait le fait de rester dans ma banque actuelle. Maintenant, je sais. Je continue toutefois les démarches du coté de la Big Bank, avoir le choix entre deux offres, c'est mieux. Du côté des assurances, je continue mes démarches, j'ai déposé un premier dossier auprès de l'assurance qui assure déjà le prêt en cours pour mon appartement actuel, et je vais contacter l'assurance de la Big Bank, c'est peut-être là que je pourrais faire un gain financier qui compenserait le fait que je ne change pas de banque. Du côté des travaux, si je signe un compromis de vente rapidement pour mon appartement, il va falloir que je m'active pour établir le planning des travaux, et, quand on y sera, il ne faudra pas traîner.

    Changer d'appartement, c'est bien, c'est ce que m'a dit mon fils aîné ce soir, en m'annonçant qu'il déménage le mois prochain, il vient de trouver un appartement à mi-chemin entre Bordeaux et Arcachon, où il travaille. Pour le coup, ça me conforte dans mon choix de repartir sur Pessac, car je serais alors plus près - ou moins loin - de lui. Parfois, les choses se goupillent bien.


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  • Hubert est en arrêt maladie pour plusieurs semaines encore (mais il se remet bien), Chloé est en vacances au soleil. John, prestataire en renfort dans notre service régulièrement, est maintenant renforcé par Alexandre, un autre prestataire. Ils font du bon boulot, surtout John, avec qui c'est un vrai plaisir de travailler. Et puis il y a ma collègue D., le boulet du service, il faut le dire. John et Alexandre commencent à craquer, et atteindre le point de non-retour. Il faut dire qu'entendre dire "arrête de me donner du boulot, je m'en vais dans une heure" ou "je suis trop mal payée, je gagne que 1300 euros" (oui, mais, pour deux jours...) à longueur de journée, c'est pénible. Elle se plaint de ne pas avoir été augmenté depuis dix ans... mais en dix ans elle a eu deux congés maternité, un congé parental, trois arrêts maladie de plusieurs mois, deux mi-temps thérapeutiques, tant est si bien que la Sécu l'a passée en invalidité il y a un an, et elle ne travaille plus que deux jours par semaine, mais payés à temps complet du fait de la pension d'invalidité et du complément de salaire de la prévoyance d'entreprise.  Du reste les chiffres sont là : elle a la productivité la plus basse du service, au ras des pâquerettes, et quand elle est là, elle trouve le moyen d'aller surfer sur internet et de râler si elle trouve qu'elle a trop de travail, alors même qu'on lui donne les tâches les plus simples. D'ailleurs le problème est là : faut-il la considérer, quand elle est avec nous, comme quelqu'un d'handicapé (elle est bipolaire) de ne lui donner que des choses simples à faire, ou faut-il considérer comme quelqu'un de normal lorsqu'elle travaille ? ("je ne suis pas si bête que vous le croyez" nous a-t-elle déclaré aujourd'hui). Dans son précédent service, elle a été, c'est vrai, victime de harcèlement de la part de sa manager. Mais il faut avouer qu'il y a quelque chose en elle qui éveille les pires instincts. J'ai fait beaucoup d'efforts - elle m'exaspère tellement que je suis vite agressive à son égard - mais je ne la supporte plus. Toutefois, il n'est pas possible de se laisser aller à nos mauvais côtés, et je fais attention, j'essaie de rester calme, et je vais également devoir reprendre John et Alexandre, car il n'est pas possible de les laisser aller à se montrer désagréables. Je vais cependant essayer de trouver le temps d'en parler à notre manager pour qu'on clarifie la situation et la position de D. parmi nous. Voyons le bon côté des choses : elle n'est là que deux jours par semaine - nous ne la supporterions pas à temps complet !


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  • Loukoum, séance photo du jour

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Loukoum, séance photo du jour


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  • Je suis allée chercher mes nouvelles lunettes, ce matin. Comme à chaque fois, c'est la galère, mes yeux, habitués aux mêmes verres depuis trois ans, ont du mal à s'accommoder à de nouveaux verres. Mais j'ai fait comme avec tout le reste en ce moment : j'ai mis les lunettes sur mon nez, et, allez go ! Je suis sortie de chez l'opticien en titubant, et j'ai titubé une partie de la journée, mais j'ai évité le mal d'estomac et, cet après-midi au ciné, j'ai oublié que j'avais une nouvelle paire de lunettes.

    En me voyant dans une vitrine, je les ai trouvées moches - je ne suis jamais, jamais, sûre de me décisions, dans quelque domaine que ce soit. Mais il faudra faire avec. Elles sont rondes, et transparentes, ça change, après une décennie de lunettes dans le même camaïeu de mauve, framboise, violet... J'ai beaucoup chercher, pour trouver des lunettes rondes. Rondes rondes, c'est rare.

    es lunettes, j'en porte depuis l'âge de 7 ans, depuis le CE1. Quand j'étais enfant, ma vue a baissé régulièrement, et j'ai dû souvent changer de lunettes, et j'ai souffert à chaque fois. A l'époque, les lunettes, c'était basique question matériaux, formes et couleurs. Les matériaux étaient lourds, blessant, et pendant des années j'ai souffert, sur le nez, et les oreilles. Je peux en témoigner, on a fait bien des progrès, dans ce domaine, qu'il s'agisse des verres (l'anti-reflet, un réel confort !) ou des montures (enfin légères !) !


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  • Il y a donc le projet immobilier. Les contacts avec ma banque, qui m'a fait une première proposition, qu'il faut affiner (il y a encore des détails en suspens) et, hier soir, un rendez-vous avec une agence de la Big Bank qui m'emploie. Parce que, bien sûr, en tant qu'employée de la Big Bank, j'ai droit à des tarifs préférentiels. Ce premier rendez-vous m'a stressée : la conseillère m'a sauté dessus, et était plus intéressée par m'ouvrir un compte que de monter mon projet immobilier. Dont du reste elle ne peut s'occuper car les prêts immo sont maintenant traités par une autre agence, sur Bordeaux centre. On a tout de même avancé, par conférence téléphonique avec un des conseillers de l'agence de Bordeaux. Et on a fixé un rendez-vous la semaine prochaine, pour monter le projet. Entre temps, j'aurais revu mon conseiller bancaire, pour lui expliquer que la Big Bank pratique des taux particulièrement attractifs - oui mais combien me coûterait le fait de changer de banque ? Il faut penser à tout, et c'est justement ce qui me fatigue en ce moment, tout ce à quoi je dois penser en même temps.

    Car il y a aussi la vente de mon appartement actuel, et la pression que cela me met (Mon Dieu faites que je vende, et vite, et au prix que je souhaite), et un potentiel visiteur qui voudrait voir les derniers compte-rendus des assemblées générales de la copropriété, et même le carnet d'entretien de l'immeuble - faire un mail au syndic pour demander ce carnet - et refaire un mail pour relancer, n'ayant toujours rien reçu. Même si je vends, je suis toujours impliquée dans la vie de la copropriété, et la concierge, à qui je n'ai pas dit que je vends, ne manque pas de me solliciter quotidiennement. Non, en effet, les travaux de jardinage n'ont pas encore été faits. Oui j'ai bien donné mon accord par mail au syndic. Oui je vais les relancer à ce sujet, aussi. Non, personne n'a encore identifié son vélo dans le local vélo, oui je vais faire un rappel à ce sujet.

    Il y a l'achat de l'appartement à venir. Prendre rendez-vous avec l'organisme qui me le vend, pour une nouvelle visite pour le revoir et prendre les mesures. Prendre contact avec l'artisan qui va faire les travaux, pour qu'il puisse se rendre disponible à ce rendez-vous. "Bon, tu me fais le plan avec les mesures et tu me fais un rétro-planning des travaux que tu souhaites". Argh, c'est pas comme ça que je voyais les choses. Réfléchir au plan d'aménagement de la cuisine, ne pas oublier les tuyaux , ça ne sera pas possible de coller un meuble contre ce mur, ah mince je n'ai pas vérifié s'il y a suffisamment de prises pour installer à la fois le lave-linge et un lave-vaisselle. Mais je sais déjà où sera installé l'arbre à chats. "Tu n'as pas peur que le déménagement stresse ton chat" se moquent mes collègues. J'ai beau aimer mes chats, leur transport est bien la dernière des choses dont j'ai le temps de me préoccuper, en ce moment (mais en fait, si, bien sûr, j'y ai déjà pensé).

    Qui dit prêt immobilier dit assurance. Une dépression, un neuroleptique... refus d'assurance. La première fois, lorsque j'ai acheté mon appartement il y a trois ans, ça a été une épreuve, difficile à vivre pour les souvenirs que ça ramène, et stressante bien sûr. Je passe donc par une délégation d'assurance, charge à moi de me trouver une assurance qui veuille bien m'assurer. Et voilà que le conseiller de la Big Bank m'assène "mais Madame, savez-vous que vous bénéficiez de tarifs préférentiels, car nous faisons aussi de l'assurance !". Pas si simple, de constituer un dossier de délégation d'assurance, et il faut donc que je mène en parallèle le montage financier du prêt immo (en l'occurence avec un prêt relais) et les démarches relatives au dossier d'assurance, et c'est lourd, et d'autant plus que le temps passe - et je dois signer l'acte d'achat le 17 novembre... Accessoirement, j'ai pris rendez-vous avec l'assistante sociale du boulot, j'ai besoin qu'elle m'explique un peu comment fonctionne le système de prévoyance, l'assurance refusant de m'assurer pour l'invalidité totale et partielle - et il faut qu'elle m'explique aussi ce que ça implique, précisemment. Quand je vous le dis, que j'ai un agenda de ministre !

    La Big Bank voudrait donc que je domicilie chez elle le salaire qu'elle me verse, et que je souscrive aussi mes assurances chez elle. Big Bank Big Brother, ça ne me plait pas. Mais un collègue vient de le faire, car le gain financier est particulièrement intéressant m'a-t-il assuré. L'indépendance a donc un prix - j'attends de savoir lequel.

    Laissé ce matin un message à mon banquier pour qu'il me rappelle, en vain. J'ai besoin qu'il anticipe notre rdv de la semaine prochaine en me calculant, justement, combien me coûterait le fait de le quitter...

    J'ai mis, je l'avoue, un certain temps à comprendre comment fonctionnait un prêt relais, et n'ai compris qu'après avoir signé (je l'avoue, sur le coup je me sens vraiment bête) à combien s'élèveraient les mensualités de ce prêt. En fait, ça ne passe pas, mais pas du tout, dans mon budget. Ne pas s'affoler, regarder la situation avec la tête froide. Ok, ça passe si je stoppe la mensualisation de mes impôts sur les revenus. Faire un mail aux impôts. Ah chic, réponse positive. Un souci de moins !

    'Je speede " ais-je dit à un collègue. "Oui, mais tu aimes ça" m'a-t-il répondu. C'est vrai. "Et puis, ce sont des problèmes de riche" m'a dit un autre. Pas faux. Allez, j'arrête de me plaindre, et puis j'avoue, en fait, je trouve ça passionnant, intellectuellement, tenter de comprendre les montages financiers, essayer de ne rien oublier dans tout ce que j'ai à faire, anticiper les questions que je dois poser à mes interlocuteurs, imaginer l'ordre dans lequel je dois faire faire les travaux... Fatiguant, mais passionnant et gratifiant aussi, pour mon amour propre, de savoir que j'arrive à mener ce projet, et seule (mais parfois, une épaule,une oreille, j'aimerai bien...).

    Au milieu de tout ça, figurez-vous, je travaille. De ce côté là, ça va, ce n'est plus aussi stressant qu'il y a quelques mois, en particulier parce que le nombre d'interventions est plutôt bas. En plus, on me sollicite pour des sujets intéressants. Du coup, comme je suis décidément à cent à l'heure sur tous les sujets, j'ai envoyé un mail à ma chef pour lui demander un rendez-vous pour un "entretien de rémunération", et un autre mail pour lui demander des détails sur le projet de réorganisation du service prévu à la rentrée de janvier. Là aussi j'avance et j'anticipe.  Au milieu de tout ça, j'ai trouvé le temps de faire un gâteau pour mes collègues, qui m'en ont réclamé un autre pour la semaine prochaine, les goinfres. Mais j'ai oublié l'invitation de ma cousine, à l'apéritif qu'elle donnait pour son anniversaire :-/ Ce n'est que partie remise, je vois ma cousine dans quinze jours pour son nouveau... déménagement...

    Demain, me lever tôt pour aller chercher ma nouvelle paire de lunettes, que j'ai fini par commander, après plusieurs échanges avec ma mutuelle pour connaître le montant de leur prise en charge. Là encore, bonne surprise. Par contre, j'attends toujours le paiement, par la Sécu, de ma semaine de maladie de juillet...

     

    Ce soir, comme une visite de l'appartement était finalement annulée, j'en ai profité pour aller, à pied, à la jardinerie du quartier, Loukoum ayant besoin d'herbe à chat (c'est ça où elle fait encore un sort à une de mes plantes vertes !). Une heure de marche dans la fraîcheur revenue. Rentrée par le parc d'à côté. En début de soirée l'aire de jeux pour enfants est désertée, je me suis installée sur une balançoire, et me suis longuement balancée, l'enfance n'est jamais vraiment loin en moi... Lancer les pieds en avant, les ramener en arrière, prendre de l'élan, m'émerveiller du mouvement perpétuel ainsi créé, prendre de l'altitude, rejeter la tête en arrière pour regarder la cime des arbres, faire le vide...

    et rentrer, en roulant dans ma main les trois premiers marrons de l'automne...


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  • On ne s'était pas donné rendez-vous, du reste, je ne suis pas fan de ces réunions d'anciens combattants. Mais une chose en entraîne une autre, et j'avais rendez-vous ce midi avec trois anciennes camarades de lycée.

    On peut pas mettre dix ans sur table

    Comme on étale ses lettres au scrabble

    a chanté Bruel. Dix ans, alors, 30, pensez donc !

     

    On était en filière Lettres en langues, aujourd'hui, seule M. est prof. L'une est secrétaire, l'autre est dans le domaine de la santé. Et moi, dans l'informatique. Il faut se réjouir des résultats de notre système scolaire : s'il ne nous forme pas à ce qui est prévu, il nous donne semble-t-il des bases et assez d'ouverture pour nous orienter vers n'importe quelle filière.

    Pour le reste... nous avons les unes et les autres galéré. Toutes mariées jeunes, toutes divorcées, deux d'entre nous sont désormais célibataires, une autre est remariée, la dernière est en couple avec une autre femme... mais ça, ça ne nous a pas surprises, déjà, au lycée, elle hésitait !

    Nous avons, à l'époque, passé trois ans ensemble. Nous étions proches, et avons partagé fous rires et émotions. Je garde un souvenir incroyable de C. interprétant un des personnages du Huis-Clos, de Sartre, pour le spectacle de fin d'année. Elle était extraordinaire. C'était une jeune fille pleine d'assurance - je l'admirais beaucoup - et au sourire conquérant c'est aujourd'hui une jeune quinqua superbe, avec toujours cette belle assurance et ce même sourire conquérant. Cela m'a fait plaisir de la revoir.

    Ce n'est toutefois pas le genre d'exercice que je referais volontiers. Le passé, c'est le passé, ces années de lycée furent incroyablement riches, de toutes ces heures passées en classe, mais aussi particulièrement difficiles chez moi, en raison d'un climat familial violent - et la violence peut prendre bien des formes.

    Bref, le passé, c'est derrière. Du moins, j'aimerais, mes rapports avec mes parents prouvent le contraire, toutefois je veux me concentrer sur le présent, et le futur, ou plutôt le futur qui se construit au présent.

    Cap droit devant, et souquez ferme moussaillons !


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  • Non, le plaisir de la PAL ;-)

    Le supplice du Pal ?

    La PAL, la Pile A Lire, celle qui m'attend à côté de mon lit. A vrai dire, ce n'est pas la seule, j'ai encore d'autres bouquins en attente de lecture ici et là...

    Ma PAL est éclectique, romans et essais en tous genres. Des heures de découverte et de plaisir en perspective...


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  • Dans mon verre

    un vin rosé étend sa buée

    une légère ivresse

    m'envahit : c'est vendredi.

     

    J'ai quitté le travail de bonne heure, l'agence immobilière m'avait prévenu d'une visite. La visite finie, j'ai filé à Bordeaux - je regretterai certainement la proximité du centre-ville - pour aller commaner ma nouvelle paire de lunettes. Du monde dans le bus, des embouteillages... vendredi fin d'après-midi à Bordeaux. Je suis rentrée tard, et, tranquillement, me suis servie un apéritif dînatoire, un verre de Cinsault Grenache, quelques rondelles de saucissons, quelques cuillères de homous planté de trois-quatre gressins, et quelques fraises arrosées de crème fraîche.

    Je bois très rarement de l'alcool désormais, le vin m'est monté à la tête, gentillement, une petite ivresse assez rare pour être appréciée, maîtrisée pour rester légère. La fin de la semaine, le début du week-end, je n'ai rien à faire demain matin le réveil restera muet pour une fois... Avec moi les chattes ronronnant, jamais bien loin, fidèles âmes félines compagnes de célibat, chaudes fourrures souples et reins élastiques. Peut-être un miaulement me réveillera-t-il demain, insistant pour que je me lève. Sans ouvrir les yeux je plongerai la main dans une fourrure chaude, dont un ronronnement s'élèvera bientôt. Ce sera samedi matin, et rien ne pressera...


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  • B - Boulot. Je n'aime pas les nouveaux outils, je n'aime pas mon nouvel employeur, je n'aime pas ma nouvelle chef... je suis mal barrée. D'habitude, pourtant, le changement, j'aime ça, et ça me motive. Mais là, ça coince. Je vais essayer de rester zen, de faire le gros dos en attendant que ça passe - d'ici quelques mois j'aurais pris en main les nouveaux outils et nous devrions fusionner avec une autre équipe, dont un des garçons est un type sympa qui lit du Stephen King. Ce n'est du reste pas vraiment le bon moment pour changer de service, tout le monde est peu ou prou dans le même marasme que moi et puis je ne peux pas courir deux lièvres à la fois, et le projet immobilier qui m'occupe en ce moment est déjà bien assez prenant.

    C - Chattes. Etonnament, les visites de l'appartement ne perturbent pas La Chatte, qui reste, indifférente, sur son coin de canapé. Loukoum quand à elle, se planque dans un coin, sous le lit ou dans le placard de la salle de bain. C'est très étrange, car j'aurais cru que ce serait le contraire... Loukoum qui me fait d'incroyables calins. Elle me prend pour sa maman, et nous passons elle et moi de longs moments tendres et ronronnants..

    C - Circulation. Pas de doute, les vacances sont finies, la circulation sur l'avenue est revenue à son maximum. Pas facile de vendre l'appartement. Je l'ai mis en vente à un prix qui tient compte de la nuisance de l'avenue et de la voie ferrée, c'est néanmoins stressant de voir tous les comptes rendus de visite se terminer par "a jugé l'environnement trop bruyant, ne donnera pas suite à sa visite". Rester confiante, ne pas stresser...

    F - Fatigue. Le réveil est pour moi le pire moment de la journée, le moment où j'ai l'impression d'être au plus profond du sommeil et du bien être. Las ! il faut se lever. Je me lève fatiguée, pour changer, mais moins fatiguée que j'ai pu l'être. Cet été m'a requinquée, et le projet immobilier qui m'occupe me donne également une bonne énergie.

    L - Lecture. Je reprends un rythme de lecture plus soutenu, pour mon plus grand plaisir. En deux soirées j'ai ainsi pu lire "En finir avec Eddy Bellegueule", ce roman d'Edouard Louis qui avait eu beaucoup de succès il y a trois ans, et que j'ai apprécié. Et je suis encore très contente d'avoir réussi à lire, rapidement, le fameux 22/11/63 de Stephen King, dont je n'ai pas vu passer les 900 pages, alors que je craignais de devoir y passer de longues semaines, voire quelques mois... J'ai également trouvé dans une boîte à livres, la semaine dernière, un recueil de nouvelles de romancières indiennes, recueil que j'ai dévoré en deux ou trois soirs, avec bonheur.

    M  - Marche. La tête et les jambes ! Je lis, mais je marche aussi. Je marche régulièrement, au moins deux, voire trois soirs par semaine. 3/4 d'heure au minimum, une heure si possible, après mon léger repas du soir, et je marche d'une bonne allure. Ce soir, je ne suis pas allée marcher - je voulais écrire ici - mais ça me manque ! Cela fait également deux dimanches matins que je me lève de bonne heure et que je fais du vélo "à la fraîche" (la notion de fraîcheur est relative, en ce moment, ce soir encore il fait presque 30° dehors) et que cela me fait beaucoup de bien. Je supporte d'autant moins bien les journées que je passe enfermée et assise dans mon bureau.

    P - Projet. Le projet immobilier, donc. Je continuais à jeter régulièrement un oeil sur les annonces immobilières d'appartements situés à Pessac. Caudéran c'est bien, c'est même très bien, c'est chic, je m'y sens bien, oui, mais : 1/l'avenue en contrebas est bruyante (ben oui)  et 2/les bois de Pessac me manquaient. Parfois, certains détails sont plus importants qu'il n'y parait. Je suis tombée sur une annonce pour un appartement intéressant situé à Pessac, et voilà. Donc, j'achète, et je vends, via un prêt relais. De ce côté là, ça me fait flipper. Ce projet, ça fait un mélange de plein de choses, de stress, d'angoisses, mais aussi de fierté de porter, seule, un aussi gros projet, tout en regrettant d'être, justement, seule pour le porter. C'est parfois difficile de rentrer chez soi, et d'être seule pour affronter doutes, angoisses et incertitude. Encore merci à Julie qui a su m'écouter l'autre soir avec beaucoup de patience et bonté. Changer d'appartement, oui, mais encore fallait-il qu'il y ait un intérêt : gagner sur le plan financier (acheter aussi grand mais moins cher de façon à faire une plus-value) ou gagner en superficie. De fait, j'ai trouvé un T3, c'est à dire un appartement avec deux chambres, de quoi accueillir, dans un futur que j'espère pas trop lointain, des petits enfants. (mais aussi des amis, bien sûr !).

    S - Sourises. Il y a les tomates cerises, mais chez moi, ce sont des tomates "sourises". Loukoum adore jouer avec les petites tomates que je pose dans un compotier sur le plan de travail de la cuisine. Elle les titille, les fait tomber du compotier, les titille encore du bout de la patte, les fait tomber sur le sol et là elle s'en donne à coeur joie, les expédie aux quatre coins de la cuisine et se livre à des courses poursuite endiablées. Forcément, les tomates "sourises" finissent sous le frigo, et Loukoum, bien désolée, cherche à les rattraper, mais en pure perte. J'ignore combien de tomates sèchent sous le frigo, mais il doit y en avoir un certain nombre. Au final, j'ai mangé bien peu de ces tomates... mais Loukoum s'est beaucoup amusée !

    T - Télé. Lecture, marche... je ne suis bien sûr quasiment plus devant le petit écran. Mais je ne crois pas louper grand'chose...

     


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