• 36ème dessous. Ca change des crises d'angoisse.

    Dans la solitude d'un immeuble vidé pour l'été de ses résidents, majoritairement étudiants. Même Biscotte n'est pas là, aujourd'hui.

    Me dire qu'il n'est pas possible de rester comme ça toute la journée, et peut-être toute la journée de demain, aussi. Regarder le programme du ciné, séance de 15 h 00 à Bordeaux, j'irai à vélo, envers et contre ma non-envie. Séance de 19 h 30, aussi, probablement.


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  • Le nouvel "il" de ma vie, c'est surtout celui-là. Et si ça n'a pas été un coup de foudre, cela n'en n'était pas loin. Je l'ai trouvé dans un magasin tenu par un monsieur qui s'est spécialisé dans le vélo d'occasion, c'est - justement - l'occasion pour lui de former des apprentis, de prendre des jeunes en réinsertion, de proposer des réparations qu'on ne fait plus ailleurs, on peut tout simplement y venir quand on a besoin de faire regonfler son vélo, surtout si on est une dame... Je n'ai pas fait d'économies, pour le même prix j'aurais eu un neuf à décathlon, ou même moins cher dans une grande surface, mais je n'avais pas envie d'un vélo neuf, made in china, vendu par un vendeur qui ne s'y connaitrait pas. L'apprenti venait donc à peine de le laver pour le mettre en exposition, il séchait au soleil, et je me suis dit que celui-là, il me faisait de l'oeil !  Un petit réglage du guidon, reprise du frein arrière, pose du panier... j'ai pu l'essayer jusqu'à ce qu'on trouve le réglage idéal du guidon, pour le frein il faudra qu'il se "fasse" un peu mais c'est déjà bien, et puis l'apprenti m'a gentiment mis le vélo dans mon coffre... le tout dans une atmosphère un peu vieillotte mais sympa, bavardage des apprentis, des habitués entrés dire bonjour, odeur de l'huile,  carrelage au sol vieux et usé, et le vélo qu'on suspend pour le régler et qui se balance doucement dans l'air...
     
    Je l'ai enfourché le soir même, retour de chez une amie dans la pénombre, la dynamo ne me freine quasiment pas, le vélo est merveilleusement équilibré, les roues glissent sur la route... j'ai rarement eu un vélo d'une telle qualité ! le bonheur, tout simplement.
     
    Ca reste quand même un mystère, pour moi, ce bonheur, cette plénitude que j'éprouve dès que je suis sur un vélo, pour peu que j'y rajoute mon APN, je suis le roi-carotte, le monde m'appartient, ça parait un peu excessif, un peu, voire très, étrange, peut-être un peu fou, c'est pourtant la réalité, cette sensation unique et toujours renouvelée, comme une clé qui ouvrirait un monde merveilleux et magique...
     
    Je souhaite à chacune et chacun de trouver sa clé, son "vélo"...

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  • "Nous serons donc 30. Parfait !"

    Marie-Martine discutait avec sa fille Béatrix des derniers détails de la réception prévue la semaine suivante. Se tournant vers le nouveau compagnon de Béatrix, récemment présenté par celle-ci :

    "Jean, vous serez des nôtres, bien sûr ?"



    On peut toujours rêver.


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  • Et puis voilà, un mail qui m'arrive, et c'est tellement bien qu'il faut que le monde entier soit au courant, et puisqu'il n'a pas le temps, je me fais son éditrice :

     

    Aux chiottes la gloire ! m'en fous de la gloire !
    J'veux des femmes à aimer, du fric à jeter, et de l'alcool à boire !
    J'veux passer mon temps sans la voir !
    La laisser passer et lui dire de m'oublier !
    Me vautrer dans le luxe et la volupté !
    Le stupre et l'infidilété !
    Je veux draguer des femmes qui ne sont pas miennes,
    provoquer la colère et la haine,
    de maris cocus enragés comme des hyènes !
    S'étranglant de leurs condition de bafoués,
    jaloux de mes succès,
    de mes conquètes deshonorées !
    Et dépenser, craquer, gaspiller !
    Jeter de l'argent par les entrées,
    et par les sorties m'en faire expulser !
    M'offrir de l'inutile, du clinquant, du bruyant !
    De l'apparat qui fait grincer des dents,
    du qui éblouie même les non-voyants !
    Et bouffer dans les gamelles des riches !
    Saillir leurs femmes connes comme des quiches !
    Les renvoyer à coup de latte dans leurs niches !
    Peloter leurs filles lors de bals désuets !
    Humides de croire au prince charmé,
    et me casser une fois dépucelées !
    Et je parle même pas de ces putains de bals !
    Qui n'ont lieu qu'une fois dans les annales,
    Je ne leur offre même pas une rime bacchanale !
    Puis m'effondrer, lamentable !
    Ne plus me tenir à table !
    Vomissant l'alcool vénérable !
    Que des vignerons prétentieux,
    pédants, pétant jusqu'aux cieux,
    élèvent dans l'ignorance des plaisirs licencieux,
    que l'alcool procure,
    aux gens comme moi qui n'ont cure,
    des méfaits des drogues douces et dures !
    Qu'on crève dans un sursaut d'humour noir !
    Ricanant de tout ce désespoir,
    et dire à la mort trompée qu'elle est notre seule gloire !
     

    Et c'est de mon frère.



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  • La revoilà, la fatigue, pas la petite flemme ou la fatigue tranquille qu'on essore en deux nuits complètes. Non, la fatigue, cet espèce d'épuisement qui me bouffe les tripes et m'empêche de vivre,  qui revient par vagues imprevisibles et longues, si longues. Je me réveille et j'ai mille ans, et ça se voit, et ça rend la chose encore pire. Je marche au radar avec un cerveau embrumé, mes pensées sont lentes et les mots des autres mettent dix plombes avant d'être compris, on me dit "tu as l'air fatigué" et je réponds "je le suis", sauf que c'est pire que ça, c'est être en coton à longueurs de journées, une batterie qui ne se recharge pas, une bougie qui brûle plus vite qu'une autre, l'âge qui s'affiche sur mon visage dans une société où il faut être toujours plus beau, plus jeune, plus dynamique.

    J'ai fini par comprendre que c'est, chez moi, la conséquence de toute fluctuation, de moral, d'humeur, de sentiments, de tout mal être, de toute crise d'angoisse. La double-peine, en quelque sorte.

    J'envie plus que jamais les gens stables, les gens qui font leur âge, les gens à la  "bonne nuit de sommeil " : "oh, c'est plus comme quand j'avais vingt ans, je pouvais faire la fête toute la nuit, maintenant il me faut une bonne nuit de sommeil." Une bonne nuit de sommeil ça ne signifie rien pour moi, toute mes nuits sont de bonnes nuits de sommeil, j'ai encore au moins cette chance-là (pour ce que ça me sert), il me faudrait simplement de bonnes nuits de sommeil et de bonnes journées de sommeil, aussi. Il me faudrait un autre moi, aussi, surtout.


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  • Aller voir un film sans rien savoir à son propos, pas même le titre, curiosité grand'ouverte, passer la soirée avec une fille rencontrée il y a peu, parler et écouter parler de ruptures, de recommencements, de travail sur soi, d'existentialisme et de chemins encore à parcourir, ne pas refaire le monde parce qu'on a compris que là n'est pas le propos, le monde ne sert à rien si on n'y est pas soi, si on y est pas bien. Rentrer chez moi à pied dans la nuit, dans la chaleur exhalée du bitume, mon seul trousseau de clefs en main, et rien d'autre, la nudité n'est pas qu'une question de vêtements, me sentir bien dans l'instant présent. Ne pas avoir envie de me coucher, vouloir prolonger l'instant, lueur de l'écran, obscurité de la terrasse, murmures indistincts des voisins au-dessus, grondement fugitif d'un train passant en gare sans s'arrêter...


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  • J'avais aperçu, vite fait en tram, ce très beau poster peint, la semaine dernière. Un coup de vélo m'a permis d'y revenir hier soir, et, par chance, il n'avait pas été abîmé. J'espère en découvrir d'autres, de ce même artiste, lors de mes prochaines balades vespérales !


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  • Je m'aprêtais à écrire un article sur le nouvel "il" de ma vie.

    Mais sur Arte... rediffusion de la série Le Prisonnier !

    Le Prisonnier, son petit village, ses mini Moke, son numéro 2... mais qui est le numéro 1 ?


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  • Angoisses. Le grand retour, avec des crises intenses et longues. Outre que je vis mal ces crises, je vis mal également de ne pas comprendre complètement le pourquoi du comment. Dépendance affective, angoisse d'abandon, crise existentielle face au néant de la vie. En plus, c'est pas le tout, de connaître le pourquoi du comment. Encore  - et surtout - faut-il trouver ce qui pourrait les faire passer... Pour autant, je n'ai pas l'intention de courir de nouveau à la recherche DU psy, qui pourrait me soulager, parce que mon errance psy d'il y années m'a plus détourné d'eux que donné envie d'en revoir. Parler encore et une fois de mon enfance, je ne trouve plus ça drôle,  de plus j'ai des doutes sur la démarche (oui, je sais, c'est à la mode de lapider ce bon vieux Freud). Je "marche" donc aux fleurs de Bach, dont j'ai découvert que le principe actif est dilué dans... du cognac, je me trouve donc devant un dilemne inattendu : affronter les crises d'angoisses ou me préparer à une réputation d'alcolo dès le matin.

    Anniversaire. De ma mère. Je suis censée m'en occuper. Depuis six mois. Et c'est dans deux semaines. Je crois..C'est dire si je mets de l'intérêt à la chose. Et je viens de passer une heure et demie au téléphone (adieu forfait, bonjour dépassement) à écouter ma soeur tenter d'évacuer sa douleur d'une enfance sans affection.

    Cinéma. Deux fois cette semaine, c'est plus que ces deux derniers mois. Ca m'a fait tout bizarre de devoir me réhabituer à l'effort visuel que demande un film sous-titré. On peut éviter Tamara Drew, le dernier Stephen Frears Par contre j'ai bcp aimé Les Petits Ruisseaux, de Pascal Rabatté. Je me suis sentie concerné par ce film évoquant l'amour et la sexualité du troisième âge. Si si.

    Coiffeuse. Comme d'habitude, j'ai dit "juste un centimètre". Je suis ressortie avec une coupe courte, que je trouve moche, bien sûr, j'ai horreur d'avoir les cheveux courts.

    Energie. J'en n'ai plus. Zut.

    Existentialisme. Je sais, je devrais me remettre à écouter Michel Onfray. Mais la BOF de Good Morning England, enfin arrivée à la médiathèque, est très bien aussi, pour les moments de blues.

    Factures. Ouïlle.

    Livres. Je me demande pourquoi je les récupère. Finalement, en cartons, ils m'encombraient moins. Et puis je les ai déjà tous lus et relus. Je pourrais peut-être les revendre, pour me faire un peu d'argent, ou les brûler, pour alimenter mon barbecue... Non, brûler des livres c'est quand même sacrément sacrilège. Ou tout simplement la marque du poids de l'éducation reçue.

    OVS. On Va Sortir. C'est un site de rencontres amicales visant à sortir les gens de la solitude, qu'il s'agisse de la solitude dans laquelle on se retrouve quand on arrive dans une ville inconnue, ou lorsqu'on découvre, quand les enfants ont grandi, qu'on a du temps pour soi et plus d'amis pour le partager, ou tout simplement aussi quand on a envie d'aller au restau mais qu'on n'ose pas y aller tout seul. Je suis inscrite depuis un peu plus d'un an, je crois, ça m'a permis de faire des randos intéressantes. Mardi j'ai participé à une sortie dans un parc de Bordeaux, avec pique-nique. Un peu surprenant de pique-niquer avec des personnes qu'on n'a jamais vu, il y a d'ailleurs eu pas mal de blancs autour du saucisson et du cake aux olives. J'y ai rencontré une fille de mon âge en pleine réfection de son appart. On a parlé enduit, tapisserie... heureusement, parce que ces dernières semaines, j'ai pas vraiment suivi ce qui se passait dans le merveilleux monde qui tourne autour de moi... En tout cas, ça m'a agréablement distrait d'une nouvelle crise d'angoisse...

    Paille. La maison de mon frère, chez qui j'étais aujourd'hui, aller-retour rapide dans la journée, est en voie d'achèvement. C'est presque dommage, sous l'enduit on ne voit plus les bottes de paille, sous le lambris on ne voit plus la laine de mouton. Mon frère a essayé de me persuader d'acheter 2000 m² de terrain, innondable, non-constructible et même non desservi par un quelconque chemin carrossable, en bordure de Vonne, et ce afin d'empêcher la confiscation des berges de ladite Vonne par un ou deux seuls propriétaires. 2000 euros pour une action militante, comment pouvais-je hésiter ? Je suis juste un peu fauchée, et puis mon autre frère compte sur moi pour monter une SCI visant à acheter un bout de terrain en bordure du Bassin d'Arcachon, trop loin de la mer pour la voir mais assez près pour en avoir les moustiques (non, si tu lis ça ne te vexe pas, c'est de l'humour !)...

    Pied. Cela fera trois semaines demain qu'a eu lieu le combat entre un carton Ikéa et moi, gagné par KO par le carton. Mes orteils ne ressemblent plus à de petits boudins (noirs) depuis le week-end dernier. Pour autant, je ne peux toujours pas mettre de chaussures fermées,  des baskets par exemple. Le dessus  du pied reste tuméfié et je commence à trouver cela anormal. J'hésite cependant à retourner voir mon généraliste, parce que la médecine classique, avec sa glace et son doliprane, ça me parait un peu léger...

    Résultats. D'analyses de sang, glycémie, cholestérol, forum sanguine et tutti quanti. Les crises d'angoisse n'influent pas, semble-t-il, sur mon métabolisme puisque j'ai rarement eu des résultats d'analyses aussi normaux. A choisir, pourtant, je préfèrerai avoir du cholestérol que des angoisses. En tout cas il est certain, au vu de mon taux de gamma GT, que j'ai encore de la marge, question alcoolisation, je vais donc pouvoir boire les fleurs de Bach directement à la bouteille !

    Sex-shop. J'ai eu une enfance très musicale, entre chants religieux, chants enfantins traditionnels et chants militaires. Dès lors, s'étonnera-t-on que ma première visite dans un de ces lieux ait eu lieu juste hier soir ?

    Travaux... peut-être que, demain, vendredi, alors que je reprends le boulot lundi, ce serait bien de m'y mettre, à la peinture de cette fichue porte d'entrée qui exhibe son orange moche comme une sorcière sa grosse verrue... Et, puisqu'il fait moins chaud, finaliser le transfert de mes cartons de chez mes parents vers chez moi, ce serait bien aussi. Je manque juste un peu d'énergie...

    Vacances. Ce mot associé à ces jours où je ne bosse pas, me parait désormais très bizarre, maintenant que je suis seule. J'en ressens toutefois l'éthymologie de façon aigüe...

    Vélo, demain je me mets à la recherche d'un des objets essentiels de ma vie (avec le thé, internet et ma trousse de maquillage)...

    Zut. Zut il est tard et je vais encore être fatiguée lundi pour reprendre...


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  • Je rêve d'avoir de nouveau un vélo... je pense qu'une partie de cette fin de semaine va être consacrée à la recherche de cet objet rarissime, puisqu'il devra être en bon état, adapté à ma taille et... à mon porte-monnaie désormais ra-pla-pla.

     

    (non, ça ne veut pas dire que je vais en voler un. Question conneries, j'ai déjà assez donné pour la semaine...)


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  • Monsieur Space Invader fait des émules jusqu'à Pessac... à 100 mètres de chez moi :-D
     


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  • (mais on le savait déjà).

    Bon, il m'est arrivé un truc incroyable cet après-midi.

    J'étais ds le tram, et il y avait un type, visiblement plus jeune que moi, approximativement la trentaine, qui semblait me regarder (les lunettes de soleil, c'est pas pratique pour savoir ce que regardent les gens). Je descends du tram, je constate qu'il descend aussi, toujours en me regardant. Je commence à marcher, et qq coups d'oeil successifs me permettront de constater qu'il me suit. J'avoue que je finis par sourire, amusée de la situation.

    Et tout d'un coup, le voilà à ma hauteur :

    "Vous êtes vraiment charmante."

    Et là, déjà, il avait tout faux.

    Parce que s'il m'arrive d'être charmante, ce n'était certainement pas aujourd'hui, avec la crise d'angoisse qui me taraudait depuis le milieu de la journée. Je devais être blanche, avec les traits tirés, et pas vraiment souriante.

    Bon, je le laisse continuer, parce que ça m'a quand même bien fait rire, sur le moment, ce type qui commençait à me sortir tout un tas de compliments, de poncifs ("cette rencontre, dans le tram, c'est le destin" !). Gag, pari avec des copains ? je le lui ai demandé, je me suis gentiment montrée sarcastique, mais il s'accrochait, le bougre.

    Bon, j'avoue, je trouvais ça tellement incroyablement absurde, cette situation, que... je l'ai suivi jusque chez lui. Vague inquiétude, tout de même, à ce qu'il n'y soit pas seul... (barjeotte, oui, je sais). En chemin, une altercation avec une handicapée qui m'a menacée d'une canne m'a mise très mal à l'aise, d'autant qu'il en a profité pour jouer le mâle protecteur, bras enveloppant et... main baladeuse. Rapide, le type. J'avais l'impression d'être dans une autre dimension, c'était très, très déroutant, inquiétant, aussi. Mais je trouvais ça tellement... tellement je ne sais pas quoi, justement, que je voulais aller voir jusqu'où ça pouvait aller... Je sais, c'est con.

    Vaste studio, relativement propre, capotes à côté du clic-clac défait, c'est éloquent. Je n'ai accepté qu'un verre d'eau, dont j'ai constaté qu'elle venait directement du robinet de la cuisine (je n'aurais rien accepté d'autre).

    Je ne l'avais pas fini que je me suis retrouvée sous le type, qui me tripotait de partout avec la ferme intention de s'envoyer en l'air, persuadé que nous allions passer un très bon moment ensemble, toujours aussi gentil, et moi toujours aussi éberluée de ce qui se passait.

    Pas de bol pour lui, la situation, trop absurde, trop caricaturale, a fini, rapidement, par m'agacer, j'ai dit stop, et je me suis levée pour aller récuperer mon sac à main.

    C'est là que ça a dérapé, ou que ça aurait pu. Le temps que je me retourne, il était devant moi, debout, trop près, bien sûr, et en train de baisser son caleçon "pour me montrer ce que je loupais" (sic). C'est là que je me suis sentie agressée. Ses pelotages m'avaient laissée indifférente, mais j'ai ressenti ce geste-là comme une agression. Pour autant, rien de physique ne s'est passé, je l'ai repoussé en paroles, avec fermeté, en essayant de ne pas montrer de peur. Etrangement d'ailleurs, je ne me sentais pas envahie par la peur, j'avais peur, mais j'en gardais le contrôle. Il m'a laissée partir, non sans se montrer un peu méprisant ("partez, je n'ai pas besoin de vous, j'ai tout ce qu'il faut" - ah bon ?).

    La peur, est venue un peu plus tard, mais pas trop, ça m'a fait comme si cette rencontre était celle qu'inconsciemment je redoute toujours, cette agression sexuelle qui remet en mémoire celle de l'enfance, avec l'éternelle question : "serais-je capable, une nouvelle fois, de m'en sortir ?". Oui, cette fois-ci encore, j'ai été capable de m'en sortir, même si, au demeurant, je ne peux quand même pas considérer qu'il s'agissait réellement d'une agression sexuelle.

     

    Débriefing personnel :

    - frustration de ne pas savoir, finalement, si le type était vraiment persuadé qu'il suffit de raconter des salades cinématographiques à une nana rencontrée dans le tram, pour pouvoir la sauter aussi sec.

    - ne jamais m'éloigner de mon sac à main, parce que quand le type a été entre moi et lui, c'est là que j'ai pétoché.

    - quelle part de volonté d'auto-destruction  dans ce qui s'est passé, vu l'état d'esprit dans lequel me mettait la crise d'angoisse d'aujourd'hui ?

    - bon, si  j'arrêtais de déconner, quand même ? c'est pas très malin, la vie comme une expérience, je vais finir par en faire de mauvaises...
     


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  • Contrariée, excedée, fatiguée, chamboulée, mécontente, perdue. Je ne me comprends même plus moi-même.


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  • On peut bien manifester contre le report (le premier, à mon avis) de l'âge du départ à la retraite. Soyons cohérents et cessons de voter pour tous les candidats qui auront dépassé cet âge là au moment d'un scrutin... On devrait y gagner en efficacité, même s'il faut noter qu'aux dernières élections présidentielles, cela ne nous aurait malheureusement pas épargné un duo affligeant...


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  • Je suis toujours aussi surprise de la pulsion animale qui jaillit en moi lorsque je suis avec un homme, de cette envie irreprescible qui agite mon ventre, d'être enceinte. Et je me retrouve, comme souvent, devant une de ces dualités qui m'agitent. Objectivement, c'est tout à fait stupide. Etre enceinte, c'est chiant. Une grossesse, ça devrait durer un trimestre. Celui du milieu, sans les désagréments des deux autres, avec un ventre de taille acceptable, et avec le  miracle de sentir un truc s'agiter en soi et répondre aux pressions de la main maternelle. Trois mois, pas plus, histoire de se sentir enceinte, et voilà. En plus, un enfant, ce sont des bonheurs, certes, mais aussi des soucis, des responsabilités, et en fait, on pourrait très bien s'en passer. Facile de dire ça, pour moi qui en ai deux, je sais. J'ai dû être chatte, dans une vie antérieure, danse du ventre pendant le désir et impatience dédaigneuse pour les chatons enfin sevrés.Je suis donc surprise, vaguement amusée de cette encombrante animalité qui survit en moi, quelque peu agacée, aussi, quand cette  pulsion mamifère s'exprime encore alors que les prémices d'une ménopause redoutée semblent s'annoncer. Je tolère mieux mon animalité que ce qui m'apparait comme une date limite de consommation.


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