• En vrac : j'avais déjà fait la rando de dimanche, autour du village de Sainte Croix du Mont et de sa falaise d'huîtres fossilisées surplombant la Garonne. Du coup, je l'ai trouvée moins difficile que la première fois. Dans 15 jours, la rando, c'est dans le sauternais, pour une distance de 15 kms, alors il faut que  je m'entraîne. Au ciné, j'ai vu un documentaire exceptionnel sur Les Fils du Vent, quatre musiciens de jazz manouche, il me tarde d'aller à la médiathèque (vendredi, je ne travaille pas) pour emprunter leurs cd ! A propos de CD, j'ai acheté le nouveau Cabrel ce soir, le fameux CD d'adaptations de chansons de Bob Dylan, et je crains le pire. Penser, à la médiathèque, à emprunter également un cd de Dylan, dont je ne connais qu'une ou deux chansons. Côté boulot, je me barbe un peu, cette ambiance "filles" (histoires de gosses, de cuisine) me gonfle au plus haut point. Pas la peine de compter sur l'unique garçon de l'équipe : il arrive le matin, allume son pc et se met à travailler, et huit heures plus tard, il éteint son pc et s'en va. Youpie Hey.

    J'aurai pu poursuivre en disant "je manque d'hommes dans ma vie" mais ce n'est plus tout à fait exact, puisque Monsieur 1 vient de réapparaître.  Un petit mail par çi, un petit flash sur meetic par là, il ne s'est pas laissé oublier, et j'avoue avoir craqué et la soirée de samedi a été extraordinaire. Bon, et maintenant ? ben maintenant j'attends qu'il m'appelle pour définir ce que nous faisons ensemble à l'occasion de ce long week-end de Toussaint. Moi qui ai horreur d'attendre  :-/

    Du coup, comme je suis circonspecte face à cette relation, ce n'est pas à Monsieur que je vais proposer de m'accompagner voir Alain Chamfort en concert (j'ai gagné des places !), mais à une copine de longue date. Les mecs passent, les copines restent, si le proverbe n'existe pas eh bien moi je l'invente, parce que c'est bien une des réalités de la vie.

    A défaut d'aller au cinéma, lundi soir, avec un Monsieur de (presque) 60 ans, j'y suis allée avec trois garçons de 20 ans, en l'occurence mon fils cadet et deux de ses copains, soirée junk food et film mettant en scène deux jeunes graffeurs new-yorkais. Excellent soirée, ces gamins sont très drôles.

    On est désormais en hiver, je vis mal le fait de sortir le soir à la nuit tombante, ce n'est pas bon pour mon moral ni pour mes angoisses (une nouvelle crise, ce soir). Lundi matin, il faisait 16° dans l'appartement, je me suis résolue à remettre en route le chauffage. 28° l'été, 16° l'hiver, qu'on ne vienne pas me parler des performances énergétiques des appartements neufs :-/

    Je ne travaille pas  vendredi, et j'espère profiter de ce long week-end pour : dormir, me reposer, m'aérer, voir des copines, aller à la médiathèque, aller au cinéma, aller chez le coiffeur, voir Monsieur. Côté lectures, j'ai terminé le pavé de 700 pages de Jonathan Franzen, Les Corrections, (une découverte, très appréciée), j'ai emprunté Le Loup des Steppes à Monsieur, et acheté ce soir un roman érotique de Françoise Rey. Côté cinéma, j'ai proposé à Monsieur d'aller voir Amour, le nouveau film d'Haneke, une copine m'attend pour le dernier James Bond (que je vais devoir voir en version française, pouah), or je louche également sur un ou deux films à l'Utopia. J'ai du retard dans ma correspondance, et il ne faut pas que j'oublie de payer ma taxe d'habitation. Ah oui, il faut aussi que je fasse un peu de shopping, ça m'ennuierait que Monsieur découvre que je porte un pull troué.

    Ccomment vais-je arriver à tout faire ?


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  • Eh voilà. Une semaine que je ne me suis pas connectée, et je découvre une fois de plus de nouvelles modifications (non annoncées, comme d'habitude) dans l'interface de l'administration de mon blog. Je ne comprends pas à quoi ça sert, ces modifications perpétuelles, ça devient pénible.

    Quoi de marquant dans la semaine passée ? Rien. Boulot, dodo, lecture (j'essaie d'avancer dans la lecture des Corrections, de Jonathan Franzen, 700 pages !). Ah si, mercredi dernier Arte diffusait Amreeka, un film américano-palestinien que j'avais bcp apprécié lors de sa sortie au ciné il y a deux ou trois ans. Et puis en allant au centre ville un soir, j'ai ramassé une grosse poignée de châtaignes, le long de la voie du tram, que j'ai fait cuire au four. Un délice. Une surprise : en baignant l'orchidée que m'avait offerte mes collègues palois, il y a 18 mois, et qui a terminé sa deuxième floraison il y a quelques mois, j'ai découvert une excroissance qui annonce probablement une nouvelle hampe florale à venir. Je n'en reviens pas, je croyais qu'il était très difficile de faire refleurir les orchidées, or la mienne annonce donc une troisième floraison ! je me contente de la baigner une fois par semaine, et l'appartement est très lumineux, elle doit se trouver bien..

    J'avais pas mal de retard dans mon programme cinéma, alors ce week-end (pas grand'chose d'autre à faire vu le temps), j'ai enchaîné les films. Samedi après-midi, God Bless América à l'Utopia, le soir Vous n'avez encore rien vu (le dernier Resnais) au Jean-Eustache, et dimanche après-midi, Les Seigneurs, au Mégarama de la Bastide. De l'indépendant américain critiquant la société actuelle, du classique français, et de la comédie franchouillarde. J'ai apprécié les trois, pour des raisons différentes, bien sûr. Pour compenser tant d'heures passées dans les sièges mous en velours, je suis rentrée du Mégarama à pied, en traversant Bordeaux et une partie de Talence, ville contigüe à Pessac. Une bonne heure de marche, dans la bruine et la tiédeur de l'après-midi. Foutu temps tout de même : samedi je me suis mouillée à plusieurs reprises, total, j'ai passé la journée de lundi au lit, avec fièvre et nez coulant  :-(

    Le nez coulait encore (so sexy !) mais j'ai quand même été au concert de Didier Lockwood et Mike Stern, hier soir, dans une petite salle de la banlieue nord de Bordeaux (c'était le plan "mon papa aime le jazz et il est très sympa" de ma petite collègue CDD). Le papa était en effet très, très sympa, et le concert très, très bien. C'est vrai qu'être deux à partager un truc aussi intense, c'est mieux. Pas de chance, mes photos sont loupées, et pas de chance, si moi j'ai eu un gros coup de coeur pour le papa, ça ne semble pas avoir été réciproque, hélas. D'où un petit coup de blues ce soir, mais rien de bien méchant, c'est aussi la fatigue, le rhume n'est pas terminé et la nuit a été très courte (j'ai  toujours bcp de mal à m'endormir après un concert). Un horoscope quelconque m'annonçait  un coup de  foudre ces jours-ci, bon, le papa ne doit pas avoir le même signe astrologique que moi. Comme l'horoscope m'annonce aussi une période favorable côté argent, j'ai joué au loto ce soir.

    La photo du jour, c'est celle que j'ai prise dimanche matin, de ma terrasse. Les arbres en face de l'appartement commencent à jaunir, les feuilles à tomber. J'ai beaucoup aimé l'atmosphère ce de matin d'automne, humide et tiède.

     
    Depuis pas mal de temps, je m'attache à essayer de m'attacher aux détails heureux de ma journée. Ainsi, c'est le petit oiseau (une fauvette je pense), ou la pie qui viennent se poser sur la rambarde de la terrasse le matin quand je déjeune, et qui picorent le pain que j'y pose. Je suis bien au chaud à l'intérieur et invisible derrière la baie vitrée, aussi ces oiseaux ont-il pris l'habitude de venir chaque matin.
     
    Ce soir, comme je traversais la petite place du centre-ville (d'un côté le cinéma et la pharmacie, de l'autre la mairie et l'église, au centre le monument aux morts, et puis deux bars, aussi, de part et d'autre, avec leurs chaises et leurs tables colonisant la place en cours de rénovation), un ami de ma cousine, attablé devant une bière avec deux de ses collègues, m'a hélé : "viens boire un verre avec nous !". J'étais trop fatiguée, et finalement maintenant je regrette d'avoir dit non. Ca me semblait totalement incongru de m'attabler ainsi avec deux parfaits inconnus et un dont je ne connais guère que le prénom, pourtant c'est parfois de ces rencontres imprévues que naissent de bons moments de partage. La pensée positive du jour (pour moi qui ait si longtemps eu une mauvaise opinion de moi-même), c'est que je dois avoir l'air sympa, tout de même, pour qu'on vienne si souvent vers moi.
     
    C'est une rencontre tout à fait fortuite, début septembre, qui m'a beaucoup fait réfléchir. J'ai rencontré une amie, accompagnée de deux de ses amies que je ne connaissais pas, dans un bar. On a entamé la conversation. Comment en sommes-nous venues à parler d'échec, ou, plus exactement, de la sensation d'échec que je me traîne perpétuellement comme une bosse sur mon dos ? Les deux filles m'ont dit, très péremptoires : "l'échec, c'est une question de curseur. Si tu penses que tu as échoué, ce n'est pas vrai, c'est juste que tu n'avais pas mis le curseur au bon endroit. Et entre temps, tu as fait certainement d'autres choses, d'autres rencontres.".
     
    Ca, ça a mouliné pendant des semaines entières dans ma cervelle. Et puis sur ce, au ciné, j'ai vu Quelques heures de printemps, qui aborde, entre autres choses, la question du suicide assisté en fin de vie. Une phrase m'a percuté : "madame, pouvez-vous nous dire si vous avez eu une bonne vie ?". Là encore, ça a pas mal mouliné dans ma tête, en suivant, et ça mouline encore.
     
    Une chose est sûre : ce moulinage, ça m'a fait du bien, et j'ai eu l'impression de progresser, d'avoir franchi un cap, et même d'avoir désormais un nouveau regard sur ma vie. J'en reparlerai. En tout cas, je n'ai pas eu de crises d'angoisse depuis plusieurs semaines  :-)

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    En fait, j'ai failli ne pas arriver au sommet. Arrivée en haut de l'escalier, un vent violent m'a destabilisée, je me suis retrouvée déséquilibrée face à la pente abrupte, en proie au vertige, j'ai envisagé de renoncer tant le vent était fort. Mais tout de même, j'avais très envie d'aller tout en haut. J'ai repris mon équilibre et terminé l'ascension.
     
    Le spectacle était incroyable. De longues volutes de sable se tordaient, au ras du sol, avec une force et une vitesse folle, les contours de la dune avaient un aspect flou et vivant.
     
    DUNE2
     
    Malgré le vent, j'avais envie de marcher, de traverser la dune dans sa longueur. Je suis partie, j'étais seule, à part un solitaire, loin devant moi, avec un appareil photo également. Très vite, j'ai perdu toute notion de temps, d'espace. Le soleil n'apparaissait que rarement, le vent hurlait dans mes oreilles, j'étais dans un univers monochrome, mouvant, déroutant, inconnu.
     
     
     
    Cela aurait pu être le Sahara, l'Himalaya, l'antarctique, la planète Mars. Mes chaussures se sont vite remplies de sable, j'ai voulu me pencher pour les oter et les vider, pas possible, le vent au ras du sol transportait un sable qui m'a piqué la peau avec violence, envahi les oreilles et la bouche. Je marchais, de dune en dune. J'ai failli tomber, les écharpes de sable dissimulant parfois les replis des dunes. J'ai eu du mal à revenir, luttant contre le vent, le sable, perdant mes repères, paniquant presque.
     
    DUNE3 (Large)
     
    J'ai fini par revenir, j'ai eu la sensation de retourner à la civilisation. Je suis remontée dans ma voiture, j'étais sonnée. J'ai réalisé qu'il faisait froid J'avais perdu même la sensation de la température ! En otant mon écharpe, j'ai réalisé que j'étais couverte de sable, dans les cheveux, les oreilles, sur le visage, sur la peau. J'en ai trouvé jusque dans mon soutien-gorge !
     
    Je suis rentrée en conduisant tranquillement, encore sous le coup de cette extraordinaire aventure sensorielle. Je n'avais jamais vécu ça, cette expérience d'être ailleurs, hors, hors du temps, du monde. C'était unique, inattendu et très, très fort !

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  • Lundi. Alléchée par les différents reportages sur le week-end dernier sur l'exposition consacrée au peintre américain Edward Hopper (au Grand Palais), je me connecte sur le site de la SCNF. Après tout, si j'arrivais à trouver des billets Prem's...  Je déchante vite. Pas de billet à moins de 65 € (l'aller). Je calcule vite fait dans ma tête, un A/R en train, une nuit d'hôtel, l'entrée à l'expo, un sandwich... ça me ferait très, très cher l'expo. En plus, je sais que la taxe d'habitation va arriver, donc c'est le moment d'être raisonnable. Quand même, je regrette bien. Hopper, c'est un de mes peintres préférés. J'ai vu un de ses tableaux "en vrai" lors d'une (très bonne !) exposition sur l'Art américain du XXème siècle, il y a déjà plusieurs années, à Bordeaux, j'en garde un souvenir très fort. Bref, je tire un trait sur Hopper. Je fais bien : en rentrant le soir, je trouve le courrier des impôts dans ma boîte aux lettres. Et là, c'est la très mauvaise surprise, la taxe d'habitation est très nettement supérieure à mon estimation. 738 € (redevance audiovisuelle comprise). Pour un appartement de 42 m², je trouve ça excessif  :-(     Ca va me plomber le moral pour longtemps...   La soirée se passe pourtant très bien : mon fils cadet, JB, me rejoint pour dîner, et nous partons au ciné voir Killer Joe, un thriller américain à la hauteur de nos espérances, qui nous cloue littéralement sur nos  sièges ! Et le film est d'autant meilleur que mon fils et moi partageons le même enthousiasme à la fin de la séance!

    Mardi. Comme je discute avec la "petite" CDD qui, cette semaine, était à côté de moi, j'apprends que son père (dont j'apprends également qu'il a mon âge et qu'il est seul...) est fan de jazz. De fil en aiguille, elle m'apprend qu'il a des places gratuites pour le prochain concert de Didier Lockwood, fin octobre (et des places de libres dans sa voiture !). Je réfléchis.  Mardi soir, sur Arte, reportage sur le conflit israélo-palestinien. Il ne faut pas croire, parce que je vais en Israël en avril prochain, que je sois au clair avec ma conscience sur ce point.

    Mercredi. En me levant, je réalise qu'on est déjà mercredi, et que je n'ai plus qu'un jour de boulot devant moi, et ça, c'est la pensée positive du jour. Et attrapant un doliprane dans le placard de la cuisine (mal aux cervicales) je constate que l'emballage jaune et rouge ressemble fortement à celui du bouillon Kub Or. Ca me fait rire (il m'en faut parfois très peu) en m'imaginant en train d'avaler un cube de bouillon en lieu et place d'un comprimé de doliprane !

    Jeudi. Un coup d'oeil sur mon compte bancaire (vive internet) m'apprend que ma situation financière est pire que ce que j'avais pensé. L'argent "aiguillonne mes jours" comme l'a chanté Aznavour. Je confirme à la "petite CDD" que je veux bien une place pour Lockwood, et une place dans la voiture du papa, ce serait bête de passer à côté d'une telle occasion d'assister à un bon concert. Dans l'après-midi, je reçois un mail de Monsieur 1 qui me demande de mes nouvelles et signe d'un "bisousssssss" enthousiaste. Je suis dubitative sur la nature de l'intérêt qu'il me porte. J'avais prévu de passer ma soirée devant mon petit écran pour la nouvelle série d'Arte, Ainsi soient-ils. Changement de programme au dernier moment : une amie a besoin de moi pour garder ses filles. Je me retrouve à assister à un entrainement de basket, puis à surveiller des devoirs, préparer un repas, et, chose encore inédite pour moi, à brosser des cheveux longs. Je passe une bonne soirée.

    Vendredi. Je ne bosse pas ! Je passe l'après-midi avec ma copine de lycée, à papoter à bâtons rompus. Le soir, je tente une nouvelle fois d'améliorer ma culture cinématographique, en visionnant Printemps Tardif, de Ozu. Comme à chaque fois, je me demande qu'est-ce qu'on peut bien trouver à ses films, j'ai honte, je m'endors presque devant, j'abandonne au bout d'une heure. Tant pis pour l'Histoire du cinéma, pour moi le cinéma s'écrit au présent.

    Samedi. Je me lève de bonne heure, j'ai un contrôle sanguin à faire. Miracle de la technologie moderne, j'ai les résultats en début d'après-midi, via ma messagerie, sur le site du laboratoire. Mon vieil ordinateur aurait besoin d'un bon miracle lui aussi, ce n'est pas le cas, donc je mets quinze minutes montre en main à télécharger les résultats, quinze minutes de stress. Ouf, test VIH négatif (oui, je sais, je ne suis pas raisonnable sur ce point là), ouille, mon taux de cholestérol frôle les 3 g, et en plus maintenant les triglicérides sont également au-dessus de la normale. Mon prochain rdv chez mon généraliste va être très rock'n roll  :-(  La séance ciné de l'après-midi, c'est un film avec Cantona, film que je qualifierai d'"expérimental", et qui ne vaut que par la présence de Canto, et par la prestation de Rachida Brakni. De temps en temps je vois vraiment des films "de m*****" vive le cinéma d'auteur. Ce soir, je voulais ressortir pour un autre film, mais je suis fatiguée, je vais rester tranquille au chaud (la température a considérablement chûté aujourd'hui) devant un dvd consacré à Frida Kahlo et Diego Rivera.

    Demain, c'est dimanche, je me suis inscrite à une rando, mais la météo annonce un temps particulièrement pluvieux, alors je ne sais pas...


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  • Avril prochain...

    Israël !


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  • Un truc que j'aime bien, c'est quand je regarde mon planning de la semaine à venir, et que je découvre que je ne travaille pas le vendredi !

    Une journée de libre, à remplir au gré de mes envies !

    C'est la semaine des deux samedis, sauf qu'un vendredi pas travaillé, c'est encore mieux qu'un samedi  :-)


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  • Cette semaine, j'ai pris le café avec une de mes collègues. Comme je sais qu'elle a un salaire inférieur au mien, mais qu'elle paie un loyer un peu plus elevé, je lui ai demandé comment elle peut s'en sortir, alors que je suis à découvert tous les mois. Et elle m'a expliqué. En fait, c'est très simple : elle sort de chez elle pour travailler, et rentre chez elle. Et rien d'autre. Aucune sortie, aucun loisir, aucun déplacement en voiture qui ne soit pas nécessaire. Sa mère vivant à 30 kms de Bordeaux, elle n'y va qu'une fois par mois. Elle n'accepte pas d'invitation à dîner, car cela signifierait apporter une bouteille ou un dessert, et, surtout, devoir rendre l'invitation. Moyennant quoi, elle termine le mois à zéro, mais pas à découvert, et elle m'a affirmé de façon véhémente qu'elle ne voulait pas se retrouver à découvert pour aller au cinéma !

    C'est une fille qui bosse depuis trente ans, qui a la responsabilité de déclencher le financement de prêts de plusieurs milliers d'euros chaque jour.

    On est en France, au 21ème siècle, et on nous culpabilise régulièrement en nous parlant du coût du travail.... Comme on vit une époque formidable, l'arrêt de la défiscalisation des heures supplémentaires entraîne une diminution du salaire de mon fils aîné de 50 euros nets tous les mois, ce qui représente sur une année un peu plus d'un mois de loyer.

    Tout va bien.


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  • ... comment j'ai atterri là, parce que ce serait trop long à expliquer.

    Avec une de mes copines, on avait une adresse (un numéro dans un des cours du quartier bourgeois des Chartrons, à Bordeaux, à côté de la place des Quinconces), et une indication reçues par sms :  "méga louanges".

    Le numéro était celui d'un temple protestant, appartenant aujourd'hui à l'église évangélique. Le petit groupe du Renouveau Charismatique, dont j'ai partagé il y a quelques mois quelques séances de louanges, était devant.  A l'intérieur, une petite assemblée, un harmonium et quatre jeunes chanteuses noires. On a appris qu'il s'agissait d'une réunion pastorale du mouvement évangélique Foursquare. Ma copine et moi on s'est regardées : "ça fait secte". Mais puisqu'on était là...

    On a tous vu, à la télé, dans les films américains, ces assemblées évangéliques. Ca chante, ça danse, un prédicateur anime la réunion avec un micro...

    Et bien c'était pile comme ça ! Des chants, des mains qui se lèvent vers le ciel, des corps qui se trémoussent... et un prêche du tonnerre ! Le prédicateur, venu de Nancy, était énergique. Il allait et venait, tapait sur le pupître pour ponctuer son discours, citait des versets de la Bible pour appuyer ses dires, terminait ses phrases de sonores "Alleluia Amen !" repris bruyamment par les fidèles. Le thème du prêche : un verset du Nouveau Testament " Bien Aimé, je souhaite que tu prospères à tous égards". Le développement : Dieu veut que ses enfants prospèrent, sur tous les points... et tous les points, c'est tous les points, la famille, la santé, ...le boulot,... l'argent !... on était très, très loin des sermons catholiques !

    On est sorties de là complètement regonflées (ma semaine a été dure, mais pour ma copine ça fait des années que c'est dur), euphoriques, et persuadées... que Dieu veut-que-nous-prospérions, Alleliuia  Amen !

    Après avoir vu ça, je comprends mieux pourquoi les mouvements évangéliques prospèrent un peu partout dans le monde.

    Et aujourd'hui, j'étais en pleine forme !


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  • Mardi, grâce à Monsieur 2 qui avait gagné des places et m'en a fait profiter,  je suis allé voir Le Bourgeois Gentilhomme, de Molière, avec l'acteur Philipe Morel. Rien à voir avec le petit café-théatre du vendredi précédent. Là, il s'agit d'une grande salle de spectacle d'une commune de la banlieue bordelaise, qui programme des spectacles "de qualité" comme aurait dit Molière. Prix des places inabordable pour mon petit budget, j'ai donc apprécié l'invitation, et "dégusté" le spectacle. Les textes de Molière, et la musique de Lully, un régal ! Cela a été également très agréable de redécouvrir Molière, tant d'années après les lectures imposées du collège !

    Cela fait donc plusieurs fois que je vais au théatre, et je m'aperçois que c'est vraiment autre chose que le cinéma, et que le plaisir est différent. Je pense donc que je vais essayer d'y aller à nouveau, même si, financièrement, c'est un coût supérieur à une place de cinéma.

    theatre

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  • Le tout premier rendez-vous, c'était plus un coup d'essai qu'autre chose. On avait échangé quelques mails sympas, et bon, pourquoi pas. Si de mon côté c'était un coup d'essai, du côté du monsieur, c'était un dernier rendez-vous "pour le cas où" car il était sur le point de résilier son abonnement à meetic. Il n'avait visiblement  pas trouvé la femme idéale (une femme "féminine") qu'il cherchait.

    Au deuxième rendez-vous, j'étais un peu plus fébrile. Les échanges par mails m'avaient laissé deviner un homme cultivé. La photo était un peu floue, mais ce n'était pas bien grave. Je me suis retrouvée en face d'un monsieur gras, mou, ventripotent, à la lippe boudeuse et, pour couronner le tout, doté d'une voix de fausset et de manières efféminées. J'ai eu des doutes sur son hétérosexualité, je le voyais bien en vieux pédéraste. J'ai expédié le jus de fruit aussi vite qu'il était poli de le faire. Nous avons échangé par mail le lendemain, avons convenu que nous n'avions ressenti ni l'un ni l'autre une quelconque attirance (ouf !). Le monsieur s'est permis de me conseiller de "faire attention, vous ne rencontrerez pas toujours des hommes aussi honnêtes que moi", ce qui m'a prodigieusement agacée.

    Le troisième rendez-vous. Appelons le Monsieur 0. Photo nette, gros plan sur un visage souriant et charmant. Pas mal de points communs, des mails bien écrits, et donc un nouveau rendez-vous autour d'un café, avec séance ciné ensuite car on avait justement envie de voir le même film. Monsieur 0 était certes tout à fait charmant. Mais aussi petit (ou grand, comme on veut) que moi. Or ça, je l'avoue, ce n'est pas très gentil mais c'est comme ça : j'ai un gros blocage avec les hommes petits. J'ai passé la séance ciné recroquevillée sur mon siège, terrorisée à l'idée qu'il essaie, ne serait-ce que prendre ma main. Car hélès monsieur 0 avait eu un gros coup de coeur pour moi. Le lendemain, j'ai essayé d'être aussi gentille que possible pour l'éconduire, par mail, et je me suis retrouvée à devoir gérer son mécontentement qu'il ne m'a pas laissé ignorer. Du coup, je me suis dit qu'en définitif, il n'était pas si charmant que ça.

    Quatrième rendez-vous : Monsieur 1. Celui grâce à qui je me suis retrouvée "célibataire avec une vie sexuelle". Au vu de mes précédents rendez-vous, le fait que monsieur 1 n'ait pas mis de photos de lui sur le site ne m'a pas effrayée. Dans ses lectures il citait Syngué Sabour, L'Elégance du Hérisson, et je ne sais plus quoi encore. Il parlait de vacances à Venise, et d'autres pays. Des trucs que je connais et que j'aprécie aussi. De premiers contacts par mail très intéressants, à tel point que j'ai accepté, pour la première fois, un contact par téléphone. Une belle voix, et une conversation qui a duré une heure et demie.... ! Le rendez-vous est arrivé, et je me suis retrouvée hélée par un monsieur élégant, élancé, incroyablement séduisant. Nous sommes restés deux heures à bavarder , sous le charme l'un de l'autre. Nous avons convenu de nous revoir le surlendemain. Mais rentrés chez nous, nous n'avons pu résister, nous nous sommes téléphonés et une heure plus tard... 

    Ayant été, entre temps, contactée par un monsieur, Monsieur 2 donc, j'ai accepté un nouveau rendez-vous (mon enthousiasme vis à vis de Monsieur 1 commençant à retomber). Monsieur 2 est un homme extrèmement intéressant, intelligent et intellectuel, et est très séduisant.... par mail. Il y avait longtemps que je n'avais pas été courtisée avec autant de galanterie. Malheureusement, Monsieur 2 est lui aussi en dessous de la barre fatidique du mètre soixante-huit, et puis il a 58 ans, et puis surtout, il ne me plait pas du tout.

     

    Bref. Ces histoires m'ont pas mal perturbée ces dernières semaines, au point que, rajouté au stress du boulot, j'ai dérapé lundi matin en m'engueulant avec une collègue. J'ai donc décidé de mettre un peu d'ordre dans ma vie. Et comme je préfère être seule que mal accompagnée, j'ai envoyé ce soir une lettre de licenciement à Monsieur 1, et un mail de condoléances à Monsieur 2.

    Le hasard étant parfois ce qu'il est, alors que j'étais à un feu rouge, ce soir, Monsieur 1 était juste derrière, dans sa voiture. Il ne m'a pas vue. Je l'ai regardé, le temps du feu, dans mon rétroviseur. Je l'ai trouvé diaboliquement beau. C'est que je commençais à devenir amoureuse, moi. Raison de plus pour arrêter là.

    Voilà, je suis donc désormais de nouveau célibataire, sans vie sexuelle  ;-)

    En ce qui concerne meetic : mon abonnement court jusqu'à fin décembre, je le laisse aller jusque là, et je continue à regarder si certains profils m'intéressent, mais pour l'instant, je prends un peu de recul.


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  • Samedi soir, nous fêtions, chez ma  cousine, les 90 ans de mon oncle. 90 ans ! Il est toujours alerte, en bonne santé, et toujours souriant. Ma tante est un peu plus jeune (82 ans), et ils vont fêter en mai prochain leurs 65 ans de mariage ! Je n'arrive même pas à réaliser ce que ça représente, 65 ans de vie commune. Je serai très malheureuse le jour où ils disparaitront. J'ai passé beaucoup de temps chez eux lorsque j'étais enfant, et ils sont un peu ma deuxième famille. Voire même les parents que j'aurais aimé avoir à la place des miens.

    Mes parents, qui, justement, était de la fête aussi. Je me suis tenue éloignée d'eux autant que possible, je ne les supporte plus. Ils sont vieux, enfoncés dans un immobilisme et un négativisme consternant. Ma mère a comme d'habitude soupiré "on s'inquiète tellement pour vous", quand à mon père, il a haussé les épaules en me parlant d'un de mes frères. Mais il ne faut pas croire que ce soit de l'inquiétude affectueuse. Non, mes frères, soeur et moi sommes des "problèmes", pour nos parents. Va donc te construire là dessus !

    Comme j'étais seule un instant, ma mère s'est approchée de moi. Elle m'a confié "j'ai téléphoné à ta soeur". Ma soeur a coupé les ponts il y a un an, et elle a bien fait, mais ma mère a dû mal à le comprendre. Ma mère me fait le compte-rendu de la conversation qu'elle a eu avec ma soeur, puis elle termine "bien sûr, je ne l'ai pas dit à papa.". Là, mon sang n'a fait qu'un tour. J'ai craché "vraiment, vous donnez une image formidable du couple !".  Parce que, en effet, à défaut d'être des parents ils auraient pu être un couple d'amants - et ceci aurait pu compenser cela. Même pas.

    Aujourd'hui je consulte un psy, par nécessité, et je cherche dans le regard des hommes une reconnaissance que je n'ai pas eue. Quand j'ai divorcé, j'ai laissé mes fils à leur père, persuadée de n'être capable de rien, surtout pas d'élever des enfants. A chaque fois que je vois mes parents, j'ai l'impression qu'un sorcier venu d'en haut me montre un miroir en me disant "voilà ce qui t'atttend", d'être aspirée par les forces négatives qu'ils dégagent.

    Ce soir m'a mère m'a appelée. Pour un prétexte futile, parce qu'elle a bien senti que je m'éloigne, que je les fuis, alors elle tente de maintenir le lien. J'ai certainement été très froide. Je ne sais pas que faire, que dire. Quels rapports peut-on avoir avec des parents qu'on n'aime pas ? Maintenant qu'ils sont vieux, ils voudraient qu'on soit affectueux avec eux. Mais où puiser une affection qu'on n'a pas eue ? Comment faire face, quand on a aucune affection envers eux, à la dégradation de la vieillesse de ses parents ? Ils ont échoué, en tant que parents. Et pourtant, c'est moi, qui porte quotidiennement le poids de cet échec, qui le ressent comme si c'était le mien, par empathie peut-être, probablement plutôt par habitude d'être coupable, puisque enfant - c'est ainsi que j'ai été élevée.

    J'ai encore de longues séances de psy devant moi.


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  • Ce week-end à Pessac, c'était le festival annuel Animasia, festival consacré à l'asie et ses cultures. Habituellement très orienté Japon et culture jeune. L'occasion de voir débarquer du tram une foule de gamins et de gamines "kawaï" , un vrai cosplay dans les rues ! C'est très drôle. A côté d'une gamine en crinoline blanche et cheveux roses, se tenait un gamin, cheveux longs, barbe longue, et jupe courte. Oui, jupe courte, sur mollets velus, c'était assez rigolo.  Moi, je les trouve formidables, ces gamins. Quand j'étais jeune prévalait l'uniforme jean+sweet-shirt, on n'osait pas trop en sortir, et je me dis qu'une génération capable d'aller aussi loin dans l'affirmation de soi devrait faire plus tard une génération d'adultes pleine d'énergie. Je n'ai pas eu l'idée de les prendre en photo, je le regrette bien.


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