• Flash-back de qq semaines en arrière : une collègue m'avait proposé de participer, avec elle, à la randonnée organisée dans le médoc, Les Foulées des Vignerons, le samedi 17 octobre. Bon, pourquoi pas, et nous nous étions inscrites. Les jours passant, j'éprouvai quelques doutes sur ma capacité à marcher 18 kms d'affilée, moi qui ais déjà bien du mal à marcher plus d'une heure (marcher, c'est bien plus fatigant que de faire du vélo finalement). Mais ça m'embêtait de laisser tomber ma copine au dernier moment, d'autant que nous avions convenu que c'est moi qui prendrais ma voiture pour nous y emmener. En même temps, ayant eu la mauvaise idée d'arpenter les allées d'un hypermarché le mercredi précédent pour acheter qq trucs dont j'avais besoin pour New-York (dont une valise, quand même !), et en talons bien sûr, j'avais une ampoule pas belle mais alors pas belle du tout, ce qui augurait mal des kilomètres à faire...

    Bref, le vendredi arrive, je confirme à ma copine que je la prends le lendemain matin, elle me fait un petit plan pour aller chez elle, et je regarde vaguement une carte de la région histoire de situer la commune où nous devions nous rendre. Et ça ne me paraissait pas vraiment gagné, car de chez elle à Arsac donc, ça me paraissait plutôt compliqué.

    Samedi matin je me lève, beau temps mais froid de canard, limite à devoir dégeler la voiture, un peu énervée car je m'aperçois qu'il me fallait faire le plein d'essence en route, je me prépare les sandwiches de midi, et pars à la bourre, à l'heure à laquelle j'avais en fait prévu d'arriver chez ma copine. Comme je suis une maniaque de la ponctualité, c'est le genre de choses qui m'agace forcément.

    J'en ai oublié la carte routière dans le salon...

    Elle m'attendait, pimpante, vaguement inquiète à l'idée que je la laisse tomber, vaguement inquiète aussi (mais ça elle ne me l'a dit qu'après) à l'idée que je ne parvienne pas au bout de la rando, ce qui aurait été ennuyeux vu que c'était moi qui nous conduisait  ;-) ... Il faut dire que c'est une fille plutôt sportive, et que moi, beaucoup moins. J'arrive chez elle, lui demande si elle a une carte, que nenni non point, je lui explique alors où se situe l'endroit où nous devons aller, qu'elle ne connaissait pas vraiment... ben finalement, on s'en est super bien tirées à toutes les deux. En voyant à peu près la direction dans laquelle nous devions aller, moi au volant, elle en copilote efficace pour lire à temps les panneaux indicateurs, nous sommes arrivées à bon port sans nous égarer une seule fois en chemin, et largement en avance !

    Cette première épreuve passée, il restait encore à faire les fameux 18 kms...

    Et bien finalement ? on les a faits ! Circuit très bien pensé, alternant passages dans les vignes (avec dégustations dans les châteaux, et pas des moindres : entre autres, le château Giscours !), dans les bois et, juste après la pause déjeuner, à mi-parcours, un passage dans un sous-bois humide à souhait, bien élastique sous le pied, de quoi entamer la deuxième partie de la randonnée coeur et pied allégés ! La diversité des paysages traversés rendait la ballade d'autant plus vivante et agréable !

    Je ne vais pas dire que j'ai fait les 18 kms comme une fleur : lorsque nous nous sommes arrêtées pour déjeuner, j'avais les jambes qui me rentraient dans les hanches ! Mais les trois quarts d'heure d'arrêt ont suffi pour me reposer et j'ai terminé moins mal en point que je ne le craignais. L'ampoule que je m'étais faite l'avant-veille était bien protégée par un bon sparadrap et ne m'a pas dérangée. De plus, nous avons relativement bien marché, et, surtout, nous avons tenu le même rythme l'après-midi que le matin : deux heures pour chaque demi-parcours. La moyenne km/h n'est pas élevée, mais nous nous sommes arrêtées à plusieurs reprises, pauses pipi ou pause dégustation. Donc nous sommes très contentes de notre performance, d'autant que nous avons de suite trouvé un bon rythme de marche ensemble. Pas question, pour elle comme pour moi, de déguster les vins proposés : ça nous aurait coupé dans notre élan. Mais nous avons à chaque fois apprécier le verre d'eau ou de coca qui étaient également proposés, accompagné de gâteaux, dont les glucides étaient bienvenus, d'autant que le temps, très variable, a parfois été assez frais. Nous avons été très agréablement surprises par l'organisation : beaucoup de monde pour nous encadrer sur les différents chemins, pour nous accueillir sur les différents points d'arrêts, ainsi que des animations musicales, c'était vraiment très sympa !

    J'ai tout de même bien apprécié le long bain très chaud que j'ai pris en rentrant et, bien sûr, mettre un pied devant l'autre a été qq chose d'un peu difficile les deux jours qui ont suivi...

    Et finalement, c'était un excellent échauffement pour New-York, que j'ai en effet parcouru essentiellement à pied (et je crois que pour le coup, j'ai un peu épaté mon collègue le rugbyman lorsque je le lui ai dit, vu que lui a essentiellement pris le métro). C'était aussi, et surtout, une excellente journée passée avec une collègue que j'apprécie particulièrement. Nous avons eu l'occasion de travailler côte à côte dans le même service il y a plusieurs années, aujourd'hui nous ne travaillons plus dans le même service mais déjeunons régulièrement ensemble. C'est une fille calme, discrète, pondérée, dont j'apprécie beaucoup les qualités, et j'ai été très contente de partager ce moment là avec elle.

    J'ai momentanément égaré mon lecteur de carte SD, je ne peux donc mettre les quelques photos prises en cours de route (et c'est bien dommage car les chateaux médocains sont fort beaux !). J'ai tout de même une petite photo-souvenir, prise à l'arrivée par le photographe officiel de la course.

    A l'arrivée, on nous a distribué le programme de la prochaine randonnée organisée par la même association : c'est au mois de mai prochain et le parcours fait... 42 kms ! Ben je crois qu'on est bien partantes toutes les deux pour nous y inscrire, tout simplement pour voir jusqu'où nous sommes capables d'aller ! Et aussi pour repasser une journée ensemble, et au grand air !


    votre commentaire
  • Expérience... mitigée... Certainement pour plein de raisons, pas la tête, ni le coeur, tout à fait à ça, et puis simplementt, je n'ai pas vraiment accroché. C'est bien la première fois que j'éprouve ça. D'habitude, c'est quasiment systématique, j'ai un coup de coeur pour l'endroit que je visite. Sans parler de Paris, où j'ai longtemps rêvé d'habiter, je serais restée sans problème en Italie, ou dans le fin fond des Pyrénées Orientales. Mais là, je ne sais pas, j'ai trouvé ça bien, intéressant, mais je me suis sentie totalement étrangère à ces gens que je croisais, en me demandant d'ailleurs toujours s'il s'agissait de new-yorkais ou de touristes, comme moi. Bizarrement, j'ai moins ressenti l'impression de cosmopolitisme que me procure toujours Paris. A Paris, j'ai toujours l'impression, et le plaisir ! de me penser dans la tour de Babel. Je me souviens avoir croisé un groupe d'indiens, jeans, bottes, chemises à carreaux, tresses et stetsons boulevard de Sébastopol. Rien de tout ça à New-York city. Beaucoup de monde, mais une sorte d'uniformité recouvre tout le monde, on ne fait plus attention aux couleurs, et seuls qq foulards de nylons noirs sur qq têtes brunes d'origine latina se distinguent dans la foule.

    Je ne suis pas déçue pour autant. J'ai vu, comme j'en rêvais, les couleurs flamboyantes et sans égal des arbres de Central Park, j'ai vu l'Empire State Building et la statue de la Liberté "pour de vrai", et, si je devais y repartir je le ferai sans déplaisir, car la liste de tout ce que je n'ai pas pu faire ou voir est longue : je n'ai visité aucun musée mis à part le Moma, au pas de course (une foule épuisante, et aucune mise en valeur des oeuvres présentées, rien à voir avec Orsay !), je n'ai traversé aucun pont pour visiter les quartiers du Queens et de Brooklyn, je n'ai fait qu'apercevoir Chinatown...

     

    J'ai donc quand même pris beaucoup de plaisir à parcourir les rues d'autant qu'il a fait parfois très beau. Les immeubles méritent tous d'être regardés avec attention, et le spectacle est également dans la rue. Parmi les photos que je n'ai pas prises, j'ai des souvenirs extraordinaires, tel ce livreur black, âgé, assis à l'intérieur de sa camionnette en attendant la fin d'une grosse averse, et lisant un journal assis sur une pile de colis, et habillé... en Superman ! J'ai beaucoup profité des quartiers de SoHo, de Greenwich Village, à proximité immédiate de l'hôtel, et j'ai été - bêtement - contente de voir que tant de choses vues si souvent dans les films qu'elles nous en paraissent familières, sont réellement comme ça ! Les escaliers de secours, les rues tranquilles aux maisons décorées pour Halloween, le salon de coiffure pour hommes aux fauteuils et miroirs inchangés depuis les années... cinquante ? quarante ? Les buildings immenses qui bordent les larges avenues, tellement haut qu'on s'en démonte la tête pour en regarder le sommet, et les réservoirs de bois qui chapeautent avec drôlerie autant qu'étrangeté chaque bâtiment de ciment ou de briques. La brique des brownstones, justement, les cours intérieures assombries, longuement imaginées à la lecture de certains romans... Oui, je suis tout de même heureuse d'avoir pu faire ce voyage là.

    La déception importante est venue de l'art urbain : je pensais voir de beaux tags, or pas du tout. La guide qui nous a accompagné deux demi-journées m'a expliqué, l'air un peu dédaigneux, que ce genre de clichés datait de quinze ans en arrière ! De fait, New York est une ville particulièrement propre et les artistes s'exposent aujourd'hui dans les galeries de SoHo...

    J'ai bien sûr rapporté pas mal de photos dans ma besace, ou plutôt sur ma carte mémoire, et Numéro 1 aussi. Il ne nous reste plus qu'à faire un dossier commun pour garder nos plus belles photos !

    A venir, donc, quelques articles un peu plus illustrés !


    2 commentaires
  • ...faire une photo de nos valises (quoique N°1 soit en train de terminer la sienne), passeports et convocations de l'agence de voyage au-dessus. Mais j'ai la flemme. 

    New-York, J-1

    New-York, c'est demain.


    votre commentaire
  • Trop !

    De stress, de mal au ventre, de boulot, de trucs à faire, à penser, à préparer, de linge à laver, à repasser, de papiers à trier, à classer, de bouquins à lire.

    Pas le temps. De faire les choses comme il faut, de répondre aux mails de mes ami-e-s surtout,  de faire les compte-rendus des derniers bouquins lus, pas le temps de lire le bouquin en cours, il suffirait de quelques heures il faudra bien plusieurs semaines, d'aller à la médiathèque rendre les livres empruntés, les cd empruntés que je n'ai pas eu le temps d'écouter.

    Pas le temps d'aller au cinoche, d'avoir ce temps à moi, cette respiration dont j'ai besoin.

    Trop de films loupés.

    Trop de choses rentrées, de tensions accumulées.

    Ca ira mieux demain.

    Ou après-demain.

    C'est juste un moment comme ça.

     


    3 commentaires
  • Ce week-end, foule à Bordeaux : il y avait un truc qui s'appelait Evento, il s'agit d'art contemporain, le peu que j'en ai vu ne m'a pas vraiment donné envie d'aller voir le reste, je sais, pour le coup je ne fais pas preuve d'ouverture d'esprit, mais bon, quand je vois l'horrible Maison des Personnages construite place Raba-Léon avec les deniers publics, et inaugurée pour l'occasion, la fermeture du Vigo pour défaut de subvention municipale me reste en travers de la gorge. La Maison des Personnages c'est une maison construite par deux artistes et qui sert à ? je ne sais pas quoi. Mais c'est moche. Dans un quartier qui, déjà, n'est pas forcément beau en raison du centre hospitalier immense, ce n'était peut-être pas la peine d'en rajouter. D'autant qu'architecturalement, la présence immédiate des splendides maisons des années 30 qui jouxtent le stade rend le contraste de cette Maison des Personnages d'autant plus défavorable à cette dernière. D'ailleurs je ne comprends pas comment la mairie de Bordeaux a pu accepter un tel projet (dont je ne mettrais pas de photo, ah ben non).

    Bref. Ya pleeeiiiiin de choses qui m'énervent en ce moment...

    Alors en fait, à Bordeaux ce week-end je suis partie à la recherche des oeuvres de Poch, artiste urbain dont m'avait parlé le (rappel : très sympathique) libraire de La Mauvaise Réputation. Il m'a mis sur la piste de deux posters, et j'ai passé mon dimanche après-midi à en chercher d'autres. Maigre butin, je n'en n'ai trouvé qu'un de plus... quel dommage ! D'autant que ce sont des oeuvres qui risquent fort d'être éphémères en raison de leur fragilité, sans parler de mon agenda un peu chargé dans les semaines à venir (enfer et damnation, plus le temps d'aller au cinoche en semaine !).

    Sinon, chez mon charmant libraire, j'ai trouvé un bouquin bien sympa, de Jean Marigny, La Fascination des Vampires. Court, ou plutôt concis, mais offrant de nombreuses références (bouquins, films...) il dresse un panorama très complet du mythe depuis ses origines jusqu'à aujourd'hui et se lit avec bcp de plaisir. En attendant que je trouve le dvd de Morse !

    votre commentaire
  • "Je tâte, d'une main amoureuse, la tiède pierre des bains de Diane, douce et dorée, le chapiteau rompu d'une colonne où fleurit, nette et intacte en sa grâce végétale, la feuille d'acanthe..."

    Colette, Belles Saisons


    votre commentaire

  • 1 commentaire
  • Ca y est, j'ai terminé ma rubrique consacrée au quartier de Bacalan. Une de mes prochaines balades pourrait bien être consacrée au quartier des Chartrons qui est en pleine rénovation et propose des choses intéressantes à voir. Mais pas forcément faciles à prendre en photo : les rues sont très étroites et sombres ! Par ailleurs, le libraire de La Mauvaise Réputation m'a appris aujourd'hui qu'un artiste urbain assez connu, Poch, est actuellement dans la région et vient de déposer sur les murs de Bordeaux quelques oeuvres... Je devrais donc me consacrer, samedi ou dimanche, à la recherche de ses pochoirs...

    En attendant, je vous laisse avec cette photo, le ciel au-dessus d'une rue des Chartrons, justement, dimanche dernier...

     


    1 commentaire
  • Tout au bout des quais, très loin des façades policées du centre-ville, des Chartrons en cours de rénovation (une idée de balade), après les quelques hangars reconvertis en surfaces commerciales ouvertes le dimanche, il y a la fin des quais... les pavés ne sont plus bitumés, mais les ronces envahissent le terrain, friche où surgit une bite d'amarrage, que l'on ne verrait même pas si un plaisantin ne lui avait pas dessiné des yeux et une bouche. Le coin est jonché de détritus et d'emballages de préservatifs, pas un chat en vue, je ne m'attarde pas...  
    Un tout petit peu plus loin, un restant de grille : jusque dans les années 70 la zone des quais (hangars, quais et voie ferrée) étaient séparés de la rue parallèle par des grilles. Je me souviens, enfant, avoir vu les derniers trains circuler sur les quais. Limoneuse, la Garonne dépose ses alluvions à l'entrée des bassins à flot, où les bâteaux venaient autrefois pour des réparations. Les pôteaux de bois encore visibles sont les derniers témoins, avec ce restant de grille, des quais industrieux.
    De l'autre côté de la rue, un bout de façade 19ème siècle a échappé à la démolition lors de l'installation des industries dans la première moitié du XXème siècle. Si ça se trouve, dans cent ans elle sera encore là, et les cuves autour n'y seront plus !  
    L'entrée des bassins à flot marque la frontière entre Bordeaux centre et le quartier de Bacalan. Si l'une des deux écluses fonctionne encore, ce n'est plus le cas de la deuxième, envahie par les limons d'un côté, par la végétation de l'autre.
    Vue sur Bacalan : l'écluse, un entrepôt, des silos. 
    Une bite qui rouille, une corde qui pendouille, la végétation qui envahit les pavés...  Au fond, vers la droite : une grue, un des buts de ma promenade.
    Une guérite à l'abandon, en surplomb des écluses. Elle est encore en bon état, du reste je la pense de construction assez "récente". Années 50 ? Une belle architecture fonctionnelle. Je la pense vouée à la destruction, je la regretterai beaucoup... 
    L'attraction du coin, ce n'est plus le bassin à flot et le passage des bâteaux, c'est le pont tournant sur lequel passe le tram. J'aimerai bien assister au phénomène un de ces jours, car je n'ai pas compris comment ça se passe au niveau des cateners lorsque le pont pivote.
     

    votre commentaire
  • Pas un chat dans les rues, ou presque. La tranquilité des rues du quartier était vraiment surprenante, à proximité du centre-ville si fréquenté et j'avoue ne pas avoir été vraiment à l'aise dans certaines rues...
     
    Quelques éléments d'architectures, en vrac... Silos de béton précédés d'un ancien portail dans le style des années 30. Un peu plus loin, un ancien et vaste entrepôt reconverti en garage associatif. Lors des journées du patrimoine, j'ai pu y jeter un rapide coup d'oeil, il faut absolument que j'y revienne en semaine (il est habituellement fermé le week-end) car l'immense charpente de bois est un vrai chef-d'oeuvre.
    Un très ancien bâtiment, du XVIIIème siècle me semble-t-il. Il s'agit d'anciens entrepôts pour les navires, qui venaient charger les marchandises... à l'endroit même de cette esplanade qui, bien sûr, n'existait pas ! La façade subsiste, classée monument historique, et menace de tomber en ruine. Sur l'esplanade, un blockhaus utilisé par un artiste local qui travail l'acier, pour la plus grande joie des enfants du coin (j'y reviendrai). La base sous-marine n'est pas loin, l'endroit était stratégique pendant la seconde guerre mondiale.
    Aujourd'hui, plus de bateaux, le tram...
     
    Une ancienne raffinerie, aujourd'hui découpée en emplacements de stockage. Bacalan est un quartier économiquement sinistré depuis la disparition de l'activité portuaire de Bordeaux.  
    Le bassin à radoub était entouré de bâtiments à la pointe du progrés en matière d'architecture industrielle de la fin du XIXème siècle, mélangeant briques et armature métallique. A noter la grande verrière au sommet du toit permettant d'avoir un maximum de clarté dans le bâtiment
     
     
    Une ancienne usine, probablement de sucre, datant de 1929, si le bâtiment n'est pas typique, à première vue, de l'Art Déco, il suffit d'y regarder de plus près...
     
     
    Les années 30 à Bordeaux ont laissé pas mal de témoignages de l'esprit du Front Populaire. Ici, un ensemble (en un seul tenant mais je n'ai pas pu le prendre en une seule photo) : foyer des jeunes, gymnase, bibliothèque...
     
     
    Et, bien sûr, la traditionnelle échoppe bordelaise, cette petite maison surélevée sur une cave, avec un couloir traversant menant vers le jardin de derrière, aux pièces minuscules et à la façade souvent décorée, de faïences au tournant des XIXème et XXème siècle, de motifs plus stylisés un peu plus tardivement.  

     

     


    votre commentaire
  • Quartier en déshérance, Bacalan est un extraordinaire terrain de jeu pour les artistes en tout genre. Peu après le pont tournant, un artiste s'installé dans un hangar désaffecté pour travailler l'acier, et les gamins du quartier apprécient bien la balançoire et les bancs du même genre... je commençais juste la balade, j'étais donc assez pressée et je n'ai pas pris le temps de m'y balancer, mais à l'occasion j'y retournerai pour essayer !
    Sur les fenêtres condamnées, de beaux grafs s'étalent, certains dans un style qui fait penser à celui de Jofo.
    Plus loin, une grande fresque très colorée s'étend le long d'une rue entière. J'ai d'abord été attirée par la fresque, en raison de sa couleur, puis, en me rapprochant et en levant les yeux au-dessus du rideau d'arbres, j'ai été très intéressée par le bâtiment en ruine...
    Par l'entrebaillement du portail solidement cadenassé j'ai découvert le spectacle fabuleux de la carcasse métalique d'un bâtiment industriel
    Je pouvais juste passer la main pour prendre la photo, pour le coup j'ai apprécié le petit format du lumix !
    Juste à côté, d'autres grafs et d'autres ruines, mais vous en conviendrez, les ruines modernes ont moins de charmes que les ruines anciennes ;-)
    J'ai terminé la balade là où je l'avais commencée, à côté de l'entrepôt royal et du blockhaus. Car juste à côté, dans une toute petite rue, il y avait ceci :
    qui méritait bien que j'y passe un peu plus de temps. Aucune signature (ou du moins, je n'en n'ai pas vue), c'est dommage car j'ai été soufflée par le travail du ou des artistes et j'aurais bien aimé en savoir plus sur eux ! 

     


    votre commentaire
  • Très beau temps hier, en fait le temps idéal pour la balade que je projetais depuis les journées du patrimoine le mois dernier : le quartier de Bacalan, avec APN cette fois-ci. Une très longue balade - je crois que je n'étais jamais allée aussi loin - dont je suis rentrée fatiguée, mais ravie ! 

     En vrac, et très vite (les lasagnes sont presque cuites), quelques photos d'introduction...

    Bon, l'idée, en arrivant sur les quais bordelais (j'avais déjà Pessac/Bordeaux dans les roues, une broutille) c'était d'aller tout au bout des quais, le plus près du pont d'Aquitaine (un petit clic sur la photo, on voit mieux), si si, là-bas au bout au bout...
    De fait, à la fin de la balade, le pont
     d'Aquitaine, je le voyais mieux. Bon, il fallait encore faire le retour...
    Une idée du temps et de l'ambiance des quais, hier : quelque chose entre les Champs Elysées (côté fréquentation) et Miami (côté température et ambiance) :

    Bref, Bacalan, c'est un des quartiers qui marquent l'extrémité du port de Bordeaux, au-delà même du Port de la Lune qui vit les beaux jours de la Garonne. Aujourd'hui déserté, demain rénové sans aucun doute, il reste le témoignage du rayonnement international d'un port aujourd'hui disparu.
    A suivre, donc...

     

     


    votre commentaire
  • Chacun à la Tour Eiffel qu'il peut ! La grue en question a un nom elle aussi, je ne sais plus lequel, celui du nom du constructeur américain je crois. Américain, car la grue a été érigée avec les dollars du plan Marshall pour la reconstruction de l'Europe après la seconde guerre mondiale. Elle est énorme, haute, et magnifique !

    Je n'étais d'ailleurs pas la seule à tourner autour de la bête. Outre un monsieur, est arrivé un jeune homme d'une vingtaine d'année, à vélo lui aussi, en tongs et short bariolé, et qui a sorti de son sac à dos le télé-objectif le plus gros que j'ai jamais vu ! J'avais juste un peu honte de me contorsionner dans tous les sens avec mon tout petit lumix rose dans les mains... mais je m'en fiche un peu, je me suis bien éclatée à photographier la grue dans tous les sens !

     

     

     

     

     


    2 commentaires
  • Pas de titre, je ne vois pas lequel je pourrais mettre. Je suis allée faire un tour de vélo, hier soir, pour profiter d'une des dernières fin d'après-midi ensoleillées. J'ai pris la piste cyclable habituelle, celle qui permet de parcourir plusieurs kilomètres à travers la commune où je vis, le long d'une "coulée verte" de bois que connaissent bien désormais joggeurs, cyclistes, et mamans avec poussettes. A certains moments, la piste est toutefois assez déserte. Il y a un très beau tronçon de cette voie, qui passe entre fougères, chènes, pins, magnifique en ce moment où les feuilles jaunissantes tombent sur la piste. Mais c'est un tronçon terriblement désert, bien qu'entre deux routes. Que m'arriverait-il, si, comme cette jeune femme tuée cette semaine alors qu'elle faisait son jogging habituel, je croisais la route d'un type... comment le qualifier ? tordu, mal-intentionné, psychotique ?... On parle de pulsion. Je n'aime pas ce terme, trop psychiatriquement déculpabilisant à mon goût. Un type qui s'empare d'une femme, l'attache et prend le temps de retourner chez lui changer de véhicule pour revenir vers cette femme ensuite, ce n'est pas un homme victime d'une pulsion.

    Victime moi-même d'une agression lorsque j'étais enfant, en plein jour, en plein soleil, sur une route tranquille d'une petite ville provinciale, j'estime m'en être "bien sortie". J'ai réussi à faire fuir mon agresseur. Le "bien sortie" voulant dire que je n'ai pas été violée, et que je vis "juste" avec un sentiment d'anxiété et de vulnérabilité permanent. Je me suis aperçue il y a peu que, contrairement à ce que j'ai pensé pendant longtemps, je n'ai rien oublié de cette agression, je veux dire par là que les moindres détails sont toujours là, bien gravés dans ma mémoire. Je continue à faire du vélo, et me fais de belles frayeurs, comme hier soir, à chaque fois que je me retrouve seule en plein bois, à deux pas, pourtant, de lotissements et de routes fréquentées. Dois-je arrêter de faire du vélo ? Faire du vélo, seule : est-ce qu'on me reprocherait d'accroître un risque d'agression ? Je me pose aujourd'hui la question. Longtemps j'ai pensé que continuer à faire du vélo, malgré ma peur, c'était me montrer plus forte que ma peur, justement, plus forte que le traumatisme de l'agression. Je ne sais plus.

    Je n'ai pas voulu, à l'époque, porter plainte. A l'époque, on ne parlait pas de ces choses là, photo et calvaire des victimes ne s'étalaient pas en première page, et je pense du reste que cet anonymat permettait aux victimes et à leur famille un relatif oubli certainement bienvenu. Mais je regrette, aujourd'hui, de ne pas avoir porté plainte : je n'en n'avais pas conscience à ce moment là - d'ailleurs il faut le dire, je ne savais pas à quoi j'avais échappé, je savais juste que le "monsieur" croisé ce jour là me voulait du mal - mais ce type là n'en n'était peut-être pas à sa première fois. Peut-être un témoignage de ma part aurait-il permis d'éviter d'autres agressions ultérieures. Je le regrette en temps que femme ; en tant qu'enfant j'ai apprécié le silence que ma mère fit autour de cette histoire et qui me permit de l'oublier quelques années. Amnésie temporaire - le souvenir m'en est revenu lorsque j'ai commencé à avoir une vie sexuelle.

    Prison, peine de mort, castration chimique... je n'ai, en dépit de mon expérience, aucune opinion sur le sujet - pire : j'ai l'impression qu'il n'y a pas de solution, ou plutôt je pense que la solution doit venir avant l'agression : de l'éducation, du contrôle que chacun doit avoir de lui-même. Une visite d'une maison d'arrêt, il y a quelques années, m'a montré à quel point le système pénitenciaire actuel est défaillant dans son rôle de réahabilitation du condamné, quand à la peine de mort elle me parait aussi barbare que les crimes commis, ce qui, paradoxalement, me la rend d'autant plus condamnable. Pourtant, que ce type vive ou pas, finalement, cela ne m'importe pas. Je me dis souvent que, si j'étais de nouveau agressée, j'aimerais avoir la force de faire face à l'agresseur, et, surtout, avoir la force physique nécessaire pour le tuer. Car oui, ce serait lui - ou moi.

    Je devrais arrêter de faire du vélo. Je ne m'y résous pas. Je fais du vélo sur des pistes prévues pour celà, dans des zones urbaines. Arrêter de faire du vélo signifierait, pour moi, abdiquer devant ces types qui, parce qu'ils sont pourvus d'une bite et de deux couilles, pensent qu'ils peuvent disposer librement de la femme ou de l'enfant qui croise leur chemin, un jour. Je ne m'y résous pas.

    J'ai infiniment de peine pour cette femme dont les dernières heures, alors qu'elle faisait tout son possible pour essayer d'échapper à son agresseur, pensant même y être arrivée, auront été particulièrement affreuses.


    3 commentaires
  • Hier soir, j'ai passé la soirée en compagnie de Michel Butor et Jules Verne.

    J'aurais pu tomber plus mal, n'est-ce-pas ?!


    Joie de l'internet, et de l'internet qui met gratuitement la culture à la portée de tous. En l'occurence, il s'agissait d'une conférence donnée par Michel Butor (Les Mondes utopiques de Jules Verne) au Collège de France. Le site du Collège de France propose désormais ses conférences en ligne, et je trouve cela absolument merveilleux.

    Site du Collège de France 


    Pourvu que ça dure...


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires