• Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon fils cadet. Il a vingt ans ! Et voilà, c'est tout petit, c'est mignon, puis un jour c'est un grand garçon. C'était un très beau bébé, né avec le printemps, auréolé de soleil. Maintenant, c'est un grand beau garçon, toujours auréolé de lumière au moindre rayon de soleil.

    A propos de sa couleur de cheveux...

    Il était tout petit, encore en poussette. Ma mère se penche vers lui :

    "oh toi tu es vraiment un beau petit rouquin !"

    - "non ! moi je ne suis pas un petit requin !"

    20 ans après, ça me fait  toujours sourire.

    Il a donc vingt ans, est un peu en errance côté études, a quand même trouvé un job étudiant pour les mois à venir, a beaucoup de copines, rentre chez lui à pas d'heures après des soirées entre copains, est prudent - dit-il - quand il conduit...  Il ne fume pas, en farfouillant dans sa voiture j'ai trouvé une bouteille de whisky, vide, dans sa boîte à gants, je lui ai acheté des alcootests, il me dit qu'il rentre toujours à pied depuis chez son copain quand il y passe toute la nuit à boire, et cela semble vrai. Je me bats pour qu'il ne s'occupe pas de son téléphone quand il conduit (ne réponds pas, n'envoies pas de sms). Ses goûts vestimentaires m'arrachent des cris d'horreurs.

    Bref, c'est mon bébé :-)  et j'ai du mal à couper le cordon, mais ça va, il est toujours content de me voir et de m'avoir au téléphone !

    20 ans, quand même !


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  • J'ai réalisé ce soir que j'ai plus aucun homme dans ma vie. Exit mes frères, exit mes collègues du service informatique, exit la vie de famille avec un mari et des fils. Des filles, au boulot, des copines dans ma vie. Point d'hommes. Et rien de sexuel dans ce constat, mais le regret de conversations directes, d'un peu de rudesse, ou plutot de rude franchise. Regret de l'humour noir aussi, ou même de l'humour un peu gras dont les mecs sont capables. Regret de présences rassurantes et solides, aussi. Probablement surtout.


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  • Cela fait un an que je suis revenue sur Bordeaux. Une année difficile. Après deux-trois mois enthousiastes, tellement j'étais contente d'être revenue, d'avoir retrouvé mes marques, mes copines, d'avoir trouvé ce chouette appartement, le moral est retombé, parfois bien bas. On dit, après un accident, une maladie, un deuil, des gens qui ont traversé l'épreuve, qu'ils doivent "se reconstruire". En fait, ce n'est pas une question de reconstruction, en ce qui me concerne, il s'agit de me construire. Ni plus, ni moins. Me construire, dans une vie de célibataire, de femme seule, avec des enfants éloignés. Matériellement, ce n'est pas facile. J'ai plaisanté sur les courses à faire, à se trimballer seule, ce n'est pas facile de faire ses courses dans un hypermarché où tout est conditionné pour deux au minimum, et il y a également l'aspect financier, le célibataire doit assumer seul les charges d'un couple, ou d'une famille, à quelques euros près. Si ma facture d'eau, arrivée aujourd'hui, est minime, lorsque j'allume la lumière, que je l'allume pour moi seule ou pour une famille de dix personnes, c'est la même consommation. Mais je suis seule pour payer la facture. Je réussi ce mois ci, pour la première fois depuis que je vis seule, à enfin terminer le mois à zéro, c'est à dire sans découvert. Le mois prochain, il n'en sera pas de même : un restau avec les copines, un autre avec mes fils, le budget du mois à venir est compromis.

    Si au matériel la situation est quotidiennement tendue, au niveau moral c'est une autre chose. C'est difficile. Je rentre chez moi les soir, personne ne m'attend. J'apprécie de travailler tardivement, mes soirées sont d'autant plus courtes. Cette liberté, je l'ai désirée, fantasmée pendant des années. Je la paie chère aujourd'hui, très cher. L'écho de mon appartement vide, ces week-ends ou ces jours de vacances (vacance) durant lesquels je ne parle à personne, le téléphone qui reste parfois muet des journées entières...

    Ma cousine, à qui j'ai téléphoné ce soir, m'a annoncée qu'elle a "un amoureux". Veuve, brutalement, depuis l'an dernier, elle m'avait affirmé ne pas vouloir rester seule. Passage par Meetic, et après quelques contacts sans suite, un amoureux.

    Et bien voilà, ce pas, je n'arrive pas à le franchir. Malgré le poids de la solitude, je ne parviens pas à me lancer dans la recherche de l'hypothétique âme soeur. Pour des tas de raisons, que je n'arrive pas à bien déméler d'ailleurs. D'abord, la plus claire, que j'ai honte à avouer, c'est que je voudrais bien que le type idéal, il tombe du ciel. S'il pouvait débarquer un jour, de lui-même, ça m'arrangerait bien. Chercher un homme, volontairement, j'ai un blocage, une inhibition, que je n'arrive pas à comprendre. Et puis mes expériences précédentes se sont mal terminées, ont été traumatisantes. Même quand mon moral est au plus  bas, j'ai l'impression d'arriver tout de même, plus ou moins bien, à maintenir une sorte de statu-quo avec moi-même, une sorte de protection volontaire contre les sentiments, quels qu'ils soient. Trouver quelqu'un, envisager une relation, cela m'obligerait à entre-ouvrir les barrières que je m'efforce de construire autour de moi, contre mes sentiments, de peur, de tristesse, de remords, de solitude... Et aujourd'hui, je veux avant tout me protéger moi-même, contre... la vie. Je veux être bien, pour moi-même, par moi-même. On risque moins de dégats, comme ça. Je me dis souvent que je serais désormais seule, pour toujours, même si cela me fait souffrir, parfois au point de m'effondrer, parce que cette souffrance là, j'arrive à faire avec, ou à peu près, je la connais, j'ai l'impression de pouvoir la maîtriser et de rester encore maître à bord, au moins à peu près.

    Bref, Meetic, c'est pas encore tout à fait pour maintenant.


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  • ... si je m'assieds à califourchon sur le siège à côté de ma chef, en faisant "huuuue cocotte !", ça n'améliore pas ma réputation de foldingue.

    Evidemment.


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  • ...dire à mes collègues que j'avais revu Peau d'Ane la semaine dernière, sur Gulli, et que je le re-regarde à chaque fois que je peux. Elles m'ont regardé avec beaucoup de dédain.

    'm'en fous. Peau d'Ane c'est Peau d'Ane.


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  • chesil

     

     

     

     

     

    Ils étaient jeunes, instruits, tous les deux vierges avant leur nuit de noces, et ils vivaient en des temps où parler de ses problèmes sexuels étaient manifestement impossible.

    Le roman commence ainsi, Edward et Florence sont en tête à tête, et s'apprêtent à passer leur première nuit ensemble. Florence est effrayée par ces heures à venir, Edward est impatient de passer à l'acte. Dans ce court roman, Ian McEwan raconte l'affrontement de ces deux êtres qui sont pourtant très amoureux l'un de l'autre, mais qui vont se heurter à la réalité de l'acte sexuel, redoutée par Florence, sublimé par Edward. L'auteur va nous faire partager ces quelques heures qui s'avèreront cruciales pour le jeune couple. Pas de voyeurisme malsain de la part de l'auteur, mais la volonté d'expliquer combien cette sexualité refoulée pouvait peser sur les individus, à l'aube des années 60.

    Tout lecteur adulte pourra lire ce roman en se disant "mon Dieu, comme cela devait être dur et frustrant en ces temps antérieurs à la "révolution sexuelle"". Pour autant, je ne suis pas sûre que la sexualité soit plus facile aujourd'hui pour les jeunes générations confrontées, au contraire, à une hypersexualisation de la société.

    Au final, Sur la plage de Chesil m'a vivement intéressé, de part l'originalité du sujet, mais également pour le traitement de l'intrigue. Le roman aurait pu se révéler scabreux, mais Ian McEwan a su se montrer pudique, à tous moments. Il a également donné, en quelques pages (le roman est court, à peine une centaine de pages), su donner une réelle profondeur à ses deux personnages, empêtrés l'un et l'autre dans des différences qu'ils ne parviendront pas à outrepasser.

     

    Nouvelle lecture en cours : La Mort est mon métier, de Robert Merle.


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  • D - Dimanche. J'ai passé un dimanche seule, et en restant chez moi, sans marché, sans sortie en ville, sans ciné, sans rando, sans repas chez mes parents, pour la première fois depuis que je vis seule. J'ai survécu  ;-)  Je suis sortie, pour voter bien sûr, et puis pour faire une longue balade dans Pessac. Je ne peux rester enfermée, même quand il fait mauvais, j'ai besoin de prendre l'air. En rentrant, je me suis mise sur le canapé avec un bouquin, et un cd de blues sur la mini-chaîne Je suis tout de même contente : alors même que mes angoisses réapparaissent de temps à autre, je suis capable d'assumer ma solitude, même si cela demeure un peu  triste.

    E - Elections. Ces derniers mois, je me suis souvent interrogée, en voyant Marine Le Pen. C'est une femme qui "présente" bien. Elle est agréable à regarder, toujours maquillée, toujours bien habillée. Elle affiche sa féminité, au contraire de bien des femmes politiques. Ainsi Martine Aubry, déjà peu jolie, est toujours en pantalons et vestes rappelant le sempiternel uniforme costume-cravate des hommes politiques, et ne parlons pas d'Eva Joly dont le physique laisse à désirer. Suis-je inconvenante de parler ainsi ? Il y a pourtant des évidences. Je pense que pour son électorat, voter pour une Marine Le Pen jolie et féminine est valorisant. Le sujet semble être tabou en politique, pourtant je pense que les femmes devraient faire un atout de leur féminité.

    E - Elections, suite. Mon ex-mari n'est plus inscrit sur les listes électorales depuis un changement de commune, il y a vingt ans. Mon fils aîné se désintéresse de la politique et pratique  l'abstention, mon fils cadet - le petit crétin - s'est levé tard, ne se souvenait plus où il avait rangé sa carte électorale, ne savait pas pour qui voter, bref n'y est pas allé (ceci dit, il m'affirme vouloir voter au second tour). Il n'y avait que moi, hier, pour faire mon devoir électoral. Quelle famille !

    F - Foi (rubrique coming-out). La semaine dernière, pendant une pause-repas, j'ai passé une heure à échanger sur ce sujet avec l'amie qui m'a fait amenée aux cérémonies de louanges dont j'ai eu l'occasion de parler. Cela fait fichtrement du bien. De ceci (la foi) à cela (mon vote Mélenchon), j'ai apprécié l'interview que voilà.

    F - Football américain. A côté de la résidence il y a un stade, utilisé en particulier par l'équipe de football américain de la commune. Le dimanche j'entends les clameurs et coups de sifflets des matchs. Hier, en me promenant, je me suis arrêté pour regarder le match en cours. Couleurs des maillots, corps surdimensionnés du fait des protections, casques, arbitres vêtus de tenues blanches à rayures noires... tout un décorum étrange mais plaisant à regarder. Ce qui m'a impressionnée, c'est le bruit que font les joueurs lorsqu'ils se heurtent, or le jeu semble baser sur cet affrontement au corps à corps, du fait des chocs des protections. C'était donc plaisant à regarder, ceci dit je n'ai absolument rien compris aux règles du jeu. Un de ces dimanches, j'irais revoir un match avec mon appareil photo.

    L - Lecture. J'ai lu en même temps La Bicyclette bleue de Régine Desforges, et Sur la plage de Chesil de Ian McEwan. Pas grand chose de commun entre ces deux romans, bien sûr. J'ai apprécié les deux, et les ayant terminés j'ai attaqué hier soir Le Mythe de Sisyphe, d'Albert Camus. La philosophie, ce n'est décidemment pas mon fort, je la préfère expliquée par Michel Onfray. En regardant dans ma bibliothèque hier soir, je me suis aperçue que j'ai quelques bouquins que je n'ai pas encore lus. Le problème c'est que surfer sur le net diminue forcément le temps accordé à la lecture.

    P - Peau d'Ane. Une copine a eu la gentillesse de m'envoyer un sms pour me prévenir que le film passait une nouvelle fois à la télé, la semaine dernière. Je l'ai donc re-re-re-re.... regardé. Je ne compte plus les fois à je l'ai vu, à la télé, au ciné, plus d'une dizaine de fois assurémment. Je ne me lasse pas de l'histoire, des robes couleur du temps, de lune, des chevaux bleus et rouges, de l'hommage rendu à Cocteau, du côté kitch des années hippies... Et puis Peau d'Ane, ce n'est pas rien. C'est LE film, le tout premier que je sois allée voir au cinéma !

    T - Temps. L'acacia devant la terrasse se tord dans tous les sens et le volet roulant du salon bouge pas mal. Je n'ai jamais aimé le vent, mais depuis la tempête de 99, c'est encore pire. Je préfère encore la pluie - de ce côté là je suis servie. Je ne me plains pas, cela fait du bien à la végétation. Je suis très sensible au temps, au passage des saisons, à leurs couleurs et leurs lumières. Printemps aidant, les arbres ont recommencé à me cacher les immeubles des résidences en face de mon appartement. Souvent, je pense à déménager, à trouver un appartement plus grand, avec une "vraie" cuisine. Mais quand je pense à la liberté que je ressens, perchée dans les arbres du haut de mon second étage, et sans vis-à-vis, j'y renonce.

    V - Vacances. Cette semaine, kiné et psy sont en vacances. Du coup, c'est une semaine "allégée", un peu comme si j'étais en vacances moi-même. Et la semaine prochaine, je suis vraiment en vacances ! Au programme, ciné, bien sûr, et une conférence sur le canal du midi, puis une autre à la bibliothèque de Bordeaux dont le titre, "Du manuscrit à l'imprimerie" est prometteur ! Au programme également des achats de plantes pour la terrasse, un peu de shopping dans Bordeaux, une visite sans cesse repoussée au Musée d'Aquitaine... sans oublier les grasses matinées. La semaine aurait pu être courte, mais je profite du pont du 8 mai pour la prolonger un peu ! En  attendant, celle-ci va se terminer sur quelques agapes : avec mes fils comme chaque semaine, puis avec mes parents (je les invite au restaurant), puis avec des copines (encore un restaurant !).


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  • Le plan social suit son cours. Lentement. Les syndicats essaient de faire au mieux, et ont  fait appel à un expert pour étudier certaines choses, en particulier le bien-fondé du motif économique invoqué par la Direction. Laquelle Direction, de son côté, traine des pieds pour fournir les documents demandés. Donc pour l'instant, la pression et l'inquiétude sont retombées, certains services sont réorganisés, mais la menace des licenciements semble s'éloigner. En effet, syndicats et Direction espèrent que les départs volontaires seront suffisants pour éviter des licenciements. Les syndicats, bien sûr, essaient - et c'est une des raisons pour laquelle les négociations trainent un peu en longueur - de faire grimper au maximum les enveloppes attribuées aux départs volontaires.

    De mon côté, je stresse moins, tout en m'inquiétant quand même. Je suis dans un domaine d'activité qui me parait destiné à baisser fortement dans les années à venir. Je regrette de ne pas avoir de projet professionnel ou personnel qui pourrait m'inciter à me porter volontaire pour un départ incité.

    Un "dommage collatéral" m'inquiète également beaucoup : tout le remue-ménage médiatique autour de ce projet de PSE a fait de la contre-publicité pour l'entreprise, au risque de compromettre encore une activité déjà fortement en baisse. Les années à venir s'annoncent donc encore plus difficiles que prévu.


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  • bonhomme1

    J'ai découvert ce drôle de petit bonhomme à côté de l'Utopia, en sortant du cinéma vendredi après-midi.

     

     

     

     

     


     

     

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    Vu de plus, j'ai constaté qu'il est fait de petites pastilles de plastique. Il y a quelques années, il y a eu un jeu pour enfant de ce genre, des petites pastilles de plastique à assembler entre elles en les thermocollant avec un fer à repasser. Je suis repassée dans le quartier samedi, je n'en n'ai pas vu d'autres, du moins pour l'instant. Je doute qu'il soit unique. Comme je lève assez souvent la tête lorsque je marche, et que je passe à cet endroit là chaque samedi, ou presque, ce petit bonhomme est assez récent. Je ne désespère pas d'en trouver d'autres, à moins que ce ne soit que le premier d'une série à venir.

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  • Jusqu'au dernier moment, j'ai hésité sur mon vote. Dans l'isoloir, encore, deux bulletins en main !

    J'ai voté dans un groupe scolaire à côté de chez moi. Séquence voyage dans le temps : j'ai passé mon année de CE2 dans ce groupe scolaire, il y a quarante ans. Cela m'a fait tout drôle de pénétrer dans cette école, parcourir ce couloir, que je n'avais pas oublié, rentrer dans cette salle de classe, peut-être celle là même dans laquelle j'avais passée une année scolaire, dont je me souviens assez bien.

    Pour en revenir aux élections, je suis aterrée par le résultat du FN. Je ne stigmatise pas du tout ses électeurs, mais tout de même, quand je vois la pauvreté des arguments qu'elle met en avant j'ai du mal à comprendre comment tant de gens choisissent de voter pour Marine Le Pen, bien que je l'ai trouvée très dangereuse depuis son accession à la présidence du FN, plus dangereuse que son père, et le vote de ce soir me donne raison. Mais ses électeurs votent-ils pour elle ou contre les autres ? Ce pourrait être un vote protestataire de gens qui en ont ras le bol, et ne retrouvent pas dans les candidats qui se présentent. Une version sombre du vote blanc ? J'ai voté Mélenchon, je suis déçue du score obtenu, j'espérais que ce serait lui, le troisième homme de la campagne, j'aurais préféré que le vote protestataire se reporte sur lui. En l'état actuel des choses, en dépit de son avance, il n'est pas évident que Hollande soit élu au second tour, du reste, si je ne veux pas voir de nouveau Sarkozy au pouvoir, je suis un peu inquiète par la prodigalité annoncée du programme de Hollande.

    Rendez-vous dans quinze jours, pour les cinq ans à venir...


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  • Une semaine de quatre jours, et j'en avais bien besoin. Ce qui me rassure, c'est que dans mon entourage tout le monde a également du mal à se lever le matin. J'attendais avec impatience la grasse matinée d'aujourd'hui, malheureusement je me suis levée dans le coton, et j'ai passé la journée dans un drôle d'état.

    Quoiqu'il en soit, j'avais promis à mes parents de les aider cet après-midi, et je suis allée chez eux. Chez eux, du moins dans leur ex-chez eux. En effet, mes parents ont vendu leur maison au Barp, ils ont signé l'acte de vente hier, et passaient faire le ménage cet après-midi, après le passage des déménageurs. Pour l'instant, ils sont hébergés chez une de mes tantes, le temps que l'appartement qu'ils ont acheté soit terminé et livré, et fin juin ils s'installeront à Gradignan, dans la CUB bordelaise, pas très loin de chez moi. Ils ont décidé de quitter le Barp, trop  loin de tout, et leur maison, devenue trop lourde à entretenir, pour rejoindre la banlieue bordelaise, médecins et commerces en bas de leur résidence, et ont opté un appartement, plus facile à entretenir.

    Ca m'a fait un petit coup au coeur de me dire que j'allais au Barp pour la dernière fois. Ce n'est pas une maison dans laquelle j'ai grandi, loin de là, mes parents ne l'avaient achetée qu'il y a dix ans, mais c'était quand même dix ans, de Noëls, d'anniversaires et de repas familiaux dans le jardin. J'ai eu beaucoup de mal à accepter l'idée de mes parents de vouloir en partir, mais j'ai fini par me rendre à leurs arguments. Ils ont soixante-dix ans, des problèmes de santé, ils ne voient plus les choses comme moi, c'est normal. Un peu de jalousie de ma part, aussi, je l'admets, à les voir se lancer dans un projet immobilier que je ne pourrai jamais envisager.

    La vente de la maison du Barp, c'est une page qui se tourne, mais à vrai dire, elle était déjà tournée. Ma soeur a décidé de rompre les ponts avec mes parents, il y a plusieurs mois, et mon frère a choisi de s'installer dans les Landes. Mon autre frère vivant à Poitiers depuis des années, voilà désormais la fratrie éclatée. Je reste seule, ici, ou ici et seule, comme on veut, les mots importent peu, la réalité est là, chacun est dans son coin et les repas familiaux deviendront des moments rares et artificiels, ce n'est pas en quelques heures autour d'une table qu'on parle des choses importantes. Chacun de mes frères fera l'auto-promotion de son mode de vie, tout le monde parlera en même temps, j'écouterai, je hocherai la tête quand il le faudra. Je me sentirai plus seule que jamais, de plus en plus décalée, et je repartirai le coeur en vrac. C'est là tout le paradoxe, je souffre de plus en plus de ces repas familiaux, tout en les trouvant toujours trop rares et trop courts.

     

    Du Barp, je regretterai aussi l'odeur unique de l'air du matin, sable et pins humides...


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  • Je vote dimanche prochain. Pour qui ? je ne sais toujours pas.

    Pendant longtemps, j'ai voté extrème-gauche (Lutte Ouvrière) au premier tour, pour soutenir un "petit" parti dans lequel je me reconnaissais, et je votais blanc au second tour, je n'aime pas les socialistes, que je ne trouve pas assez à gauche, et il était  hors de question que je vote à droite. A l'époque j'aurais dit que je ne voterai jamais à droite.

    Lors des élections de 2002, le fameux "Le Pen/Chirac", je n'ai pas voté pour Chirac. J'ai voté, comme d'habitude, blanc. Je ne croyais pas qu'il y ait un quelconque "péril" Le Pen, quand bien même il aurait été élu, il n'aurait pas tenu six mois. Je ne voyais donc pas de nécessité à voter Chirac, qui serait passé avec ses partisans habituels. Je n'ai pas du tout aimé la levée de bouclier médiatique contre Le Pen. On est en démocratie, il faut en accepter les risques. On m'objectera qu'Hitler était arrivé au pouvoir par les urnes, je réponds que la situation n'est nullement comparable.

    Bref. Aux élections de 2007, j'ai voté Bayrou, qui me paraissait être prometteur, et surtout ne se situant pas dans le clivage habituel gauche/droite. J'ai été très déçue qu'il ne passe pas ce premier tour. J'aurais sans hésiter voté pour lui au second tour. Et comme il ne faut jamais dire jamais, j'ai voté Sarkozy (la honte !) pour éviter de voir Ségolène Royal arrivée au pouvoir, car ses idées me paraissaient trop démagogiques. Question démagogie, je crois que je me suis bien faite avoir sur ce coup là, avec Sarko. Bon, maintenant que j'en ai bien bouffé pendant cinq ans, en voyant mon pouvoir d'achat dégringoler et nos acquis sociaux gravement attaqués, il est hors de question que je renouvelle ma connerie.

    Le problème, c'est que cette fois-ci, je ne sais pour qui voter. Mon coeur va vers Poutou (en plus, il est de par chez moi !), dont j'aimerai bien soutenir le combat. Mélanchon est également  bien placé dans mon estime (et je suis une nostalgique de l'utopie communiste), quand à Bayrou, il est toujours là, et j'aimerai voter pour  lui, mais surtout, voter pour qu'il soit élu.

    Et c'est bien là le problème. C'est que tous ces candidats là ne passeront pas le premier tour. Matraquage médiatique aidant, on nous met dans la tête pendant cinq ans que le choix est forcément entre PS et UMP. Alors c'est tout  fait désespérant de voter pour un candidat sans espoir qu'il puisse être élu. Personnellement, je pense que tous les sondages devraient être interdits au moins six mois avant les élections, et que l'égalité des temps de parole devrait être imposée dès l'année précédent l'élection.

    J'attends toujours de recevoir les programmes dans les enveloppes officielles ocres, je me déciderai en fonction. Tout de même, j'ai bien l'intention de voter, même si le choix est difficile.


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  • A - Angoisses. Ah, ça revient  :-(   Pas trop fortes, mais les revoilà tout de même. Vendredi dernier, ça m'a même gênée une bonne partie de la matinée. Un malaise, mal être, les larmes pas très loin, bref, des symptômes que je n'avais certes pas oubliés, et que j'espérais ne pas éprouver de nouveau. J'en ai bien sûr parlé au psy à la séance de ce matin. On verra bien s'il est à la hauteur pour ça aussi, car jusqu'à présent les séances ont été plutôt bénéfiques.

    C - Cinéma. J'y reviendrai. Les tickets s'empilent, c'est bien ! Week-end de quatre jours, quatre films vus. Et appréciés. Courez voir Hasta La Vista tant qu'il est à l'affiche, évitez 38 témoins. Si un ciné le programme à proximité, ne loupez pas El Chino. Le cinéma argentin est toujours en grande forme.

    F - Fils. Ils n'ont pas été très sympas, il y a quinze jours, en refusant de se laisser photographier. Je tenais pourtant à avoir des portraits d'eux, pour moi et pour en offrir à leur père, qui ne doit pas avoir de photos récentes, et c'est bien dommage. Ils m'ont envoyé balader, et j'ai passé la soirée au trente-sixième dessous. Très, très difficile.

    F - Fontaine. Lors d'une de mes randonnées (voir ci-dessous), nous avons traversé une ferme, ou s'agissait-il d'un minuscule hameau ? quatre maisons isolées, et puis un bassin ancien à l'eau couverte de lentilles d'eau. Et, juste à côté, un pilier de pierre qui abritait une fontaine, fontaine au sens étymologique du terme, fons, source. Bref, une source sous un pilier sur lequel une niche abritait une statue de la Vierge. Devant, une bougie, allumée. Voilà, il y a quelqu'un dans ce petit hameau qui prend soin d'allumer cette bougie, peut-être chaque jour.

    L - Landes. Un de mes frères à eu l'idée d'aller se perdre dans un de ces petits villages que je traversais l'an dernier lors de mes allers-retours sur Pau. J'y suis allée hier, l'occasion de voir quelques églises, aux curieux clochers. C'est marrant (et intéressant) de voir à quel point les clochers sont différents d'une région à l'autre. J'y retournerai cet été.

    L - Louanges. La cérémonie religieuse un peu bizarre dont je parlais il y a quelque jours. On parle bcp des évangélistes en ce moment, actualité malheureuse oblige. J'ai assisté à une cérémonie de louanges (Gloire à Toi seigneur Jésus !) qui ressemblait fort à ces assemblées évangéliques où l'on prie en chantant, en remuant, tous en coeur. Rien à voir avec l'ordonnancement sans surprise d'une messe. On en pensera ce qu'on voudra. J'y suis arrivée le coeur en vrac, le lendemain de ma mauvaise soirée avec mes fils (ci-dessus), j'en suis ressortie regonflée à bloc.

    R - Randonnées. Deux randonnées dans les côteaux de l'Entre-Deux-Mers. La terre y est craquelée par la sécheresse, les vignes juste en bourgeons.

    RANDOS

    En fait, la plus belle saison dans ce coin-là, c'est l'automne, quand la lumière chaude et dorée et un peu rasante illumine les vignes rougissantes. Une belle surprise : la vision de deux chevreuils, au loin, courant dans les règes (rangs) de vigne. Des randos sur les côteaux, ça veut dire certains dénivellés assez costauds parfois. Ajouté à la chaleur, des randos de trois/quatre heures, c'est crevant. Retour diffcile ensuite sur la route. La voiture, j'ai toujours aimé ça en tant que passagère, à révasser en regardant les paysages défiler, je trouve ça pénible de devoir conduire moi-même. L'Entre-deux-mers, c'est la région des petites églises à la pierre blanche, aux sculptures médiévales qui se devinent encore. J'y reviendrai plus tranquillement, appareil photo en main.

    Un aperçu tout de même...

    VIEILLES_PIERRES
     
    Moi j'y vois un berceau et trois Rois Mages, mais rien n'est moins sûr. Quel dommage d'avoir perdu la culture qui nous permettrait de mieux lire ces pierres et d'en retrouver le sens !
     
    A propos de vieilles pierres, en passant dans les Landes, hier, j'ai photographié un chapiteau de colonne représentant une scène qui ressemblait curieusement à Ulysse et les sirènes. Photo à venir.
     
    S - Shopping. En dépit de la crise d'angoisse un peu persistante de vendredi matin, je suis allée faire du shopping avec mon fils cadet, l'après-midi. Un moment plus fort qu'il n'y parait. On discute, on échange, je le conseille, il défend ses goûts... Il était très content de retrouver ce moment là, dont nous étions coutumiers autrefois. Il était content ; je sais que je lui manque.
     
    T - Temps. Enfin de la pluie. Le Serpent se remplit. J'aimerai bien le voir couler à gros bouillons, comme j'imagine qu'il pouvait être autrefois. Je l'ai dit plus haut, dans les côteaux bordelais la terre est craquelée de sécheresse, quelques semaines de pluie seront bienvenues, et je ne m'en plaindrais pas. Contre toute attente, mon linge, étendu ce matin sur la terrasse à l'abri d'un parasol, été presque sec ce soir/
     
    W - Week-end. De quatre jours. Probablement la raison de mes angoisses de vendredi matin. Pourtant, je l'ai bien rempli, et j'ai même réussi à passer un petit moment sur mon canapé, un magazine en main, en écoutant un cd de Calvin Russel, et en trouvant cela agréable. Ce n'était pas envisageable il y a quelques temps encore, en raison de mon angoisse du vide, qui me jette hors mon appartement ne serait-ce que pour un tour du quartier à pied. Cette pause lecture prouve que je progresse, alors même que, paradoxalement, les crises d'angoisse reprennent. Paradoxalement toujours, je me suis programmée plusieurs week-ends de trois jours jusqu'aux vacances d'été, ainsi qu'une semaine de vacances début mai, que j'attends avec impatience.
     
    A venir donc, quelques photos glanées lors de mes balades, des compte-rendus des films vus ces dernières semaines, de quoi combler mon horreur du vide ;-)

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  • Entre mes horaires, une rando par ci, une rando par là, un tour à la foire, un ou deux cinés, le pc qui rame... je n'arrive pas à mettre en ligne tous les articles que j'ai en tête.

    Ce soir je poste au moins une photo, celle de Marcel en pleine forme, heureux du printemps qui revient et du nouveau décor de son vase/aquarium. Une magnifique anubia fixée sur une racine, de quoi lui donner de quoi se distraire et lui éviter de tourner en rond, au sens propre comme au figuré.

    J'ai randonné hier, comme il y a quinze jours, j'ai travaillé samedi, et donc pas aujourd'hui, j'ai participé à une cérémonie religieuse très surprenante, je relis avec bonheur un roman de David Lodge, j'ai vu un très bon film, et un très mauvais. En fin de semaine, j'ai un week-end de quatre jours, j'espère pouvoir en profiter pour mettre à jour mon blog.


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