• gaz
     
    Les lignes géométriques de la flèche de la régie du gaz. Peu de bordelais la connaissent, en fait, car ils lèvent rarement les yeux sur ce bâtiment assez quelconque par ailleurs.

    2 commentaires
  • Erigée dans les toutes dernières années du XIXème siècle, la colonne des Girondins célèbre les révolutionnaires Girondins, victimes de Robespierre. De part et d'autre de la colonne en pierre, deux fontaines, chacune ornée d'un groupe sculptural en bronze, l'un célébrant la Victoire, l'autre la Concorde. En 1942, ces ornements de bronze seront démontés, afin d'etre fondus pour l'industrie de l'armement. Toutefois, ils échapperont, assez miraculeusement, à la destruction. Les chevaux, en particulier, seront retrouvés un jour dans un hangar, et les sculptures vont être remontées dans les années 70.
     
    Dans mes affaires j'ai une photo de 1985 ou 86, de ces fontaines figées par le gel. Le froid avait supris tout le monde, les services municipaux n'avaient pas eu le temps d'arrêter les arrivées d'eau, et le spectacle fut magnifique. De grandes stalactittes ornaient les statues, c'était grandiose.
     
    Une vue générale de la colonne et de l'un des bassins :
     
     
    gir1
     
    Un des bassins :
     
    gir2
     
    Les deux bassins sont composés de figures différentes, mais sur un même principe : une figure principale autour de laquelle s'organisent des figures secondaires, puis des chevaux aquatiques jaillissent du groupe, au dessus du bassin, tandis qu'un dernier groupe de trois personnages émerge de l'eau. Les statues sont donc en bronze, un bronze patiné par l'eau, et habillé par le calcaire.
     
    gir3
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Un sein, triomphant pour l'éternité...
     
    gir sein
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Et un des chevaux, sorti d'un bestiaire fantastique.
    .
    gir cheval
     
     

    votre commentaire
  • J'ai eu une petite inquiétude ce matin en me levant, une pointe de fébrilité comme lorsqu'une angoisse s'annonce, puis non, fausse alerte. Ouf.

    Je suis allée, comme prévu, au marché. J'aime bien aller au marché, pour l'animation, pour les fruits et légumes qui paraissent toujours plus naturels que dans les grandes surfaces. Aujourd'hui il y avait à la fois le stand libanais et le stand africain. J'en suis donc repartie avec du taboulé libanais, et des beignets de banane plantain. J'en suis également repartie avec des fraises (il n'y a qu'au marché que j'en achète, à un producteur local), des concombres et puis... une bouteille de punch africain. Je ne sais pas ce qu'il y a dedans exactement, il y a de l'ananas, de l'hibiscus, du gingembre. Comme dans la célèbre scène des Tontons Flingueurs, "il y en a aussi !". Je suis une inconditionnelle du gingembre. Ce punch, il est tout à fait artisanal. Il est vend dans une bouteille de rhum recyclée pour l'occasion. Il suffit d'ouvrir la bouteille et de sentir le parfum qui s'en échappe pour avoir immédiatement un sourire jusqu'aux oreilles ! Même pas besoin de le boire pour retrouver le moral :-)  (mais en boire - un peu - c'est pas mal non plus).

    En repartant du marché, comme d'habitude, une voiture s'est arrétée à ma hauteur, le conducteur était perdu. C'est régulier, comme je marche sur le trottoir il y a toujours un conducteur perdu pour s'arrêter à ma hauteur. Pas évident de renseigner les gens, ça me demande de réfléchir très rapidement et d'essayer d'être la plus claire possible dans mes explications.

    En marchant, comme d'habitude aussi, j'avais mille pensées à la minute. J'ai lu un article, hier, consacré à la méditation. C'est le contraire, c'est d'arriver à vider son esprit. Pour moi, ce n'est pas gagné. Pourtant il parait que c'est très bon, ce dont je ne doute pas.

    En rentrant, je me suis fait une assiette géante, cake au jambon (acheté en grande surface, j'avoue), beignets de banane, taboulé, gazpacho, fraises... Il faisait déjà très chaud et j'avais une grande envie de fraîcheur, coup de chance j'avais (je l'avais complètement oublié !) un petit pot de glace au lait d'amande, avec de petits morceaux de cornes de gazelle... un délice. Un peu de pub : ça se trouve chez Picard, et  ça vaut le détour (et le prix). Comme je prolongeais mon café à l'ombre du parasol, j'ai revu le petit lézard - ou son frère. Il a soudain fait un petit bond : il venait de voir une sorte de grosse fourmi, et l'a avalé aussi sec. Du coup, je me fais moins de souci : il y a de la nourriture pour les lézards sur ma terrasse. Mais je n'ai toujours pas compris comment un lézard peut se retrouver au second étage.

     

    Il faisait chaud cet après-midi, et j'avais la flemme : alors je suis allée à Bordeaux en tram. Pédaler au soleil, j'ai moins envie qu'autrefois, un peu marre de me brûler le dos à chaque fois (parce que j'oublie systématiquement ma crème solaire). En plus, j'ai perdu mon bob (au Costa Rica ?) et je n'ai plus rien pour me protéger la tête. Il faudrait que j'aille m'en racheter un, à Décathlon par exemple, parce qu'il faudrait aussi que je me décide à acheter ce qui va devenir obligatoire : un casque. J'ai en effet de plus en plus peur quand je fais du vélo, les voitures me frôlent trop souvent et trop près.

    A Bordeaux, j'ai trouvé ceci :

    marteau2
     
    Ce n'est pas exactement un marteau de porte, c'est sa trace.
     
    A Bordeaux j'avais donc prévu d'aller à l'office du tourisme. Et puis comme j'étais à côté, je suis allée faire un tour du côté de la place des Quinconces, pour aller photographier la colonne des Girondins. Je vais y consacrer un article.
     
    En rentrant, direction cinéma comme je l'avais prévu.Mais je m'étais trompée. Sept ans de réflexion, c'est mardi. Aujourd'hui, c'était Une Séparation, ce film iranien qui cartonne au box-office, comme on dit. J'ai décidemment beaucoup de retard dans mes compte-rendus.
     
    Je suis rentrée du ciné à pied, il faisait bon, j'en ai profité pour appeler mon frère numéro 2. Toujours aucune nouvelles de mon frère numéro 1. J'en éprouve tour à tour de l'incompréhension, de la colère, du chagrin. Surtout de l'incompréhension.

    votre commentaire
  • bouquet
     
    C'était le bouquet de  la semaine, parce que depuis plusieurs mois, que je sois bien ou que je sois mal, j'essaie d'avoir toujours un bouquet chez moi.

    votre commentaire
  • ... et j'avais oublié que le café accentue les crises d'angoisse. Or j'en bois pas mal en ce moment, le midi et le soir, alors que d'habitude je n'en prends que le midi. Si les crises d'angoisse persistent, il faudra que j'envisage de passer au décaféïné. La crise a duré jusqu'au cinéma, en fin d'après-midi. Demain j'espère un mieux, le samedi ayant longtemps été un jour plus difficile que les autres. Au programme, marché dominical, balade en vélo dans  Bordeaux - il faut que j'aille à l'office du tourisme récupérer le programme des visites guidées dans Bordeaux - et puis cinéma, à 17 heures il y a une séance du mythique Sept ans de réflexion, je ne peux pas passer à côté, d'autant que je ne l'ai jamais vu.

    Et merci Fabrice et Isabelle, votre sms, que j'ai découvert en sortant du ciné, m'a fait chaud au coeur.


    votre commentaire
  • J'étais acoudée à la rambarde de ma terrasse juste au bon moment, ce soir, j'ai entendu du bruit dans les feuillages un peu plus bas, et je l'ai vu, petit éclair roux et blanc. Il a sauté dans l'acacia juste en face de moi, je l'ai aperçu entre les branches de sauts en sauts.

    Je l'avais espéré, vu le nombre d'arbres qui entourent la résidence, mais je n'osais y croire. Un écureuil ! De quoi terminer cette sale journée le coeur un peu plus léger.

    Un peu plus tard, j'ai entendu un véritable vacarme, un groupe de geais installés dans un arbre. Ca caquetait, ça criaillait. Dans ces arbres, acacia, érable, chênes, et d'autres aussi dont j'ignore le nom, il y a tout un tas de gros oiseaux. Merles, tourerelles, pigeons et, donc, des geais également. Ces gros oiseaux semblent effrayer les plus petits, malheureusement, car j'aurais aimé voir des rouge-gorges par exemple.  Et puis, cet après-midi, j'ai également vu quelque chose qui m'a surprise, compte-tenu que je suis au second étage. Un lézard qui courait sur ma terrasse. Cela m'a fait plaisir, j'ai toujours beaucoup aimé les lezards, et j'espère en voir d'autres. Le soir, quand la nuit tombe, je vois parfois de petites chauve-souris voleter. Cette résidence est vraiment bien, j'espère que j'y resterai longtemps.


    votre commentaire
  • Comme je suis allée à l'Utopia cet après-midi, j'en ai profité pour dire à un des types qui tient la caisse que je trouvais pas vraiment bien que le Jean-Eustache et eux programment exactement les mêmes films. Il m'a répondu : "vous n'avez qu'à aller dans un seul cinéma."

    Le monde entier

    est un cactus...


    votre commentaire
  • J'étais en super forme, avec un moral au plus haut pas plus tard que jeudi encore. Hier, comme je l'ai écrit hier soir, ce n'était plus tout à fait ça, mais ce matin, ça a été la cata. Il y avait longtemps que je n'avais pas eu un de mes samedi matin difficiles. D'abord, je me suis levée avec les cervicales en vrac (il y avait longtemps que cela ne m'était pas arrivé) et le léger mal au crâne qui va avec. Et puis surtout, le moral a chûté - mais hier soir quand je me suis couchée il était déjà descendu bien bas. La dernière chose que j'ai faite hier soir : écrire sur un papier : "appeler D. " (ma soeur), "appeler L." (un de mes frères), "appeler V." (mon autre frère). Tout en me disant : "et pourquoi on ne m'appelle pas, moi ?" Et comme la dernière pensée avec laquelle je me couche est toujours celle avec laquelle je me réveille le lendemain, le moral, donc, n'était pas top. Mais le pire c'est qu'au fil de la matinée une crise d'angoisse s'est installée, celle qui fait mal, qui paralyse, qui rend malade. Dans ces cas là, la moindre chose parait insupportable. On ne peut pas rester comme ça, on est fébrile et on a besoin de faire n'importe quoi pour échapper à la crise - pour s'échapper de soi-même en fait - et en même temps, l'angoisse étreint et met un tel poids dans chaque action qu'il est difficile d'arriver à trouver la volonté de bouger. Je suis quand même partie à la médiathèque, comme je l'avais prévu. Et en vélo, pas en voiture. Le vélo parce que c'est meilleur que la voiture, et parce que ça m'aide souvent à aller mieux. L'aller-retour n'a pas été suffisant, il aurait fallu que la médiathèque soit plus loin. Digression à propos de la médiathèque : elle est un peu loin de chez moi pour y aller à pied, mais à vélo c'est rapide, et en plus une piste cyclable part de chez moi et arrive quasiment à la médiathèque. Que rêver de mieux ?

    Il faisait bon, pas encore trop chaud et heureusement, j'ai remarqué que les crises d'angoisses sont particulièrement mauvaises quand il fait chaud. J'ai lutté, à la médiathèque, pour arriver à faire ce que j'avais prévu de faire. En effet, les crises d'angoisse me désorientent. C'est étrange, l'angoisse. Le mot laisse penser que ce n'est qu'un phénomène abstrait, un truc qu'on s'invente, que c'est "dans la tête". En fait c'est quelque chose de "vrai", on est réellement mal, oppression, désorientation, malaise...

    Elle était encore là quand je suis revenue, et, toujours à cause de cette fichue désorientation (je ne trouve pas d'autre mot. Disons que le cerveau fonctionne mal à ce moment là) je n'ai même pas pensé à prendre des Fleurs de Bach, que je voudrais bien tester sur ces crises, dès fois que ça marche. A défaut, j'ai allumé la télé, on en pensera ce qu'on voudra, mais la télé a un réel effet sur le moral et les angoisses. Dans ces moments là je me suis aperçue qu'il faut distraire le cerveau, c'est à dire l'occuper à autre chose. Il y a certainement une explication médicale à ce phénomène. Comme d'habitude, on trouve de tout sur le net mais on ne trouve pas tout, et je pense que même mon généraliste serait bien en peine de m'expliquer concrètement le mécanisme de l'angoisse. Je commence une psychothérapie en septembre, me débarrasser de ces crises d'angoisse est mon objectif premier.

     

    J'ai laissé un message sur le répondeur de mon frère n°2, envoyé un sms à mon frère n°1. J'ai appelé ma soeur, au bord des larmes,  en lui expliquant que ça me ferait plaisir de la voir, si elle en avait envie elle aussi, bien sûr. C'est compliqué, la famille, ça fait mal, la famille. Comme je lui ai dit : ça ne sert à rien d'attendre que les autres téléphonent, si on ne téléphone pas soi-même, parce que finalement, tout le monde s'attend. Et à force d'attendre, c'est comme ça que les liens se défont. Mais en même temps, quand les liens sont devenus si distendus, sur fond de relations familiales difficiles comme c'est le cas pour ma soeur, on ne sait jamais si cela fait plaisir à l'autre qu'on l'appelle, ou non, on ne sait pas comment on sera accueilli. Je souffre énormément de mes relations avec mes frères et soeur, ou, plutôt, du relâchement de mes relations avec mes frères et soeur.

     

    Cela va un  peu mieux, l'angoisse s'est presque totalement effacée. Je vais pouvoir aller faire mes courses plus tranquillement. Dans les choses qui accentuent l'angoisse, pour moi, il y a les courses en grande  surface. Je ne sais pas  pourquoi un acte aussi anodin a une telle conséquence. Je me retrouve en train de faire mes courses, avec l'angoisse qui m'étreint, et le cerveau en compote, en souffrance lui aussi. Difficile de parcourir les rayons de façon sereine, chaque pas est douloureux. Encore une fois, l'angoisse, c'est réellement quelque chose de physique.

    Comble de malchance, j'ai trouvé à la médiathèque le  programme du ciné Jean-Eustache (je fonctionne avec le Jean-Eustache à Pessac, et l'Utopia à Bordeaux), et la programmation est la même que celle de l'Utopia, Harry Potter mis à part (et je n'ai pas d'affinité particulière avec HP), et cette programmation n'est, en plus, pas folichonne. Quand je bossais à l'informatique, mon collègue Cléante m'avait dit un jour, d'un air désolé pour moi : "arrête d'aller voir ce genre de films, ça te fait du mal". C'était à la fois de l'humour, et en même temps, pas tout à fait. C'est vraiment que le ciné estampillé "art et essai", ce n'est pas très rigolo. Il y a deux semaines, un dimanche pluvieux, j'ai attéri dans un UCG pour voir Les Tuche, la dernière comédie française en date, et cela m'a fait le plus grand bien. Et je râle d'avoir loupé le dernier X-men.

     

    La crise d'angoisse de ce matin a eu un effet d'autant plus désastreux en ce début de vacances. Alors que je pensais passer deux semaines agréables, ciné, plage, visites guidées dans Bordeaux, expo (Afrique, Voir l'invisible, au Musée d'Aquitaine), dernières finitions dans mon appartement aussi (j'ai encore deux-trois cartons à ranger), j'apréhende maintenant d'avoir d'autres crises d'angoisse.

    En attendant, je pars faire mes courses, parce que j'en ai besoin, parce qu'il faut que je m'occupe aussi, et on verra bien comment ça se passe/en espérant que ça se passe bien.


    votre commentaire
  • Rien de bien méchant. J'ai passé la soirée avec mes fils, chez mes parents, l'après est toujours un peu difficile.

    Quand nous allons dîner chez mes parents, mon fils aîné s'y rend directement depuis son travail, et moi je prends mon fils cadet chez mon ex-mari, et nous y allons tous les deux. C'est toujours l'occasion d'un moment privilégié entre lui et moi, mon fils est aussi bavard que moi, je crois qu'il est aussi attaché que moi à ces petits moments. Je ne conduis pas très vite, dans ces moments là, pour rallonger au maximum ce moment magique. Nous discutons intensément, il est intelligent et curieux et souvent un fil conducteur nous amène à débattre sur un sujet particulier. La dernière fois, je l'ai écris ici, c'était sur les rapports entre soi et autrui.

    Aujourd'hui, le débat portait sur l'homosexualité : nait-on homosexuel ou le devient-on ? est-ce que toutes les sociétés humaines ont des homosexuels ? pourquoi a-t-on l'impression qu'il y a plus d'homosexuels que dans les époques passées ? etc. J'essaie de répondre en mettant les choses en perspective, en ayant des réponses les plus ouvertes possible. Ce n'est pas évident de parler de certaines choses, quand on est ado, alors je m'efforce de répondre autant que je peux à toutes ses questions. Ce ne sont pas toujours que des questions d'ailleurs, il y a aussi un réel échange entre ses points de vue et les miens. De fil en aiguille, on a même abordé la question de la transformation physique transexuelle. A son âge, on se pose des questions et on entend beaucoup de conn*** ; je lui expliqué les différentes étapes hormonales et chirurgicales, parce que je pense que la connaissance évite le préjugé, et j'ai encore mon rôle de mère à jouer, même si je ne suis plus là au quotidien, j'essaie de compter encore dans l'éducation de mes fils.

    Le dîner a été plutôt rapide, mon fils aîné a passé son temps (il faudra que je l'engueule) à échanger des sms avec sa nouvelle petite amie, ma mère n'était pas bien, et mon père fatigué, et mes deux fils avaient chacun des copains à rejoindre ensuite. Mon fils aîné est reparti, puis après avoir débarassé je suis rentrée avec mon cadet, que j'ai laissé un peu avant chez moi, chez un ami, donc. J'étais un peu triste après l'avoir laissé, j'ai un attachement pour mon second fils assez viscéral. Ce n'est pas que j'en préfère l'un à l'autre, mais les relations que j'ai avec l'un  ne sont pas les mêmes que celles que j'aie avec l'autre, elles ne se nourrissent pas des mêmes choses, et c'est normal, chaque enfant est différent. Il faudrait que j'essaie de trouver des moments seule à seule avec mon fils aîné, mais il a une vie tellement pleine, entre le travail, ses copains, ses cousines... ça risque d'être difficile. En lui proposant une séance de shopping, peut-être... il aime bien ça !

    Avant celà, la journée n'avait pas été simple, je me suis pris la tête parce qu'on me proposait un petit chat, et que je ne savais pas quoi répondre, au début j'ai dit oui, puis finalement j'ai dit non, cela m'a contrariée de ne pas savoir ce que je veux en fait. Ca parait anecdotique et sans importance. Je pense qu'en effet j'ai fait tout une montagne de pas grand'chose. Parce que je suis comme ça, aussi, à me torturer le cerveau parfois, ce n'est pas pour rien que je dis souvent que je me fatigue moi-même et que parfois, ou souvent, je ne m'aime pas.

    Et puis ce soir, en rentrant chez moi, outre que j'avais laissé mon fils avec le chagrin que cela me cause, j'étais travaillée par l'état de santé de ma mère. Ma mère est atteinte de la maladie de Parkinson. Ce n'est pas une maladie mortelle. C'est une maladie neurodégénératrice. On associe toujours parkison à des tremblements, en fait ce n'est pas ça. Les tremblements sont un symptôme, mais pas le seul, et les tremblements sont souvent masqués par les médicaments. Masqués, pas soignés, parce que la maladie de Parkinson ne se guérit pas, les médicaments visent, au mieux, à atténuer les symptômes de la maladie et rendre la vie du malade supportable. La maladie continue à évoluer. Jusqu'où ? je ne sais pas, justement, et c'est ce "jusqu'où" qui me travaille. On trouve de tout sur le net, mais si on trouve de tout on ne trouve pas tout, et je n'arrive pas à savoir ce qui va se passer, comment la maladie de ma mère va évoluer concrêtement, quotidiennement. Elle a de plus en plus de mal à coordonner ses mouvements, à se mouvoir, je ne parviens pas à savoir si ses fonctions cérébrales sont, ou non atteintes (pour parler plus directement, si elle a toujours toute sa tête ou pas). Alors pour être franche, les questions que je me pose sont : jusqu'où va aller la dégénérescence ? combien de temps cela va-t-il encore durer ? Ce genre de questions pourra révolter. Il faut vivre avec un malade parkinsonien pour comprendre à quel point cette maladie est terrible, et comprendre que ces questions se posent forcément à ceux qui sont dans l'entourage proche du malade. Sans parler du malade lui-même bien sûr, qui se voit perdre son autonomie petit à petit, qui se voit devenir grabataire sans pouvoir rien y faire, qui sait qu'il se retrouvera dans un fauteuil roulant, puis finalement recroquevillé dans un lit ; inutile de dire que ma mère prend aussi des médicaments contre la dépression et les angoisses. Pas question de me plaindre, pas question pour mon père non plus, qui vit cela au quotidien, jours et nuits. Il n'est pas malade mais il vit avec une malade. Autant dire qu'ils sont deux galériens attachés au même banc. Jusqu'où, jusqu'à quand.


    votre commentaire
  • B - Boulot. Il faudra que je fasse un article consacré aux conditions de travail du service dans lequel je bosse désormais. Car c'est un service particulièrement déshérité, par rapport à d'autres de l'entreprise.

    C - Café. Je me suis mise au café, le soir, un moment que j'aime prolonger. Du café costaricien, parce qu'il est bon, c'est vrai. Ca me met en pleine forme le soir. Le lendemain matin, pour me lever, c'est une autre histoire.

    C - Chat. J'ai la possibilité d'adopter une petite chatte qui pourrait bien ressembler à la Biscotte de l'été dernier. Ce que je peux regretter cette chatte si particulière, fascinante, dans sa façon d'être et de se déplacer ! Je réfléchis, j'hésite. Même un chat, c'est déjà un fil à la patte. Or je vis sans contraintes - autres que le boulot - et je trouve que cela n'a pas de prix.

    F - Fac. Je prie le Grand Manitou là haut que ça marche, mon inscription. Parce que je suis très motivée. Pour dire, j'ai commencé, non par Mauriac, trop facile, mais par Montesquieu et ses Lettres Persannes. Et pour l'occasion, j'ai ressorti mon Lagarde et Michard. Il faut que j'aille m'acheter un cahier pour commencer à bosser sur le bouquin (fiches sur les personnages, classement des différents thèmes...). Je suis vraiment motivée. J'ai finalement réussi à imprimer discrètement une partie de la brochure présentée sur le site de la Sorbonne, les parties consacrées au programme de la Licence, et c'est marqué en toutes lettres : le latin n'est pas obligatoire !!! (mille merci, Julie)

    I - Inscription. C'est la période. Mon fils cadet a décroché son bac, avec mention Bien (et à mon avis, avec un peu de travail, il aurait décroché la Très Bien). Maintenant, il faut qu'il poursuive. Quelque part. Cela fait deux ans que je lui conseille de faire des études en alternance. Il n'a pas voulu en entendre parler, malgré les nombreuses fois où je suis revenue à la charge, persuadée que ce serait une bonne chose pour lui. Mais il s'accrochait à son idée de faire un BTS en lycée, sans alternance. Et puis, finalement, en début de semaine, il  m'a annoncé qu'il envisageait de faire un BTS... en alternance. Bon. Le tout c'est de trouver, maintenant, fin juillet, une entreprise. Depuis plusieurs mois, je suis son orientation, à distance bien sûr. Pas facile de suivre ça de loin, je culpabilise (toujours et encore) de n'être pas présente près de lui pour cela (comme pour tant d'autres choses). Difficile aussi de ne pas le "gonfler" en lui parlant toujours de ça à chaque fois que je le vois. J'espère au moins que ça lui prouve que je continue à m'attacher à ce qu'il fait, à son présent et à son avenir.

    L - Lunettes. Contre toute attente, je me suis parfaitement adaptée, et de suite, à mes nouvelles lunettes, aux verres progressifs. Même si je trouve ça un peu bizarre d'être dans le flou selon comment je regarde. Mais je trouve une nette amélioration en ce qui concerne la vue de près !

    M - Marcel. Un poisson, ça dort de temps en temps. Il se pose sur les feuilles d'une des plantes aquatiques, et il dort.  C'est la première fois que je vois un poisson dormir, alors je trouve ça rigolo (il m'en faut peu).

    T - Temps. Pourvu qu'il fasse beau pendant mes vacances, et même plus longtemps.

    V - Vacances. A la fin de la semaine. J'aimerai bien retourner à Contis, mais une semaine (et en admettant que j'arrive à trouver une location, en cette période en principe tous les campings sont pleins) me paraitrait un peu long et puis,surtout en fait, j'aimerai faire plein de choses pendant ces deux semaines, qui vont trop vite passer . J'appellerai quand même le camping où j'étais pour savoir s'ils ont de la place pour de courts séjours de deux/trois jours. Sinon, j'irais y passer une journée, ou deux, s'il fait beau. Deux semaines, ça va être court. Quand j'ai posé mes congés, je pensais que, seule, poser plus risquait de m'occasionner des angoisses si je restais trop longtemps seule. Je constate qu'il n'en n'est rien, il me tarde d'être en vacances, et je sais maintenant que j'aurais apprécié trois semaines. Je pense donc que l'an prochain je prendrais trois semaines d'affilée, à moins que je fasse deux semaines début juillet, puis  deux semaines mi-août, ça doit être sympa aussi de partir deux fois en été. Je vais essayer de "bouger" pdt ces deux semaines. J'aimerai en profiter pour faire ce que j'ai toujours remis au lendemain (et donc, jamais fait) : les visites de Bordeaux proposées par l'office de tourisme. Même si je connais bien Bordeaux, c'est autre chose de le découvrir en visite guidée. Je prévois en particulier une visite du grand théatre, dans lequel je n'ai jamais mis les pieds. Seul hic : la culture, quoi qu'on en dise, c'est cher. 8,50 euros chaque visite, ce sont des vacances qui  vont me coûter cher. Sans compter la visite de l'exposition "Afrique, voir l'invisible" au musée d'Aquitaine. Sans oublier, bien sûr, les séances de ciné. Mardi prochain, dernière séance de Sept ans de réflexion, que je n'ai jamais vu, même si, comme tout le monde, je connais la photo mythique de Marylin et sa robe blanche au dessus de la bouche du métro. Et puis si je n'en profite pas pour me mettre à jour, sur mon blog ! Je voudrais y mettre mes photos du Costa Rica, faire un article, donc, sur le boulot, mettre des photos de Contis, aussi, rattraper mon retard dans mes compte-rendus de lectures et des films vu ces dernières semaines...

    V - Vivre. Et en être heureuse.


    votre commentaire
  • Fac

    Aujourd'hui, j'ai envoyé ma demande d'admission à l'inscription en fac de Lettres de Paris 3. J'espère que ça va marcher. Comme j'ai de l'espoir, j'ai regardé hier soir dans ma bibliothèque à la recherche des oeuvres au programme. Surprise, j'en ai plusieurs, qui viennent donc de trouver une place à côté de mon lit. Autre surprise : j'ai même trouvé Thérèse Desqueyroux, de Mauriac, que j'étais persuadée de ne pas avoir, que je ne me souviens même pas avoir acheté, je vais donc avoir le  plaisir de le relire, je vais peut-être même commencer par celui-là.  En attendant que je me mette à Phèdre, aux Lettres Persannes et autres joyeusetés. Pas de Balzac en vue, et encore moins de Stendhal, ouf !


    votre commentaire
  • Il pleut. Et pas qu'un peu. Oui, je sais, ce n'est pas original de dire ça en ce moment. Mais je travaille pour la postérité : au siècle prochain les archéologues du futur, décryptant les millions de blog de notre début de XXIème siècle se passionneront certainement pour les aléas météorologiques du réchauffement climatique.

    (dans le genre : un article pour ne rien dire)

    En attendant, certaines ont ressorti les bottes, je ne vais pas jusque là, mais aujourd'hui j'ai regretté d'être en chemisier et non en pull.


    votre commentaire
  • J'étais en voiture, France Culture dans l'autoradio - une chance car je ne l'écoute quasiment pas en ce moment - il était un peu moins de 19 h et là, l'animatrice, non, pas d'animatrice sur France Culture, une intervenante, annonce que l'émission à venir est... la reprise des cours de l'université populaire de Caen, avec une nouvelle saison de la contre-histoire de la philosophie par Michel Onfray  :-)  Une nouvelle année consacrée au XXème siècle, qui promet d'être passionnante  :-)  cette première heure de présentation du programme de l'année à venir étant déjà formidable !


    votre commentaire
  • Ce matin, je me suis levée encore plus tard qu'hier : 11 h ! Alors, moi qui aime tant traîner au petit-déjeuner, j'ai du accélérer un peu, parce que je voulais aller au marché. J'y suis partie, sous une petite pluie désagréable, et ne pensant rien ramener. Finalement, j'en suis revenue les bras chargés : des petits concombres (à peine plus gros que des cornichons, ils sont délicieux), des fraises (une envie de vitamines estivales), des piments doux (pour aller avec les concombres), des beignets de bananes plantains et un bouquet de fleurs. Un mélange audacieux que j'ai composé moi-même : chrysantèmes verts et dalhias pompons rouges. Quand aux beignets de bananes plantains : le stand libanais n'était pas là ce dimanche, mais le couple franco-africain est revenu, après un petit passage sur les marchés de la côte. Pour mon plus grand plaisir ! j'arrivais tard, j'ai eu droit à la toute dernière barquette de beignets, la semaine prochaine j'essaierais d'y venir plus tôt, pour me prendre un plat de poulet mafé. Et une bouteille de punch au gingembre ! il me donnait bien envie, ce punch, ce matin, mais je n'avais plus assez d'argent sur moi - au marché c'est fou ce que la monnaie part vite.

    Je suis partie un peu tard pour ma promenade en vélo - j'avais du ménage à faire ! Direction la rue de Cheverus, à Bordeaux pour y photographier une installation étrange :

    instal1

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    instal2
     
    Vu de loin, on dirait une sorte de lèpre sur les murs, comme ces champignons qui poussent sur les arbres. Vu de près, il s'agit de demi-cercles de polystyrène collés sur les murs de ce vieil immeuble inhabité. Rien n'indique l'origine ni le sens de cette installation, la seule du genre que j'ai vue pour l'instant. Comme c'est collé sur un vieil immeuble, personnellement j'y vois une analogie avec les champignons qui colonisent les troncs des arbres vieillissants. Une façon de dénoncer l'état de certains immeubles bordelais ?
     
    Et puis un peu plus loin, j'ai renoué avec une vieille habitude un peu perdue de vue...
     
    marteau (medium)
    .

    Et celui-là, tout de même... c'est celui du Palais Rohan, autrement dit... la mairie de Bordeaux.

     

    Le temps n'était cependant pas ensoleillé, c'est le moins que l'on puisse dire : à l'aller comme au retour, j'ai essuyé deux averses assez fortes.

    En rentrant chez moi je me suis attaqué à une activité sérieuse autant qu'importante : la lecture de la nouvelle gazette de l'Utopia, prise hier au cinéma, à peine sortie des presses, encre encore fraîche (et donc, doigts tous noirs après l'avoir feuilletée !). La gazette de l'Utopia, c'est toujours un moment important pour moi. Je m'en lèche les babines comme une vieille chatte gourmande. Je la parcours dans un sens, dans l'autre (elle est imprimé une moitié dans un sens, une moitié dans l'autre, autrement dit quand on arrive au milieu il faut la retourner et la reprendre depuis la couverture. Mmmm je ne suis pas sûre d'avoir été claire, là ? Pas grave, l'essentiel c'est de la lire, cette gazette !) Bref, je la lis, je la relis, puis me plonge dans la grille de programmation pour savoir quels films je vais aller voir, et quand.  C'est tout un rituel, en fait. A chacun sa cérémonie du thé !


    votre commentaire
  • Ce matin, je me suis levée relativement tard - 10 heures - c'est à dire juste la bonne heure quand on est fatigué. Après tant de jours de pluie, il faisait beau dehors, et je suis sortie sur la terrasse humer l'air du matin. Il faisait étonnament doux, et j'ai regretté que la table de jardin soit mouillée, j'aurais aimé pouvoir déjeuner dehors. J'ai tout de même fini de boire mon thé, les coudes sur la rambarde, en contemplant les arbres qui m'entourent. En étant au second étage, j'ai un peu la tête dans les arbres, j'aime beaucoup cette sensation. Je me suis préparée tranquillement, mais sans trop traîner, j'avais prévu de déjeuner ce midi avec mes parents. Au retour, en milieu d'après-midi, j'ai pris le tram pour aller à Bordeaux, direction l'Utopia, comme tous les samedi après-midi. Tram plein, ce qui m'a étonnée, et pour cause : en arrivant à Bordeaux je me suis trouvée en pleine braderie, braderie qui clôture chaque année la période des soldes. Rien d'intéressant, mais  beaucoup de monde, difficile de marcher rue Sainte-Catherine, heureusement que je n'étais pas pressée, j'étais en avance pour la séance. Heureusement car la salle était pleine, pour une des dernières séances de Beginners, un joli film tout en demi-teintes.

    Beginners, c'est la rencontre d'un homme et d'une femme, Oliver et Anna, ou comment débuter une relation quand on est fragilisé par les échecs précédents, et marqué par les relations avec ses parents. De plus, Oliver vient de perdre son père, il est en plein travail de deuil. Il a accompagné son père dans les derniers mois de celui-ci. Le film raconte à la fois la relation naissante et ces derniers mois, par des flash-backs fréquents, qui expliquent et soulignent la fragilité d'Oliver. Le duo Ewan McGregor/Mélanie Laurent fonctionne bien et j'ai passé un bon moment. Le film est moins triste que l'on pourrait le penser, notamment en raison du personnage du père, celui-ci étant homosexuel et ayant fait son coming-out à 73 ans, après la mort de sa femme. Cela donne l'occasion de scènes un peu drôles, qui évite au film d'être trop triste et pesant. A souligner la BO, agréable, avec quelques morceaux de jazz, je veux dire de "vieux" jazz, et j'ai bien aimé.

    Je suis sortie du cinéma un peu tard, dans l'après-midi finissant, toujours ensoleillé.

    Ce soir j'ai fait le tri des (très) rares photos de mes fils que j'avais d'eux, mon ex-mari ayant gardé toutes nos photos, et je les ai mises dans un pêle-mêle, il ne manque plus qu'un clou pour l'accrocher au mur !

    Comme je cherchais dans mes cartons si j'avais éventuellement d'autres photos de mes fils (hélas non), j'ai découvert que j'ai perdu mon diplôme du bac, quelque part dans mon dernier déménagement. J'espère que cela ne me compliquera pas trop la réinscription en fac.

     

    Dans mes cartons j'ai également retrouvé un poème d'une poètesse iranienne, Forough Farrokhzad, poème que j'avais découvert il y a déjà plusieurs années dans un film d'Abbas Kiarostami. Je crois que j'avais vu ce film dans la très belle, bien que vieillissante, salle du cinéma Jean-Vigo, aujourd'hui disparu. Je n'étais pas seule. Ce poème a d'autant plus d'importance pour moi.

    Dans ma nuit, si brève, hélas,

    Le vent a rendez-vous avec les feuilles.

    Ma nuit si brève est remplie de l'angoisse dévastatrice

    Ecoute ! Entends-tu le souffle des ténèbres ?

    De ce bonheur, je me sens étranger.

    Au désespoir je suis accoutumée.

    Là, dans la nuit, quelque chose se passe

    La lune est rouge et angoissée,

    Et accrochée à ce toit

    Qui risque de s'effondrer à tout moment.

    Les nuages, comme une foule de pleureuses,

    Attendent l'accouchement de la pluie,

    Un instant, et puis rien.

    Derrière cette fenêtre

    C'est la nuit qui tremble

    Et c'est la terre qui s'arrête de tourner.

    Derrière cette fenêtre, un inconnu s'inquiète pour moi et toi.

    Toi, toute verdoyante,

    Pose tes mains - ces souvenirs ardents -

    Sur mes mains amoureuses

    Et confie tes lèvres, repues de la chaleur de la vie,

    Aux caresses de mes lèvres amoureuses

    Le vent nous emportera !

    Le vent nous emportera !


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires