• Finalement, j'ai repris un certain rythme ;-)

     
    Ce Ruban Blanc dont on a tellement parlé, et que j'ai vu à l'occasion du festival du film Télérama (opération sympa, qui permet de revoir les films qu'on a pu louper qq mois auparavant), m'a laissé un peu sur ma fin. Esthétiquement, c'est impeccable, la photo (en noir et blanc) est magnifique, l'image est d'une netteté impressionnante. Quand aux acteurs, je les ai trouvé très bons, Haneke a vraiment choisi des acteurs incarnant simplicité, angélisme,... J'ai également et surtout aimé la reconstitution de la vie dans un petit village de l'Allemagne d'avant la première guerre mondiale. Mais j'avoue que l'intrigue m'a laissée un peu étonnée, j'avoue ne pas avoir trop compris ce que voulait prouver Haneke. J'avais lu à droite et à gauche que ce film se voulait comme présageant les évênements (la montée des fascismes en Europe) à venir, et je n'ai pas trouvé que le film à la hauteur de cette ambition. L'intrigue : ds un petit village, où règne un ordre établi séculairement (le hobbereau local, le pasteur, les metayers...), des crimes sont comis, dont l'instituteur va finir par comprendre qu"ils sont commis par les enfants du village, toutes castes confondues. Lorsqu'il voudra dénoncer les faits, il se heurtera à la loi du silence. Dit comme ça, ça parait évident. Sauf que le suspens est bien trop mou pour être efficace, que la dénonciation des faits par l'instituteur ne porte pas vraiment de dimension dramatique, et que de nombreuses zones d'ombre rendent le scénario quelque peu caduque. C'est donc une déception pour moi, et une Palme d'Or qui me surprend un peu (mais c'est assez fréquent).
     
    Hollywood, Hollywood :  In The Air, de Jason Reitman, est un film bien sympa à voir, avec un George Clooney bien en forme et tout en sourires et dents blanches, qui incarne à la perfection un rôle de salaud. Il joue en effet le rôle d'un intervenant en entreprise, chargé d'annoncer leur licenciement aux employés concernés. A ces gens en pleurs, ou stupéfaits, ou en colère, il vante le rêve américain : ce licenciement, c'est une chance pour vous, tous les grands patrons ont un jour été à votre place ! Cynique, grinçant et drôle, ce film fait passer un bon moment, c'est vrai, mais ce n'est pas du côté de Jason Reitman que viendra une dénonciation en règle des méfaits du rêve américain qui laisse des millions de gens sur la touche. Comme je l'écrivais, Hollywood, Hollywood...
     
    Sumô. Ah, Sumô ! On commence à regarder Sumô, et ne quitte pas le fauteuil avant la toute dernière note de musique, quitte à se payer jusqu'au bout le générique... en hébreu. Car Sumo est un film israélien (réalisateur Sharon Maymon) et c'est la pépite du mois !!! C'est l'histoire d'une bande d'amis, obèses, dont le quotidien est ponctué par les séances de pesée dans un centre d'amaigrissement (et surtout d'autoflagellation et de culpabilisation) sous la houlette d'une quinqua maigrichonne autant que désagréable. Et la vie n'est pas facile pour eux : quolibets, reproches de leur entourage, brimades au boulot. Le boulot, justement : Herzl est cuistot - pas facile pour lui de renoncer aux plaisirs de la bonne chère. Mais, trop gros, il indispose les clients et se retrouve au chômage. Il pousse alors la porte d'un restaurant, pour trouver une nouvelle place. Mais pas n'importe quel restaurant : un restaurant japonais. Herzl découvre le sumô... On devine la suite, Herzl et ses amis vont se lancer avec enthousiasme dans un sport qui inverse les valeurs auxquelles on leur demande d'adhérer. On sort de ce film avec un sourire jsq oreilles. Pourtant ce n'est pas toujours drôle : s'il s'agit d'une comédie, on partage les souffrances de ces hommes et de ces femmes, le film s'attache à nous montrer les difficultés quotidiennes des gens qui sont tous en dehors de nos normes esthétiques.  Et c'est en cela que ce film est formidable. C'est un appel à la tolérance, au rejet des normes selon lesquelles nous devrions tous être minces, mais aussi jeunes, en pleine forme, avec un bon job, une voiture, etc... Le contre-pied parfait du film... hollywoodien par exemple ;-)  et de ses vedettes de papier glacé !  J'ai compris, en voyant Sumô, pourquoi j'aime tant le cinoche d'art et d'essai : j'y vois des gens comme moi. Les héros y sont simples, gros ou maigres, ou mal foutus, moches, simples, pas toujours fut-fut, fatigués, comme moi... (je l'avoue, la plastique parfaite de la blonde qui donne la réplique à Clooney, ça me désespère carrément).
     
    Je n'avais pas prévu d'aller voir Gainsbourg, Une vie héroique. Je n'y serais jamais allée si une copine ne m'avait pas proposé d'aller le voir ensemble - et elle a bien fait ! Il est précisé que le film est "un conte de Joann Sfar", et la précision est importante : c'est en effet un film assez onirique, c'est très original et fort bien venu. On pourra reprocher malgré tout une trop grande linéarité dans l'histoire, mais j'ai tout de même passé un bon moment alors que je craignais de m'ennuyer pdt les deux heures du film (en plus, perso, Gainsbourg ça n'a jamais vraiment été ma tasse de thé). Mention spéciale à Eric Elmosnino, qui interprête un Gainsbourg de belle façon, et surtout à Laetitia Casta qui joue BB de façon bluffante. A découvrir, peut-être pas pour la vie de Gainsbourg elle-même, mais pour la jolie ambiance réussie par Sfar. Une belle réussite, bien meilleure (avis perso) que La Môme par exemple.

    6 commentaires
  • J'ai bénéficié (j'avoue, et j'ai honte) des mesures sarko l'an dernier, moyennant quoi j'ai payé moins d'impôts que prévu. Et donc, logiquement, mon prélèvement mensuel est plus bas que l'an dernier. Ce qui ne m'arrange pas, car le rattrapage en fin d'année va être douloureux. Comme j'en discutais il y a qq jours avecun collègue, celui-ci m'a appris que je pouvais demander à modifier le montant prelevé, à la baisse (ça m'aurait semblé logique) comme à la hausse  : bonjour monsieur Impôts, je voudrais payer plus. Je n'y croyais pas trop (vous en connaissez bcp, des gens qui veulent payer plus ?) mais renseignement pris, oui, c'est possible.

    Donc j'ai profité de mon jour d'ATT vendredi pour aller à la trésorerie dont je dépends. Il s'agit d'un tout petit bureau (il disparaitra à la prochaine centralisation). J'y suis entrée, il n'y avait personne (ça change des queues de la sécu ou des allocs), juste un guichet avec un fonctionnaire.

    "Bonjour Monsieur, voilà, je suis prélevée, mais pas assez, je voudrais être prélevée plus.

    - Ah mais là c'est pas possible je ne peux pas vous faire ça il faut que vous appeliez le centre de Montpellier c'est à eux de leur faire mais si vous appelez vous risquez d'attendre longtemps ils ne répondent jamais alors finalement je vais vous le faire."

    D'une traite. J'étais carrément médusée.

    En cinq minutes il avait plié le truc, attrapé ma feuille, tapé mon numéro, saisi une nouvelle base de calcul des mensualités, le tout avec gentillesse et sourire (et un bel accent local).

    Je ne dirais plus jamais du mal des impôts.


    votre commentaire
  • Ca m'arrive de temps en temps, je déserte (par manque de temps, d'intérêt, par fatigue,...) la littérature pour adultes, et me plonge dans la littérature pour ados. C'est reposant, et souvent original. En l'occurence, les bouquins que je viens de lire ne le sont pas spécialement, mais j'y ai pris beaucoup de plaisir.

    Je ne connais pas Anthony Horowitz, mais il semble être prolifique. Il a entre autre publié deux séries, l'une consacrée à un ado devenant agent secret sans le vouloir (Alex Rider), l'autre à un ado devant sorcier malgré lui (David Eliot).

     
     
     
    Côté Alex Rider, c'est pas mal, ça a un petit côté "Lancelot" pour ceux qui ont connu les aventures de celui-ci dans la Bibliothèque Verte. Côté David Eliot, bien sûr on ne peut s'empêcher de penser à Harry Potter, mais en réalité Horowitz a pris le contrepied du jeune sorcier et fait évoluer le sien dans un univers carrément loufoque, bien plus léger, et ce n'est pas plus mal. La fin du premier volume de ces aventures donne envie de lire la suite, d'autant que s'il est question de Bien et de Mal, on ne sait pas du tout où va se situer le jeune héros (mais ça parait bien plus rigolo que HP).
     
    "Refléchis David ! Tu peux obtenir tout ce que tu désires... et davantage. Bon, d'accord je te l'accorde, nous sommes mauvais. Mais quel mal y a-t-il à être mauvais ?
    Nous n'avons jamais lâché de bombe atomique sur personne. Nous n'avons jamais pollué l'environnement, ni fait des expériences sur les animaux, ni réduit les allocationsfamiliales. Nos mauvaises actions sont plutôt agréables. Pourquoi, à ton avis, existe-t-il tant de films et de livres à notre sujet ? Parce que les gens nous aiment bien. Nous sommes des vilains plutôt sympatiques..."
     
      
     
    En attendant que je trouve le prochain volume des aventures de David Eliot, je retourne à la littérature "normale" avec les nouvelles de Francisco Coloane, dont je ne me lasse pas.

    2 commentaires
  • On dira que j'ai traversé une méchante tempête que je n'avais pas vu venir, concentrée que je suis sur mon petit nombril depuis le début du mois. Par par égoïsme pourtant, même pas par égocentrisme, juste parce que les circonstances étant ce qu'elles sont, je me suis recentrée sur moi, par peur d'une déprime, voire d'une dépression. J'ai eu qq années difficiles, j'ai pas envie de revivre certaines choses. Mais dans une séparation on ne maîtrise que soi, et encore. Je pense que des mois difficiles m'attendent - d'où ma réaction d'effroi, presque d'affolement. Bref.

    La semaine avait pourtant bien commencée : lundi j'ai vu de très belles choses dans mes pérégrinations routières désormais habituelles : un vol de cigognes, l'envol d'une chouette toute blanche, les serres d'une buse passée si près de ma vitre qu'elles m'ont paru énormes, un troupeau de moutons et d'agneaux, enfin, échappés de leur enclos. Non que je vive en plein campagne, mais la banlieue bordelaise recèle encore des endroits qui échappent au bétonnage intensif. Je commence à prendre le rythme au niveau transport, j'ai opté pour la nationale, plus tranquille et plus belle et finalement ce serait presque agréable si je ne voyais pas ma jauge descendre à vue d'oeil.

    J'ai donc relancé l'agence immobilière pour essayer de trouver une solution avec la locataire de mon studio, bien qu'au demeurant je trouve appréciable cette transition chez mes parents. Cette semaine, plus que jamais, je m'y suis sentie protégée. Retourner vivre chez ses parents c'est régressif, mais rassurant.

    J'ai vu mes fils hier soir, ils vont relativement bien, j'ai réussi à leur parler, c'est à dire à m'exprimer, à exprimer mes sentiments, ce qui pour moi est quelque chose d'extrèmement difficile. Je suis bavarde pour ce qui relève de la futilité, je parviens à m'exprimer à l'écrit, mais dire les choses relève encore quasiment de l'exploit malheureusement. Ceci dit, ça semble venir, de même que je constate avec intérêt autant que surprise que je suis actuellement (momentanément ?) moins hypersensible que d'habitude. C'est à la fois agréable et désagréable : d'un côté j'apprécie de ne pas me sentir écorchée vive, c'est reposant et cela me rassure sur moi-même, d'un autre côté j'ai l'impression d'être lobotomisée et insensible, et je n'aime pas cela. J'ai toujours trouvé mon hypersensibilité encombrante, mais j'appréciais aussi l'empathie, l'ouverture à autrui qui me semblait aller de pair avec l'hypersensibilité.  Plus ennuyeux, j'ai noté à deux reprises cette semaine la réapparition d'une sensation d'angoisse diffuse, sensation que je n'éprouvais plus depuis longtemps, et dont le retour m'inquiète pour l'avenir, pour le moment où je me retrouverai seule. J'ai conscience que, de l'extérieur, cet espèce de décorticage de mes sensations peut paraitre étonnante (voire, comme je l'ai dit plus haut, nombriliste), il ne s'agit pourtant vraiment de rien de tel. Je pratique l'auto-auscultation de mon cerveau, je prends la température de la cafetière : un petit séjour en hôpital psychiatrique il y a quelques années (ne passez pas par la case départ, ne touchez pas vingt mille francs - et surtout ne faites pas d'humour pour ne pas aggraver votre cas) m'a laissé un mauvais souvenir. On croit toujours que ça n'arrive qu'aux autres...

    En attendant, route et émotions, ça m'a complètement mis sur les rotules, et la première chose que j'ai faite ce matin en arrivant au boulot... eh bien, j'ai posé mon vendredi en ATT. Et je crois que j'avais l'air assez crevé pour que ma manager le valide, bien qu'en principe on soit censé s'y prendre un peu à l'avance. Donc, demain, je ne mets pas le réveil et, surtout, en me levant, je ne penserai pas à la route à faire... et peut-être même que, ce week-end, je testerai la solution train pour aller sur Bordeaux pour une séance cinoche :-)


    votre commentaire
  • Gouffre. Peur. Froid. Fuir. Creuser un terrier. Se terrer au fond. Se rouler en boule. Fermer les yeux et les oreilles.

    Pas possible. Alors peur.


    3 commentaires
  • Ce qui me donne l'occasion de recevoir des mails parfois assez incroyables (et auxquels généralement je ne comprends rien).

    Celui du jour :

     

    Objet : Outlook : Correction 1ere semaine de Janvier

    Bonjour,

    La gpo configurant la 1ére semaine de Janvier a été modifiée pour que la semaine 1 commence la semaine du 4 janvier (Norme ISO8601 : http://fr.wikipedia.org/wiki/Semaine_1 )

    La modification sera prise en compte au prochain redémarrage des postes de travail.

    Cdt.


    J'ai donc appris qu'il y a - mais oui - une norme ISO qui régit le calendrier...

    J'ai trouvé ça triste.


    votre commentaire
  •  
     
    Promenade sur la dune du Pyla, pour s'aérer la tête et se dégourdir les jambes ! (et tester l'option galerie photos !)

    5 commentaires
  • NYC

    New York City en images
    Voir la galerie

    votre commentaire
  • Mes gamins qui sont loin, et ce n'est pas qu'une question de kilomètres, la route qui me fatigue de plus en plus, quelques frayeurs justement sur cette même route, le temps que j'y perds aussi, et aussi la jauge qui m'annonce que je vais devoir faire un nouveau plein, le quatrième depuis le début du mois, une mauvaise nuit encore une fois, le boulot qui part dans tous les sens et pas dans celui que je voudrais... Petit coup de mou. Rien de bien méchant, juste rien que du pénible, mais qui s'accumule. 


    2 commentaires
  • Et la bonne surprise du jour, c'est un de mes collègues, que je bassine depuis des mois en lui demandant de me trouver sur le net le divx de Morse, de Tomas Alfredson, qui m'annonce ce midi qu'il a fini par le trouver, et me demandant si je veux que le dvd qu'il va me graver soit rose ! (si si)

    Je précise que je suis opposée au téléchargement gratuit des films. Dans le cas de Morse, cependant, je l'ai vu deux fois au ciné et j'en achèterai le dvd dès que je le pourrais et, justement, le problème c'est que le dvd, attendu depuis six mois par les fans, ne sort toujours pas en version sous-titrée en français. Donc oui, je le fais télécharger, quand bien même, et justement parce que, c'est la version originale en suédois sous-titré en anglais. Pour le coup, heureusement que je l'ai vu deux fois, parce que les sous-titrages en anglais, ça va quand même me poser un léger problème...


    votre commentaire
  •        

     

    Tout se perd mon bon monsieur, si je ne vais plus au ciné aussi souvent qu'avant ! Incroyable, je n'ai vu en décembre qu'UN seul film. Et même pas un film sorti en 2009, mais un film sorti en 1956 ! En l'occurence, il s'agissait de L'Invasion des Profanateurs de Sépulture, de Don Siegel.

    De profanateurs de sépultures, il n'était point question pourtant dans le film. D'ailleurs, la traduction du titre original, au début du film, était bien correcte (l'invasion des voleurs de corps). D'où vient ce titre sous lequel le film sera finalement connu ? Mystère. L'intrigue : dans une petite ville des Etats-Unis, des êtres venus d'on ne sait où prennent l'apparence des habitants de la ville, afin d'envahir le monde. Point de zombie, donc, dommage pour moi qui étais venue en voir ! mais au demeurant, un bon film, avec une fin ouverte des plus inquiétante. Et puis l'héroïne, aux faux airs d'Elizabeth Taylor (période Cléopâtre) avait... une robe magnifique. Vraiment. Une robe comme je les aime, délicieusement cintrée à la taille, déroulant des flots de tissu en corolle autour des jambes, et au décolleté audacieux, tout en ruché de dentelle ! pour le coup, j'ai été déçue que le film soit en NB, je me serais damnée pour connaître la couleur de cette merveille ! Pour en revenir au film : à découvrir, comme ces nouvelles qu'on trouve dans les anthologies de SF (Les meilleurs récits d'Astounding Stories, Amazing Stories, etc, en poche d'occasion dans toutes les bonnes bouquineries).

    Un film dont bien des mamies (pfff les séances du dimanche après-midi à l'Utopia, on y est entouré du troisième, voire du quatrième âge) sont sorties en disant "c'est un bon film mais qu'est-ce qu'on s'ennuie !", il s'agit du Père de mes Enfants, de la réalisatrice Mia Hanser-Love. Bon film, en effet, et surtout intéressant, puisqu'il plonge le spectateur (de l'Utopia) dans le monde des producteurs de films qu'on passe plutôt à l'Utopia. Il s'inspire d'ailleurs de la vie d'un producteur décédé il y a quelques années. J'ai énormément apprécié ce film pour cet aspect, qui nous montre les tensions continuelles que peut éprouver un producteur, qui plus est producteur de films qui ne jouent pas dans le box-office et donc pour lesquels il faut se battre pour trouver des financements, des circuits de distribution... J'ai beaucoup appris. Par contre, côté émotion... rien du tout, et il faut se rendre à l'évidence : la réalisatrice a complètement raté cet aspect là. Le film est intéressant, mais lisse, trop lisse, alors qu'il s'agit pourtant d'une histoire non seulement vraie, mais tragique. A découvrir tout de même.

    Les Chats Persans : primé au Festival du film d'Histoire de Pessac en novembre dernier (où j'avais préféré aller voir le sublime Les Murmures du Vent), il connait en effet un beau succès depuis sa sortie. Film iranien de Bahman Ghobadi, il raconte l'histoire de deux jeunes musiciens cherchant à monter un groupe pour pouvoir obtenir les papiers nécessaires à leur sortie d'Iran. En fait, l'intrigue est mince et sert en fait de pretexte à montrer les difficultés de la jeunesse iranienne qui voudrait vivre comme les jeunes occidentaux, dans un Iran refermé sur un traditionnalisme religieux autoritaire et brutal. Le film fait la part belle à la musique, ou plutôt aux musiques actuelles, et j'ai conseillé à la médiathèque où je vais d'acheter sans tarder la bande originale, qui mérite vraiment le détour, plus que le film lui-même je trouve. Il faut voir ce film tout de même, pour soutenir cette jeunesse qui veut s'exprimer quoiqu'il puisse lui en coûter, et pour découvrir que la tradition poétique de l'Iran est toujours bien vivace, qu'elle s'exprime en kurde, en farsi, ou en anglais, dans les musiques traditionnelles ou dans le rap.

    La très belle surprise, c'est ce Vincere auquel je ne m'attendais pas du tout, ou du moins, que je n'attendais pas ainsi. Il faut dire que je lis généralement le moins possible au sujet des films que je vais voir, je survole plus que je ne lis les articles de la gazette de l'Utopia - et il m'arrive de débarquer dans la salle en me disant : au fait, de quoi il traite, ce film-là ? je fais mon choix parmi les films programmés, mais ensuite, j'oublie tout ce que j'ai pu en lire ou en entendre, sauf le fait que j'ai noté que je voulais le voir... j'aime bien cette sorte de virginité devant l'écran, c'est assez drôle je trouve. Bref, de Vincere, de Mario Bellochio, je savais qu'il racontait l'histoire de la maîtresse de Mussolini. C'est tout (mais suffisant pour que j'aille le voir). Mais quelle claque ce film ! Surtout la première heure (il en dure deux) : Bellochio y rend un formidable hommage aux films russes des années 20, et c'est carrément incroyable de voir un film d'aujourd'hui construit comme un film soviétique ! J'en suis restée baba. Et ça marche semble-t-il car il a pas mal de succès. Quand à l'intrigue, portée par deux acteurs principaux (Giovanna Mezzogiorno, Filippo Timi) il faut absolument souligner la qualité de leur interprétation. Vincere m'a fait penser à Golden Door, d'Emanuele Crialese, qui m'avait procuré le même choc visuel. Il faut voir Golden Door ! il y a une scène de tempête à bord d'un bâteau d'immigrés siciliens, dans laquelle la tempête n'est pas le résultat d'effets spéciaux, mais le résultat du jeu des acteurs la mimant - c'est quelque chose de magistral. Et ce Vincere qui vient maintenant montrer au monde cinématographique qu'on peut séduire le public d'aujourd'hui avec les recettes du cinéma soviétique... chapeau bas !


    3 commentaires
  • Habiter chez ses parents, épisode 3 : Putain de pendule !

    Quand j'étais enfant, mes parents ont acheté une pendule. Une pendule qui sonne. Deux coups : ding dong. Mais oui, ding dong. Une heure : ding dong. La demie-heure : ding dong. Deux heures : ding dong ding dong. Midi... Minuit... même combat. A l'époque, il nous avait fallu quelques jours pour nous y habituer, surtout la nuit (le jour, à quatre gamins, on faisait largement assez de bruit pour couvrir Big Ben itself).

    Bien sûr, cette fichue pendule, je l'avais bien oubliée, depuis un quart de siècle que j'avais quitté la maison familiale. Mais si mes parents ont déménagé à plusieurs reprises depuis, ils ont toujours fait suivre la pendule.

    Erk, j'ai cru que je n'arriverais jamais à m'y réhabituer. Dans mon demi-sommeil, il y a même une nuit où j'ai failli me relever pour prévenir mon père que la pendule avait un problème, j'avais l'impression qu'elle s'était coincée, c'était un vrai carillon dans ma tête... en fait elle sonnait juste minuit et j'étais juste très mal réveillée, ou pas encore suffisamment endormie...

    Finalement, au bout de quinze jours, c'est bon, je ne l'entends quasiment plus. De toute façon, j'ai découvert un truc imparable pour ne plus l'entendre du tout : le champagne du voisin...


    votre commentaire
  •  
     
    Il s'agit d'une gravière. De l'autre côté, les lumières de la tour d'extraction.

    votre commentaire

  • votre commentaire
  • Finalement, aujourd'hui, je me pose un peu. J'ai terminé l'installation de mes affaires dans l'armoire chez-papa-maman, refermé les cartons dont je n'ai pas besoin dans l'immédiat, commencé le classement des premiers papiers de 2010 (factures, avis d'échéance de la mutuelle, etc), rêvassé un peu devant le catalogue d'une agence de voyage (toujours autant envie de soleil...), et j'hésite à aller faire une petite sieste avant de partir ce soir chez la copine avec laquelle je sors...

    Bref, je souffle, et ça fait du bien !

     

    (Je vais bien, et j'ai donc une pensée pour celles/ceux de mes visiteurs pour lesquels ce n'est pas le cas : j'espère que vous irez bientôt aussi bien que moi !)


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires