C'est dommage que je sois fatiguée, car en ce moment, j'ai la pêche. J'ai un moral d'enfer, et je vois la vie en rose. Du reste, la fatigue diminue, petit à petit. Ce soir en rentrant, au lieu de m'affaler sur mon canapé, j'ai foncé dans la salle de bain et j'en ai rangé le meuble. J'ai jeté des échantillons de produits, de vieilles ordonnances, rangé des médicaments, les boîtes de savon et de dentifrice d'avance, fait de la place pour le sèche-cheveux... tout est beau, propre, en ordre. Depuis que je vis seule, je suis devenue une inconditionnelle du rangement, je vois de la beauté dans l'ordre. C'est incroyable comme on peut changer. Car autrefois, j'étais plutôt désordonnée, voire, je l'admets, légèrement bordélique. Comme quoi, rien n'ai jamais définitif - cela devrait nous donner espoir en l'humanité, non ?  ;-)

Ensuite, j'ai fait la vaisselle, et là, j'attends qu'elle sèche pour la ranger. Car je ne laisse jamais de vaisselle non rangée. Je m'amuse à cultiver ce côté maniaque. En même temps, hein, ce contrôle des petites choses de ma vie, est peut-être la partie émergée de l'iceberg d'une grosse névrose, c'est peut-etre l'expression inconsciente de ma volonté de vouloir contrôler TOUTES les choses qui pourraient m'arriver.

Pas impossible. Mais à vrai dire, je m'en fiche un peu. Luxe, calme et volupté. Et ordre ;-)

Sinon, à part ça ? Au boulot, ça va, je rédige des procédures et des modes opératoires. Enfant, je me rêvais grand écrivain. Ben voilà, c'est presque ça. C'est tranquille, je peux gérer mon temps comme je veux, ça m'oblige à réfléchir car pour rédiger un mode opératoire, il faut bien maîtriser celui-ci, et moi j'aime bien faire marcher mon cerveau, et, au final, ma chef est contente. Moi aussi, car au bout du compte, il y a une prime que j'espère bien toucher. Des sous, des sous, tel est mon credo du moment.

Petites pilules bleues, petits cachets blancs... j'ai arrêté ce week-end de prendre le neuroleptique que le psy m'avait prescrit il y a presque deux ans, quand j'ai fait cette dépression qui m'a empoisonnée la vie. Aujourd'hui, ça va mieux, mais si le médicament a de nombreux avantages, il a aussi un inconvénient, celui de faire monter mon cholestérol. Ou peut-être que ce n'est pas lui, mais que j'ai vraiment du cholestérol. Peut-être aussi qu'il faudrait que je vive toute ma vie en prenant ce petit cachet blanc pour être bien. Mais pour le savoir, il faut tester. Je prends un risque, maîtrisé toutefois. J'ai gardé une boîte d'avance, et si dans les mois qui viennent, je replonge, je reprendrais le médicament, dont l'effet est assez rapide sur moi, heureusement.  Un des buts, et pas des moindres, de l'arrêt du médicament, c'est que je voudrais renégocier mon prêt immobilier dans les deux ans à venir. En effet, nous avons changé d'actionnaire, et le nouvel actionnaire est une banque. Cela signifie probablement que nous allons pouvoir bénéficier de prêts attractifs. Du coup, j'aimerai arriver avec un dossier médical le plus clean possible. En effet, lorsque j'ai acheté mon appartement, il y a deux ans, mon dossier médical, bien plombé par mon passé psychiatrique, ne m'a pas permis de négocier mon prêt aussi bien que j'aurais pu le faire sans cela. Des sous, encore et toujours des sous, oui, c'est vrai, c'est mon obsession. En même temps, hein, je donne assez d'argent en taxes, impôts et intérêts, pour ne pas vouloir en gagner par ailleurs, et je ne me sens pas l'âme d'un mécène vis à vis des banques.

Des sous, des sous, et pour cause. D'abord parce que dans quelques années, il va falloir envisager un ravalement de façade de la copropriété (bouh), mais parce qu'aussi, et surtout, j'aimerai passer à temps partiel, je crois l'avoir déjà dit. Travailler quatre jours par semaine, ce serait bien. Profiter de mon temps, me reposer, profiter de petits enfants éventuels.... je vois loin. Ca aussi, c'est une nouveauté. Autrefois, je ne faisais jamais de projets, je ne voyais jamais très loin. Aujourd'hui, j'envisage les choses sur un moyen ou long terme. Si ça se fait, tant mieux, si ça ne se fait pas, tant pis, mais j'apprécie de me projeter dans le futur, j'apprécie d'avoir des rêves et des envies :-) Si je ne craignais pas la douleur, j'irais bien me faire tatouer "la vie est belle" quelque part sur le corps. Beau retournement de situation, pour une fille qui a deux TS au compteur, non ?!

:-)

Little Axe If you want loyalty buy a dog

The Dirty dozen brass band What's going on

Fleetwood Mac Live in Boston

Rodrigo y Gabriela Live in France

Neil Youg with Crazy Horse Everybody knows this is nowhere

S.Mos Hip hop and Jazz mixed up

A la télé, aux journaux télévisés, on voit les candidats qui parcourent les marchés, à la rencontre des électeurs. Je n'ai jamais vu de candidats, sur les marchés dominicaux que je fréquente. Il y a bien sûr longtemps que j'ai compris que les journaux télévisés, c'est juste une fiction, comme un film ou une série télé. Mais tout de même. Je me lasse de voter, pour des gens que je ne connais pas, que je croise jamais, qui ne viennent jamais à ma rencontre, même quand il s'agit d'élections dites "locales".

Dans le recoin d'une rue piétonne, on peut voir ce vestige d'une autre époque...

Je ne sais rien de cet artiste, mais, après l'avoir découvert une première fois il y a quelques mois :

je suis tombée, cet après-midi, sur une rue dans laquelle il a réalisé trois oeuvres. La constante de ces oeuvres : elles sont toujours en adéquation avec un ou plusieurs détails du mur sur lequel elles sont exposées. Autrement dit, l'artiste repère le détail qui lui inspire son travail, puis revient déposer son oeuvre (pochoir, peinture) ensuite.

 

Sur celle-ci, on notera la forme du M d'AMO, pas si anodine... Du reste, la signature "colle" toujours au sujet.

 

 

Sur cette dernière oeuvre, ci-dessous, ce sont deux petits soupirails qui ont inspirés AMO. Les prisonniers sont en bois, peints, introduits derrière les barreaux et solidement collés à ceux-ci.

J'ai fait toutes les rues environnantes, je n'ai rien trouvé d'autre, à mon grand regret, car ce sont des oeuvres très intéressantes, pour lesquelles j'ai eu un gros coup de coeur.

J'ai passé l'après-midi avec deux de mes tantes paternelles, plus de 150 ans à elles deux. Bon pied bon oeil, les tantines. La pluls âgée m'a ouvert son album de photos, j'ai pu en faire quelques clichés.

En l'occurence cette photo, d'autant plus exceptionnelle pour moi que mon père n'a pas de photos de ses parents. J'ai donc découvert le visage de mes grands parents, jeunes. Je n'ai pas connu mon grand'père, mort jeune, et je n'ai connu ma grand'mère qu'âgée.

N'étaient-ils pas beaux ?  Je vous présente Gaston, né en 1895, typographe, croix de guerre 14-18, et Henriette, couturière, de sept ans sa cadette.

Perçoit-on la désillusion dans le regard de ma grand'mère ?  Le couple ne s'entendait pas. Mon grand'père a, de fait, eu une maîtresse - au moins une - sur Paris. J'ai peut-être des demi-cousins, quelque part en région parisienne. Ma grand'mère, devenue veuve, a détruit tous les souvenirs de son mariage, il ne reste donc que quelques photos conservées par mes tantes, et celle-ci est la seule sur laquelle ils posent ensemble.

En noir et blanc, et à contre-jour !

C - Chat. Je suis décidemment extrèmement contente d'avoir adoptée La Chatte. Délicatesse, charme, élégance... les chats ont toutes ces qualités, et c'est ce qui me plaitt. J'aurais maintenant du mal à me passer de cette silencieuse présence, de cette discrète compagnie.

C - Cinéma. Je ne vais pas au cinéma ce week-end, je n'ai pas été au cinéma le week-end dernier, et le week-end d'avant, non plus. Incroyable. Mais je me lasse du cinéma estampillé "art et essai", qui manque un peu de gaîté, de légereté, et puis je suis devenue capable de rester chez moi, d'apprécier d'y être, et je ne me pose plus la question de l'occupation de mon temps. Je n'ai plus de crises d'angoisse, depuis maintenant longtemps, et je n'ai plus de problèmes avec le fait de rester seule, en tête à tête avec moi-même.

E - Eclipse. Peut-être la lune est-elle passée devant le soleil aujourd'hui. Peut-être. Le ciel était si gris aujourd'hui, d'un gris épais et uniforme, que le soleil est resté bien caché derrière, toute la journée. Donc, pour voir l'éclipse aujourd'hui, il ne fallait pas être à Bordeaux !

H - Hang. Comme je descendais la rue Sainte-Catherine aujourd'hui, mon oreille a été attirée par un son particulier. Un joueur de hang s'était installé là. La rue Sainte-Catherine, "la" rue piétonne bordelaise, attire souvent des artistes qui s'y installent pour jouer, et gagner quelques euros. C'était la première fois que j'y voyais un joueur de hang - mais il y est vrai que le hang est un instrument peu connu. J'ai découvert le hang par le film My Sweet pepper land, et ai été immédiatement fascinée par cet instrument très particulier. Quelle joie pour moi d'en voir un "en vrai" cet après-midi. Du coup, je me suis arrêtée et j'ai discuté un bon moment avec le joueur. Un moment que j'ai beaucoup apprécié.

Sur le hang, cet article de wikipedia, et ce morceau à écouter.

H - Homéopathie. J'ai eu l'occasion d'y recourir, parfois sans résultat, parfois avec succès. De fait, j'ai pris rendez-vous avec un généraliste homéopathe. En effet, mon taux de cholestérol est bien trop haut, et mon généraliste habituel veut absolument me donner un médicament, et je ne veux pas d'un médicament qui me soignera d'un côté, pour me déglinguer de l'autre. Je vais donc tenter l'homéopathie, en espérant que ça marche !

O - Orchidées. L'orchidée paloise est de nouveau en fleurs, et celle que m'a offert ma soeur l'an dernier est en boutons, et elle annonce une floraison extraordinaire, car la hampe florale s'est divisée en quatre rameaux, tous couverts de boutons. En fait, l'orchidée c'est simple : de la lumière et de l'eau une fois par semaine.

P - Printemps. Premier jour du printemps aujourd'hui.... mais c'est le calendrier qui me l'a appris. Il faisait frais et gris aujourd'hui. Ne travaillant pas, je suis allée faire du shopping à Bordeaux centre, et il régnait ce soir, alors que le soir tombait, une atmosphère très étrange, c'était calme, et gris un peu brumeux, un peu ouaté. On aurait presque pu se croire en décembre, il ne manquait plus que les illuminations de Noël !

T - Travail, temps, temps de travail. Je ne travaillais donc pas aujourd'hui. L'occasion de faire une grasse matinée, puis de faire mes courses, puis d'aller me balader à Bordeaux, de faire un gâteau pour demain, puis, enfin, de passer une soirée tranquille en sachant que demain, ce n'est que samedi ! Les week-ends de trois jours, je le dis à chaque fois, pour moi, c'est un vrai bonheur. Un bon rythme pour moi, ce serait de ne travailler que quatre jours. Une chose est sure, je ne finirais pas ma vie professionnelle en travaillant cinq jours par semaine ! D'ici quelques années, j'envisage de passer à temps partiel. Certes, je gagnerais moins d'argent, mais le gain sera autre que financier, celui d'une qualité de vie améliorée. Je travaille dans un service où, mis à part des permanences horaires qui nous sont imposées (soit commencer à huit heures, soit terminer à dix-huit, à tour de rôle), les horaires sont libres. Je pourrais donc, dans l'absolu, faire quatre jours de neuf heures, et avoir tous mes vendredis, ce qui me permettrait d'avoir des week-ends de trois jours sans diminution de salaire. Sur le papier, ça parait facile...

Une amie et moi discutions hier midi. "Je ne comprends pas, lui dis-je, pourquoi tu ne te mets pas à temps partiel, maintenant que tu as fini de payer le crédit de ta maison ?" " "ah non, je m'ennuierais chez moi..."

Ah mon Dieu, mais moi, je ne m'ennuierais pas du tout, si j'avais des week-ends de trois jours chaque semaine....

Comme je racontais fièrement à mes collègues du bureau d'à côté, ce midi à la cafèt, que j'avais osé demander une augmentation à ma chef, l'un d'eux me dit : "tu lui a demandé quand ? " "Ben mardi, pendant mon entretien individuel". Eclats de rire "mais, ma pauvre, les augmentations, elles sont parties la semaine dernière en paie !".

Bon, de deux choses l'une : soit ma chef avait déjà décidé de m'augmenter et j'aurais donc une augmentation sans l'avoir demandée en fait, soit... je suis en avance pour l'augmentation de l'année prochaine....

On le saura à la fin du mois...

Ma mère m'a élevée avec des règles bien strictes, genre : "on ne demande pas ! tu attends qu'on te propose." et avec quelques tabous aussi (ce dont on ne parle pas n'existe pas, ceci s'appliquant au sexe comme à l'argent). A 50 ans, il était bien temps que je décomplexe un peu.

Aujourd'hui, ma chef m'avait fixé rendez-vous pour mon entretien annuel obligatoire, alors à la fin de l'entretien, je lui ai clairement dit que comme je m'étais beaucoup impliquée dans mon travail cette année, j'espérais bien en avoir une reconnaissance pécuniaire.

Parce que le plus simple, c'est encore de dire les choses.

C'était hier, dans le bus. Deux jeunes gens parlaient de leurs études, derrière moi. Je n'écoutais pas trop, mais tout d'un coup, une phrase a attiré mon attention : "parce que les plus belles années de ta vie, hein, c'est entre 20 et 25 ans !"...

N'est-ce pas un peu réducteur, hein ?

En ce moment, je vais chez une kiné, qui me manipule en profondeur, et en douceur. Je suis à chaque fois à la limite de l'endormissement. Ce soir, en rentrant chez moi après la séance, j'étais tellement détendue que je me suis allongée sur le canapé, après avoir allumé le diffuseur d'huiles essentielles, et mis Le Trio Joubran sur la mini-chaîne, pour prolonger ce moment de détente. Evidemment, allongée, je prenais toute la place, et La Chatte s'est trouvée bien ennuyée quand elle a voulu me rejoindre, puisqu'elle s'étend toujours à côté de moi, que je sois dans mon lit ou sur le canapé.

Après avoir tourné et retourné, elle a hasardé une patte sur moi, puis deux, puis trois. Après un premier recul, elle est revenue, a posé une quatrième patte, puis s'est allongée sur moi. Cela fait presque deux ans et demi que je l'ai recueillie, c'était la première fois qu'elle venait sur moi. La Chatte et moi, c'est l'histoire d'un long apprivoisement.

Elle est repartie au bout de cinq minutes, puis est revenue une nouvelle fois ! Finalement, elle est de nouveau repartie, préférant le tapis, pourtant moins confortable, à une trop grande proximité avec moi. N'empêche, je veux croire que c'était une première fois qui sera suivie de nombreuses autres !